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Bienvenue sur ce modeste blog dédié à l'information artistique et culturelle dont nous avons connaissance.

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mercredi 29 mars 2023

Chez blan, Stephan Balleux présente Artificialia

Pour marquer la naissance de blan, fondation dédiée à l’art contemporain à Bruxelles, son fondateur Thomas de Wouters donne carte blanche à Stephan Balleux. 

L’artiste pluridisciplinaire de renommée internationale y présente Artificialia, jusqu'au 1er juillet 2023. Stephan Balleux investit l’ensemble de la fondation, des alcôves du sous-sol aux étages de l’hôtel de maître. Le jardin suspendu, situé entre l’hôtel et le cube qui le surplombe, accueillera une œuvre de très grand format de l’artiste, visible depuis le boulevard Général Jacques. 

Le visiteur parcourt un univers fantasmagorique où des œuvres plus anciennes côtoient des créations inédites de l’artiste plasticien. Ces dernières sont largement majoritaires : sculptures trouvées retravaillées par l’artiste, peintures à l’huile, à l’aquarelle, sur cuivre ou bois, photographies surpeintes, plaque de marbre gravée et œuvres de petits formats sous vitrines qui feront partie de ces pièces soit méconnues soit inconnues du public. 

Stephan Balleux présente ainsi une œuvre globale dynamique et fluide imaginée telle un cabinet de curiosités, auquel fait référence le titre de l’exposition Artificialia. En effet, Artificialia est le nom donné aux collections réunies d’objets et oeuvres d’arts conçues, fabriquées ou modifiés par l’humain. Avec cet événement majeur, Stephan Balleux a bien l’intention d’inciter à l’étonnement, la découverte et la surprise du spectateur. 

"Donner carte blanche totale à un artiste pour son exposition inaugurale se veut un premier acte fort et engagé de la toute nouvelle fondation blan". 

Expressions diverses 

Stephan Balleux (°1974) – Le travail artistique multidisciplinaire de Stephan Balleux, dans la diversité de ses expressions (peinture, dessin, vidéo d'animation, sculpture…), s’apparente à une quête interrogative sur l’essence et le sens de la pratique picturale. Son travail explore les techniques d’illusion que permet l’image pour interroger les modes de perception chez l’humain, en créant des compositions visuelles qui défient les attentes de l'observateur. L’élément récurrent de son travail est la fluidité des matières naturelles et artificielles, mais il utilise également des références historiques (histoire générale et de l’art) et culturelles (principalement zoologie, cinématographie, anthropologie et littérature) pour donner une profondeur supplémentaire à ses œuvres, une interrogation constante envers la condition humaine.


 

dimanche 26 mars 2023

Liège, le Pont de Fragnée serti de perles universelles


Perles Universelles © Maria Vita Goral

Du 28 avril à fin novembre 2023, des perles d’un mètre de diamètre installées par l’artiste Maria Vita Goral vont investir les sculptures en bronze de Victor Rousseau de l’emblématique pont de Fragnée à Liège.


Abrité par quatre sculptures de Titans porteurs de coquillages vides depuis l’exposition Universelle sur le thème de l’eau de 1905, l’emblématique pont de Fragnée de Liège fait l’objet d’une oeuvre monumentale temporaire. Dans le cadre du projet d’art urbain « Perles Universelles », quatre perles nacrées d’un mètre de
diamètre, conçues par l’artiste Maria Vita Goral, seront installées à partir du 28 avril 2023 dans les coquillages en bronze des sculptures de Victor Rousseau, dans un "dialogue poétique et contemporain".
En parallèle, Les Drapiers consacrent une exposition à l’artiste, du 6 au 27 mai 2023.
L’occasion de mieux comprendre le projet et de découvrir l’oeuvre de Maria Vita Goral à travers des broderies, dessins et gravures.
Jeune artiste ukrainienne vivant à Liège depuis 2017, Maria Vita Goral est diplômée de l’Académie des Beaux-Arts de Lviv (UA) et de l’Académie Royale des Beaux-Arts de Liège (BE). Elle a participé à différentes résidences d’artiste et workshops d’Art
internationaux.
Perles Universelles © Maria Vita Goral

 Perles Universelles : une installation sculpturale poétique
Perles Universelles © Maria Vita Goral
 

Né de la collaboration entre l’artiste Maria Vita Goral et le bureau Pôle Design, le projet artistique « Perles Universelles » consiste à placer quatre perles nacrées de couleurs différentes et symboliques dans l’écrin des coquillages portés par les Titans.
Respectivement de couleur blanche, champagne, rosée et noire en acier laqué et verni, celles-ci sont adaptées aux proportions des statues, accueillant le passant à l’entrée et à la sortie du pont, favorisant le dialogue contemporain qui tient compte du
passé, de l’actualité et du futur dans le respect du Patrimoine.
Anecdote : les couleurs choisies pour ce projet font référence à la richesse culturelle et naturelle qui doit être respectée au travers des frontières, lois, valeurs morales et démocratiques de notre temps.
L’entièreté du projet a été pensée dans le respect de l’oeuvre originale du sculpteur Victor Rousseau, à la fois structurellement puisque le projet bénéficie des autorisations urbanistiques nécessaires et respecte les contraintes de poids et de forces, notamment pour ne jamais abîmer les oeuvres existantes, mais aussi en termes symboliques.
L’intention de l’artiste offre "un dialogue poétique entre les sculptures originales et l’art contemporain, avec les quatre perles dont la riche symbolique convie à la réflexion et à la contemplation. Universalité, naissance et renaissance, féminité, diversité, nature
et culture… les perles semblent venir compléter les sculptures d’époque sur le symbole de connexion qu’est le pont
."
 

Perles Universelles © Maria Vita Goral

Le pont de Fragnée, emblème de la Ville de Liège depuis 1905

Le pont de Fragnée, classé au patrimoine exceptionnel de la Région Wallonne et construit pour l’exposition Universelle de 1905, porte à ses deux extrémités les statues en bronze de Titans (féminines et masculines aux coquillages vides) réalisées par Victor Rousseau, brillant sculpteur belge né en 1865.
Le pont de Fragnée fut construit au confluent du fleuve Meuse et de la Rivière Ourthe entre 1901 et 1904. Ces deux cours d’eau ont été la source d’inspiration de la symbolique ornementale du pont représentant les statues masculines (vieux fleuve) et féminines (nouveau fleuve).
Le pont comporte également quatre pylônes au sommet desquels se tiennent les Renommées dorées, et en son milieu, des effigies de tritons et néréides.


L’exposition aux Drapiers : les coulisses du projet

 

L’exposition aux Drapiers établit une connexion entre deux lieux ; l’installation à ciel ouvert sur le pont et la galerie, tout en interrogeant deux époques ; le temps passé et actuel. D’une part, en offrant un accès aux coulisses de la préparation du projet.
Expertises, calculs, plans, illustrations,… dévoilent le travail minutieux et titanesque nécessaire à sa mise en oeuvre. Et, d’autre part, en présentant des oeuvres originales de l’artiste, directement inspirées de l’événement : broderies, dessins, vidéos, gravures, images imprimées, accessoires.

Perles Universelles © Maria Vita Goral

Chronique 10 « Plaisir CD » du 15 janvier 2023 sur Radio 4910

 


Le premier CD de cette chronique qui ouvre l’année nouvelle va nous mener dans la Rome baroque, la Naples galante et en d’autres lieux comme par exemple Milan, mais surtout dans un répertoire rare qui va côtoyer aussi Haendel. « Angelica Diabolica » est le titre de ce CD, le premier album d’une chanteuse reconnue pour ses interprétations du répertoire baroque et mozartien : Giulia Semenzato. Avec grâce, finesse et légèreté, la soprano italienne excelle dans ce répertoire des 17e et 18e siècles. Elle explore l’univers féminin du Roland furieux de l’Arioste publié en 1516. Dans celui-ci, elle a choisi Angelica, une princesse païenne. Certains morceaux ont une allure martiale, d’autres la mélancolie ou des sentiments plus intimes exprimant des souffrances.
Il y a aussi des pages plus familières pour l’auditeur avec par exemple l’Orlando de Georg Friedrich Haendel qui propose une Angelica telle une héroïne sensuelle et sans scrupule. De ce disque, il serait agréable de partager chaque plage tant grâce et musicalité sont présentes. Giuilia Semenzato mais aussi l’orchestre de chambre de Bâle partagent de belle manière ce voyage musical au cours duquel l’auditeur va rencontrer des femmes tour à tour angéliques et diaboliques.
Ecoutons les dans une œuvre d’Agostini Steffani « Orlando Generoso », particulièrement séduisante avec ce basson et ce violon solo qui, par leur union, offre une atmosphère assez rêveuse.
 Avec le CD suivant, nous allons remonter un peu dans l’histoire de la musique. Le MIB Wind Ensemble nous propose, avec beaucoup de musicalité et de brio, un rondino et un octet pour instruments à vent de Beethoven et une sérénade de Mozart. Ce n’est pas un hasard car ces deux compositeurs ont été les premiers, parmi les grands musiciens, à écrire pour les instruments à vent. Il ne s’agit donc pas ici d’adaptations mais bien d’œuvres originales.
Voici un disque particulièrement savoureux avec de jolies envolées mélodiques, des basses typiques de l’époque, de l’énergie et le timbre particulier des instruments à vent : le hautbois, la clarinette, le basson et le cor.
Voici donc des pages musicales de Mozart et Beethoven servies brillamment par un ensemble italien né de la volonté de musiciens issus d’importants orchestres italiens et européens. Leur ambition ? Donner une plus large place au répertoire pour ensembles d’instruments à vent dans les salles d’Italie et d’Europe.
Ecoutons les jolies couleurs instrumentales qu’offre ce mariage des différents instruments avec le MIB Wind ensemble dans un andante de Beethoven…
Pour clôturer, je vous emmène dans un monde magique et poétique, dans ce que je permettrai d’appeler du « baroque fusion », un délicieux mariage de baroque avec Bach et de jazz avec l’habile trompette de Jean-Paul Estiévenart. Un pont très intéressant entre deux mondes musicaux. Ce n’est pas la première fois que pareil mariage a lieu mais dans ce cas-ci, la musique est puissante, prenante, transcendante et les styles sont respectés. Difficile de dissocier jazz et Bach. Trompettiste belge, Jean-Paul Estiévenart dialogue, souvent en improvisant, avec un autre grand musicien, le hautboïste Marcel Ponseele. Avec eux, l’ensemble « Il Gardellino » brille avec un soutien efficace et énergique. « Triptyque » est le titre donné à ce CD car divisé en trois parties : la misère avec sa vallée de larmes, la transition avec un changement dans la vie quotidienne et au centre, la transfiguration avec les couleurs vives de la félicité.
L’album est le fruit d’une carte blanche accordée par Flagey en avril 2022 à Jean-Paul Estiévenart. Quel beau fruit que cette réunion entre la musique baroque et le jazz, parfois très contemporain. Nous voici à l’écoute d’un magnifique tableau musical où chacun avec sa palette sonore et son style peint une œuvre collective. Une œuvre qui respire la joie des musiciens à jouer ensemble et qui semble avoir été écrite telle qu’il nous l’offre avec magie et conviction.
Amateurs de Bach et de jazz, ce CD est pour vous !
Ecoutons ces excellents musiciens dans un extrait d’une Sinfonia.
                     Du plaisir en CD profitez-en bien !

samedi 25 mars 2023

Chronique 09 « Plaisir CD » du 18 décembre 2022 sur Radio 4910


J’ouvre cette chronique avec un album passionnant et très intéressant ! Une des belles sorties de ces derniers mois tant l’esthétique est originale, ambitieuse et porteuse d’une évidente ouverture musicale. « Rôles », du quintet franco-belge Synestet, emmené par l’excellente clarinettiste et compositrice Hélène Duret. Il faudra une oreille certes avertie pour en goûter toutes les subtilités tant la musique est élaborée, voire complexe. Elle oscille entre jazz d’aujourd’hui et musique contemporaine. Elle peut paraître folle et déjantée mais elle est savamment étudiée avec une sensation de jeu entre les musiciens. Constamment, la musique se transforme avec des cassures inattendues, des improvisations et des harmonies audacieuses. Tout cela construit des atmosphères très particulières et variées. L’auditeur est pris dans un voyage mouvementé, oscillant entre rêve et cauchemar, poésie et tumulte… Synestet offre une musique plaisante, contrastée, enthousiasmante et riche. A tel point, qu’on en redemande. Je ne sais le nombre de fois que j’ai écouté cet album et à chaque fois, avec un plaisir intense et une envie de le relancer… Un disque à conseiller et pas seulement aux oreilles averties.
De ce disque qui, pour l’anecdote, a été enregistré à Waimes, nous allons écouter quelques instants de « Salopette ».
 
Place à un voyage musical bien différent avec le premier CD du groupe bruxellois Saouta : « Ode to travel ». Né de la rencontre entre un saxophoniste et d’un joueur de tablas, Saouta, groupe de quatre musiciens, offre une musique métissée. Avec elle, il emmène l’auditeur dans un voyage vers l’Orient aux rythmes indiens des tablas et du joli son de l’Oud. Le saxophone soprano et la contrebasse nous rappellent l’échange interculturel et musical. L’ambiance orientale prend alors des allures jazzy. Au-delà des continents et des styles musicaux, les musiciens dialoguent avec bonheur dans une musique souvent spirituelle et méditative. Celle-ci est répétitive, vivante, propice aux improvisations. La longueur des morceaux plonge dans le rêve et la méditation. Oud, saxophone, contrebasse et tablas offrent un bien bel univers très coloré au-delà des espaces sonores trop souvent balisés. Ode au voyage, le CD porte magnifiquement son nom.
« Shakti » est le titre que je vous propose d’écouter pour plonger dans l’univers de Saouta.
 
Pour terminer cette chronique, je vous emmène vers Cuba et ses rythmes très particuliers. Voici des danses cubaines mais aussi Mozart… Découvrons ce projet mené par une corniste, membre du Philharmonique de Berlin : « Mozart y Mambo ». Le compositeur autrichien a écrit quatre concertos pour cor. Sarah Willis en reprend deux sur cet enregistrement mais passionnée de musique cubaine, la musicienne a demandé à des compositeurs cubains d’écrire pour son instrument. Ainsi est né le premier concerto cubain pour cor avec six danses originales mettant aussi à l’honneur les cordes et les percussions. C’est surtout par ces pièces que l’album trouve tout son intérêt. Pièces dans lesquelles on retrouve tout le plaisir de la musique cubaine : de ses percussions à ses rythmes syncopés, envoûtants et sensuels. L’auditeur retrouvera, avec plaisir, les plus célèbres rythmes de danse des différentes régions de Cuba. Invitation est donnée pour un voyage musical à travers cette île des Caraïbes et pour une musique énergique et passionnée. Sarah Willis aime la musique cubaine et son plaisir de marier son cor à celle-ci est évident.
Signalons encore que ce CD sert aussi à collecter de l’argent pour une fondation chargée d’offrir des instruments à des jeunes Cubains.
Partons vers les Caraïbes en écoutant Sarah Willis dans une des six danses écrites pour son instrument.
Du plaisir en CD, profitez-en bien !

jeudi 16 mars 2023

Au Z33 à Hasselt, l'eau au coeur de l'exposition

 

Trage Waterwegen JuulPrinsen
Dès le 1er avril, Z33, La Maison d'Art Actuel, Design et Architecture à Hasselt, présente trois nouvelles expositions autour d'un thème central : l'eau. Les expositions Healing Water, River of Rebirth et FORMAT 2023: Water expeditions interprètent chacune ce thème d'une manière originale.
 
Dans son nouvel espace d'expositions, qui a ouvert ses portes en mai 2020 et a notamment gagné le Prix italien de l'Architecture en 2020, Z33 opte pour un printemps autour de l'eau sous toutes ses formes. Les trois expositions offrent un regard sur l'eau comme source de culture, inspiration et vie.
 

River of Rebirth (01.04.23 – 27.08.23)

L'exposition River of Rebirth présente l'eau comme une source de culture et d'histoires relatives à la création et à la destruction, à la vie et à la mort. Depuis toujours, les rivières constituent des sources d'histoires. Dans cette exposition, le mouvement permanent de l’eau représente à la fois l'infini et l'éphémère.
 
Ces dernières années, nous sommes de plus en plus souvent confronté.e.s à la grande puissance et à l'imprédictibilité de l'eau. Avoir conscience que l'eau était présente avant l'humain et le sera toujours après sa disparition nous pousse à l’humilité. River of Rebirth transmet néanmoins un message d’espoir : il n'est pas trop tard pour nous reconnecter à l’eau.
 

Healing Water (01.04.23 – 20.08.23)

Dans l'exposition Healing Water, l'accent est mis sur le pouvoir curatif de l'eau. En effet, l'eau est utilisée dans de nombreuses pratiques thérapeutiques dans le monde entier. Source de vie essentielle, elle nous offre également le repos et le calme, en plus de contribuer à une bonne santé mentale. Les artistes et designers - notamment Sep Verboom (BE), Juul Hagemeier (NL), Nanno Simonis (NL) – jouent sur ces caractéristiques remarquables et créent de nouveaux rituels, des installations de tranquillité, des objets porteurs de sens, des projets curatifs.
 

Pepe Valenti - installation shot

FORMAT 2023: Water expeditions (01.04.23 – 20.08.23)

Avec FORMAT, des designers et architectes récemment diplômés, sélectionnés par le biais d’un appel à candidatures, auront l’opportunité de montrer leur pratique artistique à l’occasion d’une exposition collective. FORMAT 2023 sera organisée pour la première fois autour un thème commun. Les sept lauréats étudieront nos interactions quotidiennes avec l'eau à travers leur propre point de vue. Rejoignez-les à la découverte de nouveaux mondes aquatiques qui explorent et repensent notre rapport à l'eau.
 

Kunst aan de Maas (Art-sur-Meuse) en 2023

Après le Tree of Life de Mark Dion à Herbricht et les œuvres temporaires de Benjamin Verdonck, Olivier Goethals et Maarten Inghels, plusieurs nouvelles œuvres d'art seront réalisées dans la vallée limbourgeoise de la Meuse pendant l'été 2023.

de Levensboom van Mark Dion-13

 Plus d'informations ici

mercredi 15 mars 2023

Rapport au culte, ) à la mémoire... Sub Terra interroge

Giovanni Cioni, In Purgatorio (extraitfragment), 2009
 

Jusqu'au 14 mai, à la Maison des Arts (Schaerbeek), l'exposition Sub terra questionne notre rapport au culte, à la mémoire et aux ressources naturelles à travers une sélection d'œuvres singulières, dont des créations in situ. Sculpture, céramique, photographie ou vidéo, l’exposition rassemble une dizaine d’artistes internationaux aux pratiques variées, des plus ancestrales au plus contemporaines.

Des frigos funèbres de la belge Carole Louis (Réserves) aux vanités organiques du français Loup Lejeune (Plasma), du non-lieu de gravats de Marie Sommer (Teufelsberg) à l’étendard de pétrole du russe Andrei Molodkin (Drapeau européen), jusqu’aux étranges totems de la sénégalaise Seni Awa Camara (Asék di si fool/Femme aux grenouilles) ou aux entrelacs de racines de Diana Scherer (Hyper rhizome), Sub terra exhume tant nos rites funéraires - religieux ou profanes - que le dialogue des vivants à la temporalité et à l’environnement.

Marie Sommer, Teufelsberg,2010


Sub terra est une proposition de l’artiste plasticienne et performeuse Lola Meotti, portée par l’ambition de traverser les cultures, les époques et les continents pour conjuguer au présent l’expérience de la mémoire.

À travers cette exposition, la Maison des Arts déclare "contribuer au décloisonnement des disciplines et au rayonnement d’artistes confirmés ou émergents dans le domaine de la création contemporaine."

Les artistes exposés : SEYNI AWA CAMARA, SIGALIT LANDAU, LUCIEN PELEN, MARIE SOMMER, GIOVANNI CIONI, CORINE BORGNET, TATIANA BOHM, MAARTEN VANDEN EYNDE, ANDREI MOLODKIN, LOUP LEJEUNE, CAROLE LOUIS, DIANA SCHERER

Informations pratiques : ici

Giovanni-Cioni_-In-Purgatorio-_extraitfragment__-2009


samedi 11 mars 2023

Bruxelles, Art Nouveau et Art Deco

Hotel Cohn-Donnay ©Explore.Brussels - Ph Sophie Voituron

Décliné sur trois week-ends, jusqu'au  26 mars, le BANAD Festival, qui vit sa 7e édition, est une invitation à la découverte de lieux remarquables issus du patrimoine Art nouveau et Art Déco en Région bruxelloise. 

Au programme : une cinquantaine de visites d’intérieurs habituellement fermés au public, des expériences insolites et des conférences originales, des activités inclusives et familiales, ou encore les incontournables “Foire d’objets” et “Salon des restaurateurs”. 
 

Hôtel Pieper ©Explore.Brussels - Ph Gilles van den Abeele
 

Pour la première fois, les visites permettront l’accès à la Villa Pelseneer, aux hôtels Pieper et Waxweiler, au Centre Scolaire du Souverain et aux maisons Homem de Macédo, Overloop, De Roy et Van Waesberghe, mais aussi aux Anciennes Papeteries De Ruysscher. L’hôpital Brugmann, qui fête cette année son centenaire, l’ancienne maison-atelier Fernand Dubois (Ambassade de Cuba) et l’hôtel communal de Forest, fraîchement rénové, intègrent le parcours.
 

Hôtel Tassel ©Explore.Brussels - Ph Sophie Voituron

Cette année, le festival est enrichi de propositions originales avec des concerts intimistes ou encore les “Visites hallucinées”, une expérience de visite étonnante sous forme d’enquête à la découverte de l’ancien Hôtel Cohn-Donnay
 
Parmi les conférences qui renforcent la découverte, épinglons, le 20 mars, une réflexion consacrée aux couples d'artistes Art nouveau et aux femmes éclipsées par l’Histoire.
 
Inclusif, le festival réserve des visites en plusieurs langues, dont en langue des signes, ainsi qu’aux personnes à mobilité réduite.
 
En clôture du festival, le dimanche 26 mars, le BANAD invite visiteurs et passionnés à une soirée Cabaret au cœur des années folles.

Informations pratiques : 

BANAD Festival 2023
Les weekends des 11 & 12, 18 & 19, et 25 & 26 mars 2023

Les informations complètes ici

Hôtel Max Hallet ©Explore.Brussels - Ph Sophie Voituron


vendredi 10 mars 2023

A Liège, hommage à Georges Simenon

 

c-sanjiro minamikawa -c-simenon-tm-collection fonds georges simenon uliege

 
2023 marque les 120 ans de la naissance de Georges Simenon, le romancier de langue française le plus vendu, traduit et adapté du vingtième siècle. Sa ville natale, Liège, entend célébrer cet événement. Pendant quatre jours, jusqu'au 11 mars 2023, la Cité Ardente lui rend hommage avec une toute nouvelle initiative, un festival, Le Printemps Simenon. Ce dernier a pour ambition de faire découvrir et redécouvrir l’œuvre de Simenon au travers d’expositions, de rencontres littéraires, de projections cinéma, de conférences et d’une balade thématique. À son initiative, John Simenon, par l’intermédiaire de sa société Simenon.tm et l’Université de Liège, en étroite collaboration avec la Ville de Liège. La grande majorité des événements inscrits au programme sont gratuits et accessibles sans réservation. Ils s’adressent à tous les publics et privilégient la convivialité et le plaisir de la rencontre et de l’échange. 
 
Cet hommage ne se limitera pas à ces quelques journées car des expositions perdureront encore quelques temps et un nouveau parcours "Simenon" est proposé notamment en Outremeuse.
 
Quelques temps forts du programme :

DES EXPOSITIONS
 

SIMENON. IMAGES D’UN MONDE EN CRISE

 
expo photos Simenon Grand Curtius

Entre 1931 et 1935, Georges Simenon a voyagé à travers le monde et en a rapporté des reportages, des romans et, on le sait moins, des milliers de photographies, souvent de très grande qualité. C’est une sélection de celles-ci qui est présentée au Grand Curtius, au gré d’un parcours qui pose la question suivante : que nous dit Simenon photographe de Simenon romancier et reporter ? Comment chez lui l’image complète-t-elle ou éclaire-t-elle le travail d’écriture ?

Les motivations de Simenon pour voyager étaient en effet multiples : voir le monde, « vivre toutes les vies », découvrir, derrière la diversité des lieux et des coutumes, ce qu’il appellera plus tard « l’homme nu ». Ce que laissent pourtant apparaître ces clichés, c’est l’inquiétude d’un regard, hanté par le souvenir de la Première Guerre et habité par la crainte de la suivante : effets dévastateurs de la grande crise, rencontre brutale de la modernité triomphante et des modes de vie traditionnels, images obsédantes des grandes migrations,…

Ces photographies donnent donc à voir un Simenon immergé dans son époque et observateur de l’Histoire en marche, tout en fournissant le décor vrai de certains de ses plus grands romans tels que Le Coup de lune, Les Gens d’en face, Les Clients d’Avrenos ou Quartier nègre. Mais le Simenon qui fixe ainsi sur la pellicule les images d’un monde voué à disparaître dans le cataclysme de la Seconde Guerre mondiale prépare aussi son œuvre romanesque de l’après-guerre en se lançant « à la recherche de l’homme nu », c'est-à-dire d’un homme de partout et de nulle part, tel qu’il apparaît une fois débarrassé de ses attributs de rang, de caste ou de race, seul horizon de réconciliation possible dans ce monde en crise.
 
Elle est accueillie par le Musée Grand Curtius,  Féronstrée, 136
Jusqu'au 27 août 2023

 
SIMENON, DU ROMAN DUR À LA BANDE DESSINÉE
 

 
 
Exposition inédite aux Fonds patrimoniaux des planches de Christian Cailleaux pour son adaptation, avec José-Louis Bocquet, du roman dur Le Passager du Polarlys ainsi que des planches de Jacques de Loustal pour le biopic Simenon, l’Ostrogoth scénarisé par José-Louis Bocquet, Jean-Luc Fromental et John Simenon. Les deux ouvrages paraitront respectivement en mai et en octobre 2023 aux éditions Dargaud.
En complément à cette présentation en avant-première, les Fonds patrimoniaux exposent une sélection de publications, pièces et documents issus des collections illustrant dans les grandes lignes les liens entre Simenon et Liège, diverses activités culturelles et littéraires, différents supports de publication.
 
Fonds patrimoniaux
Ilot St Georges
Jusqu'au 12 mai 2023


Nouveau parcours Simenon

Sur les traces de Simenon
 
statue Simenon, place saint-lambert, parcours Simenon c-photo-olivier-bourgi

 

 Le Parcours Simenon retrace la jeunesse de Simenon à Liège et plus particulièrement en Outremeuse. Inauguré en 1983 et rénové en 2003, il a fait l’objet d’une nouvelle modernisation en 2023 : révision du tracé et des plaques signalétiques, création d’une application pour smartphone, mise à neuf de la Caque… Il proposera dès le 11 mars une série de contenus inédits, parmi lesquels des photos d’époque, des enregistrements audios d’extraits de Simenon, ou encore une expérience en réalité augmentée.