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lundi 28 septembre 2020

10e prix de la jeune sculpture en Fédération Wallonie-Bruxelles

Le Baiser © Maxence Mathieu

 Maxence Mathieu et Jean-Philippe Tromme

lauréats du 10e prix de la jeune sculpture 

de la Fédération Wallonie-Bruxelles

 
L'exposition de leurs oeuvres ainsi que celles des autres participants à ce prix sont à voir  jusqu'au 18 octobre 2020 à La Chataîgneraie et au Musée en plein air du Sart Tilman.

2020 célèbre la 10e édition du Prix de la Jeune Sculpture. Ce concours est réservé aux jeunes plasticiens de la Fédération Wallonie-Bruxelles âgés de moins de 40 ans. Un double Prix et deux expositions les mettent à l'honneur au Musée de plein air du Sart-Tilman à Liège ainsi qu'à la Châtaigneraie à Flémalle : œuvres d’intérieur et de petit format (La Châtaigneraie) et œuvres en plein air et de grand format (du Sart Tilman).
 
Cette édition 2020 a rassemblé plus de 25 plasticiens : Benoît Bastin, Aurélie Belair, Aurélie Bay, Emilia Bellon, Sophie Bosman, Charlotte Bricault, Eva De Chabaneix, Samuel D’Ippolito, Maëlle Dufour, Collectif Endless House, Arnaud Eubelen, Julien Haenen, Pauline François, Naomi Gilon, Mikail Koçak, Alice Leens, Gabrielle Lerch, Maxence Mathieu, Ludovic Mennesson, Romina Remmo, Marie Sage, Cléo Totti, Laurent Trezegnies, Jean-Philippe Tromme, Athanasia Vidali-Soula et Maria Vita Goral.
 
Ce 18 septembre dernier un jury de spécialistes a récompensé Maxence Mathieu comme lauréat du Prix de petit format et d'intérieur d’une valeur de 2.500 € (à La Châtaigneraie), ainsi que Jean-Philippe Tromme comme lauréat du Prix de grand format et d'extérieur d’une valeur de 5.000 € (au Musée en plein air du Sart Tilman).
 
© Jean-Philippe Tromme © Musee en plein air du Sart-Tilman
 
Deux prix du public
Le public est également convié à donner son avis et pas moins de  deux prix de 1.500€ chacun. Ces deux prix seront attribués pour des œuvres de petit et de grand formats par un système de vote tout au long de la période d’exposition.
 
Deux sites web pour en savoir plus :

vendredi 25 septembre 2020

Liège investie par l'art

Plus Près de toi © Adrien Tirtiaux © Guy Focant


Jusqu'au 31 octobre, l'art dans l'espace public liégeois

Après Namur en 2011, Tournai en 2014 et Charleroi en 2017, la manifestation triennale "Art public" prend cette année place au coeur de Liège avec pas moins de 18 artistes. La Commission des Arts de Wallonie, la Ville et la Province de Liège se sont associées pour organiser cette quatrième édition d’Art Public.


Ces artistes artistes ont été invités à présenter des oeuvres intégrées au tissu urbain du centre de la Cité ardente.
 

Traverser La mer sans que le ciel le sache © Laurent Trezegnies © Guy Focant

"Aucune thématique n’a été imposée, si ce n’est la nécessité de tenir compte de
l’environnement architectural, urbanistique et surtout humain des espaces proposés.
Ces derniers ont été choisis en fonction de la fréquentation des lieux et de leurs
significations historiques et sociales.
" expliquent les organisateurs de l'évènement artistique.

 Le parcours cherche ainsi à éclairer ce que la cité peut signifier pour ses habitants, ses utilisateurs et ses visiteurs. Il s’agit en outre d’introduire des éléments de compréhension dans la géographie de Liège, de relever la qualité de son patrimoine et de mettre en perspective son redéploiement au moment où les travaux d’installation d’un tram marquent les espaces partagés.


"Dans l’esprit de la politique de création et de promotion des talents impulsée par les
pouvoirs politiques wallons, la sélection des participants a été opérée tant pour la
signification contemporaine de leurs recherches que sur base de leur capacité à
communiquer avec le grand public. Elle reflète la volonté de mettre en présence des
« talents prometteurs » et des « valeurs sûres » dans une dynamique de savoir-faire,
d’audace et d’innovation.
" insistent les organisateurs.

Liege Love City © Michaël Dans © Guy Focant
 En bords de Meuse, les promeneurs et amateurs d'art rencontreront des oeuvres signées Charlotte Beaudry,  Baloji, Marcel Berlanger, Blancbec, Claude Cattelain, Michael
Dans, Alain De Clerck, DSCTHK, Maëlle Dufour, Emmanuel Dundic, Arnaud
Eubelen, Eva Evrard, Emilio Lopez Menchero, Adrien Lucca, Pol Pierart, Adèle
Renault, Adrien Tirtiaux et Laurent Trezegnies.
 

Informations pratiques :
Relevons des publications : un guide du visiteur, des outils pédagogiques et un catalogue.
et ce site web au sein duquel vous trouverez notamment le parcours et les informations pour les visites guidées

 https://artpublic.be/

jeudi 24 septembre 2020

A Bruxelles, 16e édition d'ArtContest


D
epuis 2005,
initié par Valérie Boucher, le concours ArtContest s'attache à révéler et accompagner le travail de jeunes artistes contemporain.

Pour cette édition 2020, la seizième, 170 dossiers ont été reçu par le concours et parmi ceux-ci, dix candidats ont été sélectionnés. Ils seront exposés en octobre au Bâtiment Vanderboght à Bruxelles. Les trois lauréats d'ArtContest 2020 seront dès lors choisis par le jury.

ArtContest a pour vocation de révéler, de suivre et d’accompagner le travail des jeunes artistes contemporains sur le long terme. Sa philosophie consiste à contribuer à leur évolution et à favoriser la réflexion de leurs pratiques et de leurs positions, en tant qu’artistes, dans la société d’aujourd’hui. ArtContest, toujours plus exigeant, met tout en œuvre pour offrir un maximum de visibilité aux participants (expo, site, réseaux sociaux, édition d’art…) et d’opportunités de rencontres avec les professionnels du milieu de l’art. 

"Dans le contexte actuel où la culture est fortement ébranlée, il nous paraît important de rappeler que cette année se clôturera dans de grandes difficultés financières et logistiques imputées à la situation Covid. Néanmoins nous mettons tout en œuvre, que ce soit pour les artistes ou pour le public, afin de faire face à ces défis. Et nous fondons de grands espoirs dans le talent des candidats de cette année." commentent les organisateurs.
 
Le jury, dont certains membres sont présents depuis les débuts, se compose actuellement de Carine Bienfait (JAP), Devrim Bayar (WIELS), Liliane De Wachter (MUKHA), Catherine Mayeur (professeur) et Simon Delobel (galeriste) : « des personnalités très au fait de la scène artistique et qui portent un regard très juste sur les candidats » déclare Valérie Boucher. « Je suis issue d’un milieu artistique et j’ai toujours eu de l’empathie pour les conditions de travail, les problèmes et la démarche des jeunes artistes » ajoute-t-elle.

Les candidats choisis : 


Anatole de Benedictis présente des dessins et des sculptures basés sur la réutilisation ou la réappropriation d’images. Il relie entre eux des objets hétérogènes pour créer une harmonie nouvelle, mélangeant expériences personnelles et sujets du monde chaotique qui l’entoure.
Eva Giolo explore dans ses vidéos les relations entre langage, gestuelle et filiation. Que ce soit à travers les images d’une petite fille apprenant à lire avec sa mère et sa grand-mère, où les mots et les gestes prennent tout leur sens, ou les souvenirs d’une grand-mère japonaise à son petit-fils qu’elle retrouve après 10 ans, mêlés à des fragments d’images qui forment une sorte de haïkus visuels.
Aay Liparoto s’interroge avec cette installation “no Bodies Welcome ½ all bodies welcome” sur notre dépendance technologique et ce que cela peut signifier pour les personnes queer, féministes, LGBTIEA+ qui comptent d’avantage sur le DIY pour l’échange d’informations. Elle met ici en avant la possibilité de mettre les gens en dialogue à travers les témoignages recueillis dans une communauté fermée.
Angyvir Padilla, d’origine vénézuelienne, questionne en permanence la mémoire et le passage du temps à travers des installations immersives. Son travail, mêlant un attrait pour la magie, l’archéologie, la nature montre l’impermanence des choses qui nous entourent. Utilisant divers procédés et matériaux, tels que l’argile, la cire, le charbon, le sel, ses œuvres se transforment avec le temps et le passage des spectateurs.
Pauline Pastry présente une installation vidéo dans laquelle elle a demandé à trois ouvriers d’une fonderie, de répéter les gestes mécaniques de leur travail dans une carrière abandonnée. Interprétés dans le vide, ils deviennent chorégraphie ou mouvements de Taï-chi. Elle tente ici de proposer un cadre pour réfléchir à la condition de l’ouvrier en alliant une double volonté esthétique et sociale.
Etiennette Plantis s’est inspirée des clubs de vacances des années 70 / 80 dont elle a collectionné des photos glanées aux puces ou découpées dans des magazines pour créer cette installation aux couleurs vives et joyeuses. Elle s’interroge ici sur une sorte de déni généralisé, d’illusion collective dans laquelle nous serions tous englués. Un compromis entre parodie sérieuse et ironie joyeuse.
Franck Rausch, dans ses installations, revisite les objets de son quotidien. Sa pratique met en forme différents niveaux de réalité à travers un travail de collecte et de documentation mêlant croquis, photocopies, photomontage et peintures. Naviguant entre la madeleine de Proust et le chamanisme du quotidien, « Morning Glory » se présente comme un dispositif autour de ces gestes simples, récurrents, ici rituels, qui chaque matin nous aident à affronter l’inconnu.
Oussama Tabti est né à Alger, il garde de son enfance le souvenir d’un système éducatif figé, refermé sur lui-même, basé sur les deux mots « Listen and repeat ». Malheureusement, il s’est rendu compte que c’était le cas dans bien d’autre endroits du monde. Ses installations parlent de politique, d’héritage, de frontières, de transmissions, mais aussi de liberté et d’espoir.
Myrthe Van Der Mark, qui a travaillé avec Jan Fabre, présente une performance issue de ses recherches sur la sculpture et la manière dont celle-ci influe sur son travail visuel. Reproduisant « L’air » du sculpteur français Aristide Maillol, elle est allongée sur une planche à roulettes, et respire à travers un harmonica posé sur sa bouche. Les sons produits reflètent la posture physique inconfortable dans laquelle elle se trouve.
Thomas Willemen s’intéresse à la forme rectangulaire et à la façon dont celle-ci structure le développement de notre société. Ses dessins, sculptures et installations sont un jeu entre le processus et la matière, l’envie d’ordre et de contrôle. Dans son œuvre Postbus, il imagine la personnalité des gens à travers leurs boites aux lettres. En se concentrant sur la forme qu’il leur donne avec la pâte à modeler, il cherche le contraste entre les gens et leur organisation, entre la plasticité de la personne et le rationnel.

 

Les prix viennent d'être décernés :


Premier prix : Myrthe Van der Mark

Prix ArtContest /Fondation Thaillywood (2000€ pour résidence) de 9.000€
Une exposition individuelle à la Galerie Botanique en 2020
Une résidence de 2 mois et demi et une exposition à la Rochelle au Centre Intermondes et une bourse à production entre 500€ et 750€


 
 
 
 
 
Deuxième prix : Oussama Tabti

Prix ArtContest de 6.000€
Prix Centrale for Contemporary Art, une exposition individuelle dans la C-Box en 2020 et une bourse à production de 750€


Troisième prix : Angyvir Padilla

Prix Sabam 3.000€ 

Mention spéciale du jury : Franck Rauch

Prix Cadr’art, chèque d’une valeur de 1000€

lundi 21 septembre 2020

Bruxelles, à la découverte du patrimoine néoclassique oublié


 Succédant au Week-end Bruxelles néoclassique organisé en 2018, la première édition de la Brussels Biennale - Neoclassic (BBN) se tiendra du 10 au 18 octobre 2020 et proposera la mise à l’honneur du patrimoine néoclassique oublié de Bruxelles. 

En (re)découvrant le patrimoine de la « ville néoclassique », omniprésent en Région bruxelloise, la modernité de l’espace urbain de la fin du XVIIIe au XIXe siècle apparaîtra évidente sous de nombreux aspects qui rejoignent les questionnements actuels sur la ville. 

La construction de logements, d’écoles, de lieux de loisirs et de culte face à une démographie croissante, les défis en matière de mobilité, l’embellissement des places publiques, la création de zones piétonnes, l’éclairage urbain et la propreté publique, etc. auxquels la ville d’aujourd’hui est confrontée, constituaient déjà des enjeux majeurs à l’époque néoclassique.

Au cœur de la Brussels Biennale - Neoclassic (BBN) : des visites guidées d’intérieurs habituellement fermés au public ; auxquelles s’ajoute un programme d’activités diverses. Promenades guidées, conférences, activités littéraires, visites adaptées au public à mobilité réduite, etc. permettront d’appréhender la contemporanéité d’une conception architecturale, patrimoniale et urbanistique vieille de deux cents ans.

Le premier weekend de la BBN (Brussels Biennale - Neoclassic) mettra en valeur des bâtisses de diverses fonctions et ayant participé à la construction de la ville néoclassique au sein des communes de Bruxelles-Ville, Schaerbeek et Laeken. Il sera donc l’occasion de visiter des lieux exceptionnels tels que la Maison des Arts à Schaerbeek, l’Atelier Ernest Salu à Laeken ou encore un ancien Hôtel particulier devenu l’Hôtel Stanhope à Bruxelles. Le second weekend sera, quant à lui, consacré aux découvertes architecturales des communes de Bruxelles-Ville, Ixelles et Uccle. L’Hôtel Dewez, le Palais des Académies ou encore l’Eglise Saint-Pierre seront accessibles pour des visites guidées d’intérieurs.

Un programme d’activités sera également proposé tout au long de la BBN ayant pour but de rendre ce patrimoine accessible au plus grand nombre. A commencer par la conférence ”Profitons pleinement de la Brussels Biennale – Neoclassic! 10 conseils pour mieux apprécier le patrimoine néoclassique”, une conférence bilingue conçue comme une introduction à la Biennale, elle donnera au public les clés de lecture pour mieux appréhender la ville néoclassique.  Ensuite, partez sur les traces de l’Ancien Observatoire de Bruxelles grâce à la visite du site de l’exposition qui lui est consacrée. Enfin immergez-vous dans la ville néoclassique grâce aux tableaux, gravures, cartes anciennes des riches collections du Musée de la Ville de Bruxelles. 

Explore.Brussels souhaite rendre accessible toutes ses activités et visites guidées. C’est pourquoi, un programme destiné au public à mobilité réduite a été spécialement conçu pour la Biennale. L’occasion de découvrir la Maison des Arts  et le Palais des Académies en langue des signes et en audiodescription. Le patrimoine historique de Bruxelles au sein du Parc Royal, sera accessible aux personnes en fauteuil roulant le second weekend de la BBN.

Les promenades guidées à pied ou à vélo, organisées par les associations membres du réseau Expore.Brussels, l’ARAU, Arkadia, Bruxelles Bavard et Pro Velo, seront proposées en français, néerlandais ou en anglais et aborderont les différents aspects urbanistiques et architecturaux du « long XIXe siècle » tels que la sculpture publique, le Baroque, le Classique, les frontières communales, le dialogue des styles, le renouvellement des typologies d’édifices urbains, etc.

Bruxelles, l'artiste allemand Martin Streit invité de la galerie Esther Verhaeghe

Frau (c)Martin Streit
 

Pour sa troisième exposition à Bruxelles en la galerie d'Esther Verhaeghe - art concepts, l'artiste allemand Martin Streit présente ses dernières oeuvres photographiques réalisée en Nouvelle-Zélande avec une camera obscura. Pour cette exposition en solo, il présentera également des peintures de 2018 à 2020.
 

Martin Streit vit et travaille à Cologne et Andernach-Kell. De 1988 à 1995, il a étudié aux académies d‘art de Münster et de Düsseldorf, où il a obtenu son diplôme comme élève de maîtrise de Gotthard Graubner.


"L‘intention artistique de Martin Streit se nourrit très fortement de la perception sensorielle de son monde extérieur et la transforme en un langage de formes et de couleurs très unique en utilisant la peinture et la photographie en camera obscura. Le corps, la couleur, l‘espace et surtout la lumière sont d‘une importance capitale.

Becher © Martin Streit

La relation entre l‘objectivité et le rapport à son environnement est redéfinie à travers son utilisation poétique de la couleur. Dans ses processus artistiques, il explore la gamme des
manifestations visuelles, qui vont de formes plus clairement délimitées à presque floues .
Certaines des figures et objets représentés apparaissent comme des formes ou des objets imprégnés de lumière. La controverse entraîne le spectateur dans un voyage de vision
et de perception actives. Il se fraye un chemin à travers un monde de couleurs et de formes qui semblent souvent se dissoudre, mais ne perdent jamais leur coeur intérieur." expliquent les organisateurs de ce rendez-vous qui se tiendra en l
a galerie bruxelloise du 18 septembre au 20 octobre prochain.

Spa, édition spéciale du festival Automne musical

Lucille Boulanger et Philippe Pierlot ©Dominique Coune

Trois concerts à Spa pour une édition spéciale de l'Automne musical

Les Muffati, In Alto et Ricercar Consort à l'affiche

L'Automne musical de Spa, un des rares festivals wallons entièrement dédiés à la musique ancienne, se tiendra bien en cette année 2020, marquée par les annulations et les reports d'évènements culturels.

Il sera néanmoins revu et vivra une édition spéciale, comme l'explique la directrice artistique de l'évènement spadois, Véronique Wintgens :

"Comme tous les acteurs de la vie culturelle, l'asbl "Musique à Spa" a été confrontée au dilemme d'organiser, dans le contexte sanitaire actuel, son festival annuel l'"Automne musical" devenu, au fil du temps, le rendez-vous des mélomanes férus de musique ancienne.

La programmation de l'année 2020, année du 35ème anniversaire de l'"Automne Musical", se voulait grandiose et festive, en accueillant le "gratin de la musique" avec un programme exceptionnel concocté depuis 2 ans. A l'instar de nombreux organisateurs, nous avons été contraints de reporter ces concerts exceptionnels en 2021 et à entrevoir une formule allégée tenant compte des nombreuses contraintes organisationnelles. 

Par la présente, nous sommes très heureux de vous annoncer que l'"Automne musical" rythmera cette belle saison de trois concerts. Il nous tenait à coeur, en effet, de pouvoir offrir à notre fidèle public des concerts qui, comme à l'accoutumée, allient la virtuosité des interprètes et l'originalité du répertoire baroque. A l'affiche figurent trois des meilleurs ensembles de la Fédération Wallonie-Bruxelles, fidèles acteurs de notre festival : l'ensemble Les Muffatti, InAlto et le Ricercar Consort. Ces trois concerts auront pour écrin le Théâtre Jacques Huisman du Centre Culturel de Spa."
 
Trois concerts vont donc rythmer l'Automne musical du 17 octobre au 7 novembre 2020.

Pour cette édition spéciale, le Théâtre Jacques Huisman servira d’écrin aux plus prestigieux ensembles belges dédiés à la musique ancienne, tout en confort et sécurité.

Muffati
Photo Hichem.Dahes
Samedi 17 octobre à 20h 

Clint Van der Linde & Les Muffatti

Porpora e altri napoletani 

Les motets mariaux de J.A. Hasse – N. Porpora et E. Barbella

 

Troisième ville européenne après Londres et Paris au milieu du 18e siècle, Naples fut un centre de rayonnement politique, commercial et culturel. C’est dans ce contexte que les conservatoires furent créés par quatre centres religieux. Les Muffatti feront revivre des œuvres de musique sacrée dont une œuvre inédite le Nisi Dominus de Porpora.


Alice Foccroule

Samedi 31 octobre à 20h

InAlto

Lore Binon, Alice Foccroulle, sopranos ; Lambert Colson, Josue Melendez Pelaez, cornetti

Christoph Sommer, luths ; Marc Meisel, clavecin

Mimêsis

Claudio Monteverdi – Sigismondo d’India et Marco da Gagliano

Les plus belles pages musicales de la première moitié du 17e siècle où les voix et les instruments dialoguent, s’imitent et se confondent afin d’emporter l’auditeur pour un voyage poétique si réel tel un rêve éveillé.

 

Samedi 7 novembre à 20h

Ricercar Consort – Philippe Pierlot

Hanna Bayodi-Hirt, soprano 

Xavier Diaz-Latorre, théorbe ; Lucile Boulanger, dessus et basse de viole

Julien Wolfs, clavecin ; Philippe Pierlot, dessus et basse de viole

Une soirée à Versailles au rythme des plus beaux airs de cour

Véritables perles de la musique vocale baroque sous le règne du « Roi Soleil », les airs de cours nous feront voyager sur les chemins de l’amour et de la mélancolie aux côtés des plus belles pages instrumentales consacrées à la viole de gambe.

Marc-Antoine Charpentier – Jean-Baptiste Lully – Michel Lambert – 

Louis Couperin – Mr de Sainte Colombe


Infos pratiques

Lieu des concerts : Théâtre Jacques Huisman du Centre culturel, rue Servais à Spa.

Infos et réservations en ligne : www.automnemusical.com 

Angélique Hordebise, rue du Marché, 2 à 4900 Spa : 087/77 15 18


samedi 19 septembre 2020

Bruxelles et le Kanal-Centre Pompidou accueille Armeleder, l'une des grandes figures contemporaines de l'art

Credit: Collier Schorr – Brioni Fall Winter 2015 Campaign

 Initialement prévue au printemps 2020, au Kanal-Centre Pompidou à Bruxelles, l'exposition "It Never Ends", carte blanche à John M Armleder, ouvre dans une version repensée et étendue dès ce 24 septembre. 

Durant sept mois, l’artiste suisse investit les six étages du Showroom, avant les travaux et la réouverture des lieux. Avec ce vaste projet interdisciplinaire, confié à l’un des artistes majeurs de la scène contemporaine, KANAL-Centre Pompidou entend confirmer sa volonté d’expérimentation et d’ouverture. 
 
Peintre, sculpteur, concepteur d’installations, performeur, archiviste, curateur, collectionneur, éditeur, libraire, galeriste et plus encore, John M Armleder (né en 1948 et établi à Genève), est l’une des figures déterminantes de l’art des cinquante dernières années. A KANAL-Centre Pompidou, l’artiste est invité à investir, pour sept mois, les espaces du Showroom de l’ancien garage Citroën : sur les six plateaux bruts, Armleder propose, en dialogue avec une série d’installations monumentales, qu’il a spécifiquement pensées pour le lieu, une constellation d’expositions, d’événements et de rencontres offrant la possibilité de plonger dans son univers et dans celui de ceux et celles qu’il aime. 
 
It Never Ends est une proposition artistique à plusieurs dimensions, vivante et en mouvement permanent. Ce projet, certainement le plus important qu’Armleder ait été invité à concevoir à ce jour, est une proposition paradoxale: une exposition personnelle, mais qui accueille les travaux de plus d’une centaine d’artistes; une vaste exposition d’art, mais dont de nombreuses œuvres sont éphémères, voire parfois invisibles. Elle pourrait donner le sentiment d’être un musée idéal, mais elle est avant tout une proposition expérimentale, interdisciplinaire et polyphonique. Elle est, en somme, « un portrait chinois » de son concepteur, pour qui les questions d’hospitalité, de collaboration et d’amitiés ont toujours été centrales.

 
Espace public
L’exposition s’organise autour d’un espace public ouvert sept jours sur sept en accès libre, occupant les deux premiers niveaux du bâtiment. Dès l’entrée, l’artiste propose un restaurant, un lieu d’écoute et de rencontres, avec en son centre une nouvelle installation, conçue à partir d’échafaudages de chantier, de plantes, de lumières, d’écrans… Telle une exposition dans l’exposition, elle relie le rez-de-chaussée et le premier étage où l’artiste a réalisé sur place l’une de ses plus importantes furniture sculpture. Une bibliothèque expérimentale (pensée et réalisée en collaboration avec le centre d’architecture CIVA), une imprimerie temporaire proposant des ateliers tous publics et un lieu de co-working complètent cet espace public, libre et gratuit.
 
Installations monumentales, expositions temporaires et programme live
It Never Ends continue aux quatre niveaux supérieurs: chacun des spectaculaires plateaux industriels du Showroom est occupé par Armleder de manière distincte. A l’intérieur, en relation avec une série d’installations immersives, l’artiste propose un programme d’expositions, conçues et mises en scènes par lui. Ces projets comportent des invitations à d’autres artistes ainsi que des présentations de collections.
 
Organisé en deux grandes parties (septembre-décembre 2020, février-avril 2021), le projet d’Armleder est activé par un important programme live croisant concerts, performances, projections, rencontres et ateliers, conçu en dialogue avec l’artiste. Structuré par des rendez-vous hebdomadaires, chaque jeudi en soirée et chaque week-end, avec des propositions live spécifiques, des activités pratiques pour tous publics, des visites, ce projet est jalonné de quatre week-ends thématiques dont la programmation plus intense est une manière d’approfondir les lignes de force sous-jacentes à l’exposition. 
 
Hospitalité 
"Entre le moment où It Never Ends a été imaginée et aujourd’hui, la situation, le contexte artistique et nos existences ont été bouleversés. C’est pourquoi, non seulement le projet de l’artiste a été reprogrammé, mais KANAL-Centre Pompidou a décidé d’ouvrir, au mois de janvier, entre les deux séquences, un moment de pause, de réflexion et d’échange ouvert aux questionnements urgents du temps présent. On y évoquera le futur et les changements qu’il appelle, le rôle d’un musée aujourd’hui et de KANAL-Centre Pompidou comme lieu d’art à venir, en particulier à travers les notions clés de communauté, de savoirs et d’hospitalité." affirment les organisateurs de cet évènement artistique.

Bruxelles, ce que le jour doit à la nuit

La sixième édition du Festival ARTONOV aura lieu à Bruxelles dans différents lieux Art nouveau, Art Déco et d’architecture notable sur le thème « ce que le jour doit à la nuit ». 

En route pour la sixième édition plus engagée que jamais grâce à la motivation de l’équipe du festival, des artistes et des lieux partenaires, le Festival ARTONOV s’apprête à  surprendre le public avec une programmation inédite du 4 au 11 octobre 2020.

La programmation a été adaptée aux normes sanitaires actuelles tout en conservant le thème « ce que le jour doit à la nuit »  et en maintenant le goût de l’aventure artistique que le festival défend depuis la première édition. Unissant l’Orient et l’Occident, les artistes de cette édition s’emparent de la lumière et l’enchantent pour mieux révéler au public un monde aux multiples transparences.

Depuis le confinement, un défi pour tous, en tant qu’individus, communautés et dans l’ensemble de la société, il est temps d’illuminer cette période sombre et d’aller à la rencontre des événements culturels.  Un vent de nouveauté souffle sur cette édition spéciale avec la présence de la jeune génération artistique belge et internationale.

Cette année les organisateurs du festival ont opté pour des lieux d'architecture contemporaine tels que COOP à Anderlecht avec Stretch/Timemonochromes, une performance continue de 4h réalisée par la directrice, chorégraphe et artiste visuelle Isabella Soupart et le directeur musical et pianiste Guy Vandromme, spécialiste de Steve Reich.

See U à Ixelles, anciennement caserne de gendarmerie, accueille le collectif granvat et la performance Come on Feet alliant la puissance et l'improvisation des cultures de la danse underground à la flexibilité et aux techniques de la danse contemporaine.

Les amateurs d'Art nouveau ne seront pas pour autant oublié. À la Bibliothèque Solvay, l’impressionant duo jazz composé de Médéric Collignon et Vincent Courtois célèbre le retour au toucher du son, mélange de bruits urbains, beat-box et improvisations sur leurs retrouvailles. Ils joueront le temps présent avec leurs bagages du temps écoulé.

Dans la Maison Saint-Cyr de l’architecte Gustave Strauven, une découverte multi-sensorielle pour un public privilégié limité avec la musicienne Catalina Vicens à l’organetto et les installations olfactives de la créatrice de parfums et artiste plasticienne Lisa Goldberg. Celle-ci interviendra également à la Bibliotheca Wittockiana avec Michaël Grébil Liberg (luth médieval, voix et électronique) pour un moment poétique dédiée aux lumières et aux ténèbres. 

 

L’époque de l’Art nouveau sera aussi à l’honneur avec une intégrale en deux concerts de la musique pour instruments à vents - sur instruments d’époque - de Francis Poulenc à l’Hôtel Max Hallet,  par l’ensemble Dialoghi et Antoine Pecqueur (texte).

Moment fort de cette édition, la soirée au musée de la Banque Nationale dédiée à une œuvre de la collection d’art de la Banque avec le duo ART’uur de Wim Van Hasselt et Koen Plaetinck. Ils collaborent avec divers artistes interdisciplinaires et font usage de nouvelles plate-formes numériques. Équipés de trompettes multiples, d’une diversité étrange de percussions et d’un trop-plein d’électronique, ils conçoivent un nouvel univers sonore.

Et enfin, une nouveauté singulière par la présence de l’art du cirque. Jeanne Mordoj présentera le fruit de sa résidence d’une semaine dans le bâtiment de l’Hectolitre, ancien club échangiste bruxellois.

jeudi 17 septembre 2020

Le luthiste Bor Zuljan dans les Fantaisies de Dowland

Le luth, l'instrument le plus musical

Formé à Ljubljana, à Koblenz, à Genève ou encore à Tours, le luthiste slovène Bor Zuljan est dans l’actualité discographique avec un disque déjà très remarqué : « A Fancy ». Pour son premier enregistrement en solo, réalisé cet hiver 2020 en l’église St Germain à Genève,  Bor Zuljan s’intéresse à l’un des plus grands luthistes de la Renaissance : John Dowland. 

"L'enregistrement se concentre sur ses fantasias, remarquables chefs-d'oeuvre de contrepoint et de rhétorique, d'architecture et de virtuosité. Certaines d'entre elles, profondément mélancoliques, d'autres pleines de lumière, révèlent le véritable génie de John Dowland, apportant une émotion passionnée à l'écriture polyphonique instrumentale de la Renaissance. (...) Ces fantaisies font parler le luth comme jamais auparavant, le transformant, selon les propres termes de Dowland, en l'instrument le plus musical." explique dans le livret Bor Zuljan.

Cet enregistrement est interprété avec brio sur un luth fabriqué par le luthier tchèque Jiri Cepelak (Prague), selon un modèle datant de 1582 et provenant des ateliers Venere de Padoue.

Des projets à venir

Nous avons pris contact avec Bor Zuljan, nous demandant de préciser le diapason utilisé pour ce disque. Dans sa notice, il évoque utiliser un accord, un ton plus bas que le diapason moderne, selon une pratique habituelle de l'époque aux environs de 1600.

"Pour le diapason c'est un peu difficile d'être certain, il semble qu'en Angleterre de 1600, on trouve un espèce de double standard, autour de 392 et autour de 465... Pour les luths, c'est dans tous les cas difficile de définir un diapason, mais un grand nombre d'instruments ayant survécus, ainsi que l'iconographie, montre un majorité d'instruments plus grands que ceux qui s'utilisent d'habitude aujourd'hui... Le luth utilisé pour cet enregistrement est juste de la bonne taille pour être accordé plus ou moins un ton plus bas, autour de 392. Aujourd'hui on dit souvent "luth en Fa", plutôt que sol" nous a-t-il répondu.

Des projets pour l'avenir ? "Il y en a plusieurs. En solo, il y a deux disques qui vont suivre, selon un ordre qui reste à établir : un CD avec la musique italienne du début XVIe, presque entièrement improvisé, avec des sons et des instruments surprenants (le tout lié a mon projet de recherche sur l'improvisation et le pouvoir de la musique à la Renaissance) ... et un CD autour de la figure de Gesualdo et l'archiluth, une sorte de miroir "italien" de ce CD Dowland. Et des idées pour après il y en a beaucoup ! On prépare aussi un nouveau CD avec mon ensemble La Lyra et avec le duo Dulces Exuviae." nous a-t-il confié.

Restons attentifs ! 

 

Vidéo de présentation du CD "A Fancy"    ici