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lundi 19 juin 2017

A Bruxelles et à Louvain, des rendez-vous musicaux pour tout l'été

Rendez-vous musical incontournable de l’été, le Festival des Midis-Minimes et son alter ego De Zomer van Sint-Pieter proposent, du 3 juillet au 31 août, quelque 40 concerts à Bruxelles et une trentaine à Louvain.

Organisés en cycles hebdomadaires, traversés par trois semaines thématiques, ils réuniront plus de 200 musiciens, parmi lesquels figurent Lorenzo Gatto, Jodie Devos, Reinoud Van Mechelen, le Quatuor Danel ou encore Les Agrémens.

La formule des Midis-Minimes est simple : proposer durant les deux mois de l’été, en semaine et à l’heure de midi, des concerts courts à un prix très démocratique. Le festival veut faire découvrir la musique dans toute sa richesse et diversité à un public le plus large possible. Des chants des troubadours au jazz et aux musiques du monde, en passant par les chefs-d’œuvre consacrés, la programmation se présente comme une exploration des esthétiques, époques, cultures et univers sonores différents.

Le 3 juillet, Lorenzo Gatto inaugurera cette édition au Conservatoire de Bruxelles avec deux œuvres majeures du maître du tango Astor Piazzolla, accompagné par Young Belgian Strings, un orchestre à cordes constitué de jeunes musiciens belges, parrainé par le violoniste belge.

Comme chaque année, les semaines seront rythmées par des cycles hebdomadaires. Lors des rencontres du lundi, le festival invitera entre autres des musiques et danses togolaises et du flamenco. Le mardi, les curieux de musique ancienne apprécieront les consorts de violes de William Lawes (Hathor Consort) et la Missa Cum Jocunditate de Pierre de la Rue (Cappella Praetensis). Le cycle XVIIIe siècle du mercredi proposera notamment un programme pour harmonica de verre, ainsi que Les Muffatti, qui fêteront Telemann, mort il y a 350 ans. Le jeudi, les amateurs du XIXe siècle apprécieront les sonates pour violon et piano de Grieg par Maya Levy et Matthieu Idmtal (duo lauréat de Supernova 2017) ou encore le Trio Zadig dans le trio à clavier À l’Archiduc de Beethoven. Le cycle XXe et XXIe siècles (le vendredi) présentera Jodie Devos et Eliane Reyes (piano) dans des mélodies de Poulenc et de Strauss, Oxalys et la soprano Claire Lefilliâtre dans des œuvres rarement données en concert de Joseph Jongen ou encore Histoire du soldat de Stravinsky par l’Ensemble Sturm Und Klang.

L’édition 2017 fait la part belle aux musiciens en début de carrière, comme en témoigne la programmation des deux semaines thématiques habituelles. Celle dédiée au piano (24-28.07) permettra de découvrir Fanny Azzuro, Nathanaël Gouin, Jean-Paul Gasparian, Alexandre Kantorow et Fabian Coomans. Dans la semaine « quatuors à cordes » (7-11.08), le réputé Quatuor Danel fera office de « parrain » pour quatre ensembles prometteurs : les quatuors Hanson, Ardente, Akilone et l’Akhtamar String Quartet. Et l’édition bruxelloise du festival réitère sa semaine « Place aux jeunes » (21-25.08), offrant un podium aux meilleurs éléments des classes de musique ancienne, de chambre et de jazz du Koninklijk Conservatorium Brussel.

Pour le concert de clôture, le 31 août, Les Agrémens dirigés par Guy Van Waas exécuteront quelques-uns des airs les plus populaires extraits des cantates et passions de Bach, avec comme soliste le jeune et prometteur contre-ténor belge Guillaume Houcke.

mardi 19 juillet 2011

M Museum de Louvain

Jusqu'au 4 septembre à Louvain

Un Regard Romantique au M Museum de Louvain

Après un succès retentissant à l'automne dernier au Musée de l'Hermitage de St-Pétersbourg, le M Museum de Louvain accueille, jusqu'au 4 septembre, 70 toiles de la collection privée du belgo-néerlandais Jef Rademakers. Sous l'intitulé « Un regard romantique », il s'agit d'une rétrospective unique en son genre de la peinture romantique néerlandaise et belge du 19e siècle: paysages, marines, nocturnes, peintures de genre et d’architecture.

Des maîtres comme Barend Cornelis Koekkoek, Andreas Schelfhout, Petrus van Schendel, David de Noter, Basile de Loose et autres représentants de l’école romantique ont peint des tableaux sublimes et pittoresques.

Le début du dix-neuvième siècle fut une période de grandes turbulences : les certitudes de l’Ancien Régime, qui s’étaient maintenues pendant des siècles, venaient juste d’être balayées par la Révolution française et l’Europe tout entière subissait les guerres napoléoniennes. De nouvelles classes sociales émergeaient : la bourgeoisie et la classe ouvrière. Le libéralisme et la révolution industrielle s’imposaient.

En d’autres mots, la société tout entière évoluait très vite. Ces changements avaient naturellement un impact sur le monde artistique. En réaction à la rationalité du siècle des Lumières, les artistes produisaient des oeuvres qui exprimaient une nouvelle conception de la vie, plus centrée sur les sentiments, la passion, le mystère et la nature : le Romantisme.

Cette réaction était sensible dans toute l’Europe, mais le canon actuel des peintres romantiques ne retient qu’une poignée de noms comme William Turner, John Constable, Théodore Géricault et Eugène Delacroix ou Caspar David Friedrich. La peinture romantique de nos contrées a lentement été effacée de la mémoire collective, si bien qu’on pense souvent qu’il n’y a pas ici de mouvement romantique, ce qui est une erreur.

Les maîtres de l’école de peinture romantique néerlandaise et belge se sont distingué par leur technique et ont produit de véritables petites perles. Des oeuvres de Barend Cornelis Koekkoek, Andreas Schelfhout, David de Noter, Fredrik Marinus Kruseman, Jacob Abels, Basile de Loose, Petrus van Schendel sont exposées dans le cadre de l’exposition Un Regard Romantique. Ces tableaux ont pour sujets les sentiments et les occupations du simple bourgeois : scènes domestiques, vues de la vie quotidienne, paysans et animaux aux champs, vues urbaines poétiques, paysages luxuriants...

Articulée autour de cinq thèmes ou genres

Le premier thème est celui des scènes de genre. Ce type de tableau provenait des Pays-Bas et avait déjà connu un âge d’or au dix-septième siècle. Les peintres romantiques néerlandais du 19e cherchaient à approcher, voire à dépasser cet illustre passé. Les scènes de la vie quotidienne étaient particulièrement populaires.

Viennent ensuite les scènes d’architecture. Ce genre, qui couvre à la fois les vues urbaines que les intérieurs d’églises, était déjà exercé au 17e siècle. Mais deux siècles plus tard, les vues d’édifices existants et de villes étaient rehaussées de décorations illusoires.

Le paysage est le genre le plus novateur du 19e siècle. Les paysages romantiques de Barend Cornelis Koekkoek et Andreas Schelfhout témoignent clairement d’un changement d’attitude de l’homme à l’égard de la nature. La nature n’est plus une donnée utile, mais prend une dimension mystique.
Un type spécifique de paysage, la marine, occupe une place particulière dans cette exposition. Ce type de tableau, où la mer et les bateaux jouent le premier rôle, a toujours été très apprécié dans nos contrées.

L’importance du commerce maritime pour les Pays-Bas n’y est évidemment pas étranger.

L’exposition s’achève sur les nocturnes, un genre qui offrait aux artistes l’occasion de s’essayer à de dramatiques effets de lumière. Ces féeriques paysages nocturnes sont nettement représentés dans la collection Rademakers.

La collection Rademakers

Les 70 oeuvres exposées appartiennent toutes à la collection privée de l’amateur d’art belgo-néerlandais Jef Rademakers. Cet écrivain et ancien homme de télévision se constitua au cours de la dernière décennie une imposante collection de tableaux romantiques des Pays-Bas. L’exposition est aussi le fruit d’un an et demi d’étude scientifique de sa collection. C’est pour le M l’occasion idéale de montrer au public sa collection dans toute sa grandeur.