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jeudi 24 septembre 2020

A Bruxelles, 16e édition d'ArtContest


D
epuis 2005,
initié par Valérie Boucher, le concours ArtContest s'attache à révéler et accompagner le travail de jeunes artistes contemporain.

Pour cette édition 2020, la seizième, 170 dossiers ont été reçu par le concours et parmi ceux-ci, dix candidats ont été sélectionnés. Ils seront exposés en octobre au Bâtiment Vanderboght à Bruxelles. Les trois lauréats d'ArtContest 2020 seront dès lors choisis par le jury.

ArtContest a pour vocation de révéler, de suivre et d’accompagner le travail des jeunes artistes contemporains sur le long terme. Sa philosophie consiste à contribuer à leur évolution et à favoriser la réflexion de leurs pratiques et de leurs positions, en tant qu’artistes, dans la société d’aujourd’hui. ArtContest, toujours plus exigeant, met tout en œuvre pour offrir un maximum de visibilité aux participants (expo, site, réseaux sociaux, édition d’art…) et d’opportunités de rencontres avec les professionnels du milieu de l’art. 

"Dans le contexte actuel où la culture est fortement ébranlée, il nous paraît important de rappeler que cette année se clôturera dans de grandes difficultés financières et logistiques imputées à la situation Covid. Néanmoins nous mettons tout en œuvre, que ce soit pour les artistes ou pour le public, afin de faire face à ces défis. Et nous fondons de grands espoirs dans le talent des candidats de cette année." commentent les organisateurs.
 
Le jury, dont certains membres sont présents depuis les débuts, se compose actuellement de Carine Bienfait (JAP), Devrim Bayar (WIELS), Liliane De Wachter (MUKHA), Catherine Mayeur (professeur) et Simon Delobel (galeriste) : « des personnalités très au fait de la scène artistique et qui portent un regard très juste sur les candidats » déclare Valérie Boucher. « Je suis issue d’un milieu artistique et j’ai toujours eu de l’empathie pour les conditions de travail, les problèmes et la démarche des jeunes artistes » ajoute-t-elle.

Les candidats choisis : 


Anatole de Benedictis présente des dessins et des sculptures basés sur la réutilisation ou la réappropriation d’images. Il relie entre eux des objets hétérogènes pour créer une harmonie nouvelle, mélangeant expériences personnelles et sujets du monde chaotique qui l’entoure.
Eva Giolo explore dans ses vidéos les relations entre langage, gestuelle et filiation. Que ce soit à travers les images d’une petite fille apprenant à lire avec sa mère et sa grand-mère, où les mots et les gestes prennent tout leur sens, ou les souvenirs d’une grand-mère japonaise à son petit-fils qu’elle retrouve après 10 ans, mêlés à des fragments d’images qui forment une sorte de haïkus visuels.
Aay Liparoto s’interroge avec cette installation “no Bodies Welcome ½ all bodies welcome” sur notre dépendance technologique et ce que cela peut signifier pour les personnes queer, féministes, LGBTIEA+ qui comptent d’avantage sur le DIY pour l’échange d’informations. Elle met ici en avant la possibilité de mettre les gens en dialogue à travers les témoignages recueillis dans une communauté fermée.
Angyvir Padilla, d’origine vénézuelienne, questionne en permanence la mémoire et le passage du temps à travers des installations immersives. Son travail, mêlant un attrait pour la magie, l’archéologie, la nature montre l’impermanence des choses qui nous entourent. Utilisant divers procédés et matériaux, tels que l’argile, la cire, le charbon, le sel, ses œuvres se transforment avec le temps et le passage des spectateurs.
Pauline Pastry présente une installation vidéo dans laquelle elle a demandé à trois ouvriers d’une fonderie, de répéter les gestes mécaniques de leur travail dans une carrière abandonnée. Interprétés dans le vide, ils deviennent chorégraphie ou mouvements de Taï-chi. Elle tente ici de proposer un cadre pour réfléchir à la condition de l’ouvrier en alliant une double volonté esthétique et sociale.
Etiennette Plantis s’est inspirée des clubs de vacances des années 70 / 80 dont elle a collectionné des photos glanées aux puces ou découpées dans des magazines pour créer cette installation aux couleurs vives et joyeuses. Elle s’interroge ici sur une sorte de déni généralisé, d’illusion collective dans laquelle nous serions tous englués. Un compromis entre parodie sérieuse et ironie joyeuse.
Franck Rausch, dans ses installations, revisite les objets de son quotidien. Sa pratique met en forme différents niveaux de réalité à travers un travail de collecte et de documentation mêlant croquis, photocopies, photomontage et peintures. Naviguant entre la madeleine de Proust et le chamanisme du quotidien, « Morning Glory » se présente comme un dispositif autour de ces gestes simples, récurrents, ici rituels, qui chaque matin nous aident à affronter l’inconnu.
Oussama Tabti est né à Alger, il garde de son enfance le souvenir d’un système éducatif figé, refermé sur lui-même, basé sur les deux mots « Listen and repeat ». Malheureusement, il s’est rendu compte que c’était le cas dans bien d’autre endroits du monde. Ses installations parlent de politique, d’héritage, de frontières, de transmissions, mais aussi de liberté et d’espoir.
Myrthe Van Der Mark, qui a travaillé avec Jan Fabre, présente une performance issue de ses recherches sur la sculpture et la manière dont celle-ci influe sur son travail visuel. Reproduisant « L’air » du sculpteur français Aristide Maillol, elle est allongée sur une planche à roulettes, et respire à travers un harmonica posé sur sa bouche. Les sons produits reflètent la posture physique inconfortable dans laquelle elle se trouve.
Thomas Willemen s’intéresse à la forme rectangulaire et à la façon dont celle-ci structure le développement de notre société. Ses dessins, sculptures et installations sont un jeu entre le processus et la matière, l’envie d’ordre et de contrôle. Dans son œuvre Postbus, il imagine la personnalité des gens à travers leurs boites aux lettres. En se concentrant sur la forme qu’il leur donne avec la pâte à modeler, il cherche le contraste entre les gens et leur organisation, entre la plasticité de la personne et le rationnel.

 

Les prix viennent d'être décernés :


Premier prix : Myrthe Van der Mark

Prix ArtContest /Fondation Thaillywood (2000€ pour résidence) de 9.000€
Une exposition individuelle à la Galerie Botanique en 2020
Une résidence de 2 mois et demi et une exposition à la Rochelle au Centre Intermondes et une bourse à production entre 500€ et 750€


 
 
 
 
 
Deuxième prix : Oussama Tabti

Prix ArtContest de 6.000€
Prix Centrale for Contemporary Art, une exposition individuelle dans la C-Box en 2020 et une bourse à production de 750€


Troisième prix : Angyvir Padilla

Prix Sabam 3.000€ 

Mention spéciale du jury : Franck Rauch

Prix Cadr’art, chèque d’une valeur de 1000€

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