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mercredi 19 avril 2023

Trois expositions photos au Hangar à Bruxelles

 


Au Hangar à Bruxelles, trois expositions attendent les amateurs de photographies. Jusqu'au 8 juillet 2023.


Echoes Of Tomorrow

Dans un univers onirique aux codes proches du documentaire, Matthieu Gafsou, Alice Pallot et le collectif De Anima nous amènent à réfléchir au vivant et au lien que l’être humain entretient avec la nature. Entre macro-écologie et observation de l’infiniment petit, ces 3 projets artistiques forment un ensemble qui laisse percevoir la force originelle et ultime de la nature, qui se déploit en un réseau, en un « tout lié » puissant et résilient.

La dégradation du monde est montrée par le photographe suisse Matthieu Gafsou dans un tropisme relationnel et humain. Dans le cadre de la Résidence 1+2 « Photographie et sciences » à Toulouse, Alice Pallot se penche sur la problématique des algues toxiques en Bretagne (les « algues vertes »). Point d’orgue de sa série, la vidéo « Anoxie verte » nous offre une plongée parmi les infimes formes de vie aptes à endurer ce fléau provoqué par l'homme.

Le Collectif De Anima nous emporte dans un poétique concert de champignons, fruit d’une observation scientifique et d’un désir de décloisonner les mediums…


Melting Islands

Avec Melting Islands, Hangar présente 4 projets qui illustrent certains des défis auxquels sont confrontées les îles. En effet, la fonte des populations, de la glace et du littoral sablonneux constitue une menace importante pour la durabilité et la résilience des communautés et des écosystèmes insulaires, qu’ils soient tropicaux ou arctiques.

  • La fonte du pergélisol sur les îles entraîne des modifications importantes du paysage et des écosystèmes. Les sols gelés sont un élément crucial du système climatique mondial. En dégelant, ils libèrent de grandes quantités de dioxyde de carbone et de méthane, de puissants gaz à effet de serre qui contribuent au réchauffement climatique. Avec les images hors du temps de Matthieu Litt, nous plongeons dans une contemplation poétique tout en ayant conscience de la menace qui pèse sur ces paysages.

  • L'extraction du sable des littoraux a des conséquences négatives tant pour l'environnement que pour les communautés humaines. Au Cap Vert, Mathias Depardon nous alerte sur un double fléau. Celui de l’érosion et de la perte de biodiversité d’une part, et d’une grande pauvreté et exploitation humaine d’autre part.

  • Les communautés insulaires sont souvent considérées comme fragiles de par leur isolement à tous niveaux. La Firme de Richard Pak s’intéresse à une communauté du « bout du monde » avec des caractéristiques culturelles et sociales uniques. Avec les Rochers fauves, Clément Chapillon nous plonge dans le monde aride de l’île la moins peuplée de Grèce.


Replica Falsifica

Replica Falsifica est le dernier projet de Paul D’Haese (BE, 1958). Conçu sous la forme d’un livre d’artiste, Replica Falsifica est une collection d’images « archétypales » créées par l’artiste, que ce soit à partir d’images réelles prises par lui-même ou d’images collectées sur le net. Ses photographies oscillent entre fiction et réalité.

Il s’ensuit une « promenade » dans des paysages insolites qui font référence à un passé culturel et à une imagerie collective.

En noir et blanc, imprimé sur un carton à l’aspect béton et se déployant sous la forme d’un Leporello de 36 pages, Replica Falsifica se regarde comme un recueil de « faux-amis ». Les textes qui accompagnent les images sembleraient être un guide et une aide à la compréhension. C’est tout l’inverse puisque les « poésies » de l’auteur et essayiste Eric Min (BE, 1959) ne font qu’ajouter au trouble du spectateur car décorrélées des images auxquelles elles semblaient faire miroir.

Informations pratiques :


 Suivez ce lien

mercredi 12 avril 2023

L'art pour questionner sur la destinée des communautés amérindiennes aux USA

  

©Granduchy
Jusqu'au 11 juin 2023, le Delta, centre artistique et culturel de la Province de Namur, présente The Land and the Unfolded Map, une installation du duo franco-belgo-luxembourgeois Brognon-Rollin (David Brognon, 1978 - Stéphanie Rollin, 1980), qui questionne la destinée des communautés amérindiennes à l’intérieur de la société états-unienne contemporaine.

"Depuis plus de quinze années, le duo construit une œuvre plastique protéiforme (sculptures, objets, installations, vidéos, photos, etc.) qui témoigne d’un souci et d’une attention continue à l’humain. Le duo Brognon-Rollin observe, avec finesse et amusement, nombreux faits de société ayant des implications souvent politiques. S’inscrivant dans l’histoire de l’art minimal et de l’art conceptuel, les œuvres des deux artistes attestent néanmoins d’une grande sensibilité capable d’interpeler et de captiver le public." commentent les organisateurs.

Dans cette installation, sont présentées deux nouvelles vidéos réalisées en novembre 2022 et février 2023 aux Etats-Unis. Pour ce nouveau projet, David Brognon et Stéphanie Rollin se sont intéressé.es à des communautés d'américains natifs, indiens et alaskains, vivant dans la région de Los Angeles et regroupées autour de l’association United American Indian Involvment, active dans la défense des intérêts et de la culture de ces populations.

La première vidéo, au titre éponyme The Land and the Unfolded Map (Conical projection), diffusée sur un écran LED géant, se compose d’un plan séquence d’une dizaine de minutes au cours duquel la caméra filme, en plongée, les paumes des mains jointes d’une quarantaine d’américains natifs diposés en cercle, découvrant ainsi les lignes de vies et de destinées qui constituent un motif récurrent dans le travail de Brognon-Rollin.


The Land and the unfolded Map (Conical Projection), 2022 (Still)


La seconde vidéo, intitulée There is More to it Than Beats and Feathers, établit un contrepoint par rapport à l’esthétique contemplative de la première. Celle-ci est conçue sur le modèle des vidéos militantes qui ont fait leur apparition ces dernières années sur le réseau social TikTok dans laquelle une personne y donne les instructions nécessaires à la réalisation de boucles d’oreille artisanales tout en évoquant la situation sociale, économique et politique des communautés d’américains natifs en Californie.

Une manière pour Le Delta (centre artistique et culturel de la Province de Namur, capitale de la Wallonie) de confirme par cette installation "la volonté de sensibiliser un large public à la création plastique contemporaine de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de participer à la visibilité d’artistes ayant un propos politiquement engagé."

Informations pratiques :

There is more to it than Beats and Feathers, 2022-2023

 Sur le site du Centre culturel "Le Delta"

mercredi 29 mars 2023

Chez blan, Stephan Balleux présente Artificialia

Pour marquer la naissance de blan, fondation dédiée à l’art contemporain à Bruxelles, son fondateur Thomas de Wouters donne carte blanche à Stephan Balleux. 

L’artiste pluridisciplinaire de renommée internationale y présente Artificialia, jusqu'au 1er juillet 2023. Stephan Balleux investit l’ensemble de la fondation, des alcôves du sous-sol aux étages de l’hôtel de maître. Le jardin suspendu, situé entre l’hôtel et le cube qui le surplombe, accueillera une œuvre de très grand format de l’artiste, visible depuis le boulevard Général Jacques. 

Le visiteur parcourt un univers fantasmagorique où des œuvres plus anciennes côtoient des créations inédites de l’artiste plasticien. Ces dernières sont largement majoritaires : sculptures trouvées retravaillées par l’artiste, peintures à l’huile, à l’aquarelle, sur cuivre ou bois, photographies surpeintes, plaque de marbre gravée et œuvres de petits formats sous vitrines qui feront partie de ces pièces soit méconnues soit inconnues du public. 

Stephan Balleux présente ainsi une œuvre globale dynamique et fluide imaginée telle un cabinet de curiosités, auquel fait référence le titre de l’exposition Artificialia. En effet, Artificialia est le nom donné aux collections réunies d’objets et oeuvres d’arts conçues, fabriquées ou modifiés par l’humain. Avec cet événement majeur, Stephan Balleux a bien l’intention d’inciter à l’étonnement, la découverte et la surprise du spectateur. 

"Donner carte blanche totale à un artiste pour son exposition inaugurale se veut un premier acte fort et engagé de la toute nouvelle fondation blan". 

Expressions diverses 

Stephan Balleux (°1974) – Le travail artistique multidisciplinaire de Stephan Balleux, dans la diversité de ses expressions (peinture, dessin, vidéo d'animation, sculpture…), s’apparente à une quête interrogative sur l’essence et le sens de la pratique picturale. Son travail explore les techniques d’illusion que permet l’image pour interroger les modes de perception chez l’humain, en créant des compositions visuelles qui défient les attentes de l'observateur. L’élément récurrent de son travail est la fluidité des matières naturelles et artificielles, mais il utilise également des références historiques (histoire générale et de l’art) et culturelles (principalement zoologie, cinématographie, anthropologie et littérature) pour donner une profondeur supplémentaire à ses œuvres, une interrogation constante envers la condition humaine.


 

dimanche 26 mars 2023

Liège, le Pont de Fragnée serti de perles universelles


Perles Universelles © Maria Vita Goral

Du 28 avril à fin novembre 2023, des perles d’un mètre de diamètre installées par l’artiste Maria Vita Goral vont investir les sculptures en bronze de Victor Rousseau de l’emblématique pont de Fragnée à Liège.


Abrité par quatre sculptures de Titans porteurs de coquillages vides depuis l’exposition Universelle sur le thème de l’eau de 1905, l’emblématique pont de Fragnée de Liège fait l’objet d’une oeuvre monumentale temporaire. Dans le cadre du projet d’art urbain « Perles Universelles », quatre perles nacrées d’un mètre de
diamètre, conçues par l’artiste Maria Vita Goral, seront installées à partir du 28 avril 2023 dans les coquillages en bronze des sculptures de Victor Rousseau, dans un "dialogue poétique et contemporain".
En parallèle, Les Drapiers consacrent une exposition à l’artiste, du 6 au 27 mai 2023.
L’occasion de mieux comprendre le projet et de découvrir l’oeuvre de Maria Vita Goral à travers des broderies, dessins et gravures.
Jeune artiste ukrainienne vivant à Liège depuis 2017, Maria Vita Goral est diplômée de l’Académie des Beaux-Arts de Lviv (UA) et de l’Académie Royale des Beaux-Arts de Liège (BE). Elle a participé à différentes résidences d’artiste et workshops d’Art
internationaux.
Perles Universelles © Maria Vita Goral

 Perles Universelles : une installation sculpturale poétique
Perles Universelles © Maria Vita Goral
 

Né de la collaboration entre l’artiste Maria Vita Goral et le bureau Pôle Design, le projet artistique « Perles Universelles » consiste à placer quatre perles nacrées de couleurs différentes et symboliques dans l’écrin des coquillages portés par les Titans.
Respectivement de couleur blanche, champagne, rosée et noire en acier laqué et verni, celles-ci sont adaptées aux proportions des statues, accueillant le passant à l’entrée et à la sortie du pont, favorisant le dialogue contemporain qui tient compte du
passé, de l’actualité et du futur dans le respect du Patrimoine.
Anecdote : les couleurs choisies pour ce projet font référence à la richesse culturelle et naturelle qui doit être respectée au travers des frontières, lois, valeurs morales et démocratiques de notre temps.
L’entièreté du projet a été pensée dans le respect de l’oeuvre originale du sculpteur Victor Rousseau, à la fois structurellement puisque le projet bénéficie des autorisations urbanistiques nécessaires et respecte les contraintes de poids et de forces, notamment pour ne jamais abîmer les oeuvres existantes, mais aussi en termes symboliques.
L’intention de l’artiste offre "un dialogue poétique entre les sculptures originales et l’art contemporain, avec les quatre perles dont la riche symbolique convie à la réflexion et à la contemplation. Universalité, naissance et renaissance, féminité, diversité, nature
et culture… les perles semblent venir compléter les sculptures d’époque sur le symbole de connexion qu’est le pont
."
 

Perles Universelles © Maria Vita Goral

Le pont de Fragnée, emblème de la Ville de Liège depuis 1905

Le pont de Fragnée, classé au patrimoine exceptionnel de la Région Wallonne et construit pour l’exposition Universelle de 1905, porte à ses deux extrémités les statues en bronze de Titans (féminines et masculines aux coquillages vides) réalisées par Victor Rousseau, brillant sculpteur belge né en 1865.
Le pont de Fragnée fut construit au confluent du fleuve Meuse et de la Rivière Ourthe entre 1901 et 1904. Ces deux cours d’eau ont été la source d’inspiration de la symbolique ornementale du pont représentant les statues masculines (vieux fleuve) et féminines (nouveau fleuve).
Le pont comporte également quatre pylônes au sommet desquels se tiennent les Renommées dorées, et en son milieu, des effigies de tritons et néréides.


L’exposition aux Drapiers : les coulisses du projet

 

L’exposition aux Drapiers établit une connexion entre deux lieux ; l’installation à ciel ouvert sur le pont et la galerie, tout en interrogeant deux époques ; le temps passé et actuel. D’une part, en offrant un accès aux coulisses de la préparation du projet.
Expertises, calculs, plans, illustrations,… dévoilent le travail minutieux et titanesque nécessaire à sa mise en oeuvre. Et, d’autre part, en présentant des oeuvres originales de l’artiste, directement inspirées de l’événement : broderies, dessins, vidéos, gravures, images imprimées, accessoires.

Perles Universelles © Maria Vita Goral

jeudi 16 mars 2023

Au Z33 à Hasselt, l'eau au coeur de l'exposition

 

Trage Waterwegen JuulPrinsen
Dès le 1er avril, Z33, La Maison d'Art Actuel, Design et Architecture à Hasselt, présente trois nouvelles expositions autour d'un thème central : l'eau. Les expositions Healing Water, River of Rebirth et FORMAT 2023: Water expeditions interprètent chacune ce thème d'une manière originale.
 
Dans son nouvel espace d'expositions, qui a ouvert ses portes en mai 2020 et a notamment gagné le Prix italien de l'Architecture en 2020, Z33 opte pour un printemps autour de l'eau sous toutes ses formes. Les trois expositions offrent un regard sur l'eau comme source de culture, inspiration et vie.
 

River of Rebirth (01.04.23 – 27.08.23)

L'exposition River of Rebirth présente l'eau comme une source de culture et d'histoires relatives à la création et à la destruction, à la vie et à la mort. Depuis toujours, les rivières constituent des sources d'histoires. Dans cette exposition, le mouvement permanent de l’eau représente à la fois l'infini et l'éphémère.
 
Ces dernières années, nous sommes de plus en plus souvent confronté.e.s à la grande puissance et à l'imprédictibilité de l'eau. Avoir conscience que l'eau était présente avant l'humain et le sera toujours après sa disparition nous pousse à l’humilité. River of Rebirth transmet néanmoins un message d’espoir : il n'est pas trop tard pour nous reconnecter à l’eau.
 

Healing Water (01.04.23 – 20.08.23)

Dans l'exposition Healing Water, l'accent est mis sur le pouvoir curatif de l'eau. En effet, l'eau est utilisée dans de nombreuses pratiques thérapeutiques dans le monde entier. Source de vie essentielle, elle nous offre également le repos et le calme, en plus de contribuer à une bonne santé mentale. Les artistes et designers - notamment Sep Verboom (BE), Juul Hagemeier (NL), Nanno Simonis (NL) – jouent sur ces caractéristiques remarquables et créent de nouveaux rituels, des installations de tranquillité, des objets porteurs de sens, des projets curatifs.
 

Pepe Valenti - installation shot

FORMAT 2023: Water expeditions (01.04.23 – 20.08.23)

Avec FORMAT, des designers et architectes récemment diplômés, sélectionnés par le biais d’un appel à candidatures, auront l’opportunité de montrer leur pratique artistique à l’occasion d’une exposition collective. FORMAT 2023 sera organisée pour la première fois autour un thème commun. Les sept lauréats étudieront nos interactions quotidiennes avec l'eau à travers leur propre point de vue. Rejoignez-les à la découverte de nouveaux mondes aquatiques qui explorent et repensent notre rapport à l'eau.
 

Kunst aan de Maas (Art-sur-Meuse) en 2023

Après le Tree of Life de Mark Dion à Herbricht et les œuvres temporaires de Benjamin Verdonck, Olivier Goethals et Maarten Inghels, plusieurs nouvelles œuvres d'art seront réalisées dans la vallée limbourgeoise de la Meuse pendant l'été 2023.

de Levensboom van Mark Dion-13

 Plus d'informations ici

jeudi 15 septembre 2022

Daniel Buren va transformer Liège-Guillemins en oeuvre monumentale

  Daniel Buren s'offre la gare de Liège-Guillemins

pour créer une oeuvre temporaire

Photo Jean-Luc Deru

À l’initiative du Groupe Uhoda, en collaboration avec la SNCB et avec le soutien de partenaires publics et privés, la gare de Liège-Guillemins (Belgique) sera le support d’une œuvre monumentale et temporaire signée Daniel Buren. 

Conçue en parfait dialogue avec l’architecture de Santiago Calatrava, l’œuvre se déploiera sur l’ensemble de la voûte de l’édifice à travers un jeu de couleurs, de contrastes, de projections et de reflets. 

Cette installation magistrale sera sans cesse mouvante selon la lumière du jour, les heures et les saisons. Avec ce geste, l’artiste métamorphose la gare, la repotentialise et invite le public à renouveler son regard sur l’architecture, sur les possibilités poétiques du quotidien, à la découverte de l’inattendu… 

Photo Ulf Dahl
 

L’œuvre sera inaugurée par Stéphan Uhoda, la SNCB et ses partenaires le 15 octobre 2022 en présence de Daniel Buren. 

Elle sera visible jusqu’au 15 octobre 2023.

jeudi 7 juillet 2022

A Liège, à la découverte de l'architecte Charles Vandenhove

 Découvrir le travail de Charles Vandenhove

 Exposition et promenade dans Liège

 
Jusqu'au 27 août 2022, l’Hôtel Torrentius à Liège, classé au Patrimoine exceptionnel de Wallonie, ouvre pour la première fois ses portes au public dans le cadre de la première exposition intra-muros de la Fondation Jeanne & Charles Vandenhove :  Le songe de Torrentius. 
 
En plus de donner un accès inédit à cet écrin architectural d’exception, l’exposition offre une plongée intimiste dans le travail de Charles Vandenhove, qui compte parmi les figures majeures de l’architecture de l’après-guerre en Belgique.
 
À cette occasion, en parallèle de l’exposition, La Fondation propose une promenade dans Liège sur les traces de Charles Vandenhove, architecte et grand collectionneur, à la découverte de ses projets réalisés, ou non. Le plan de la balade est gratuitement mis à la disposition du public.


 
A propos de l'exposition

 
Sous le commissariat de Patrick Corillon, Le songe de Torrentius met l’accent sur la personnalité et l’élan artistique de Charles Vandenhove par le biais de ses carnets de notes, maquettes, prototypes d’objets, plans, publications... et également à travers un film donnant à voir l’ensemble de l’hôtel Torrentius et produit par Patrick Corillon, pour l’exposition. 
 
Ce lieu d’exception encore jamais ouvert au public, offre une lumière nouvelle sur la façon de travailler de Charles Vandenhove. Lieu de choix pour cette exposition intimiste, l’Hôtel Torrentius. Actuel siège de la Fondation, ce haut lieu du travail de Charles Vandenhove a accueilli les bureaux de son atelier. 
 
"Dans ses murs réside encore l’esprit de son travail et de sa passion pour l’art contemporain : la compagnie de ses livres et également d’œuvres de nombreux artistes belges et internationaux (Sol LeWitt, Daniel Buren...) avec lesquels il a noué d’étroites collaborations, un travail d’équipe dans l’atelier, mais aussi un rapport au passé car il s’agit de sa première « rénovation » d’un lieu chargé d’histoire." commentent les organisateurs.
 
HORAIRE
Du jeudi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à 17h
Le samedi de 11h à 17h
Visites de groupes limitées à 12 personnes
Sur rendez-vous : www.fondationvandenhove.be
Le bâtiment n’est pas adapté et accessible aux personnes à mobilité réduite
Le plan de la balade est disponible à l'accueil
 


mercredi 6 juillet 2022

A Bruxelles, le Palais du Coudenberg s'offre à Sabrina Montiel-Soto


 CURIOSA

Charles Quint, Dürer et le trésor des Aztèques

 
Jusqu'au 2 octobre, le Palais du Coudenberg à Bruxelles propose, en collaboration avec Urban, l’exposition "CURIOSA - Charles Quint, Dürer et le trésor des Aztèques". Cette exposition offre une approche inédite : mettre en scène au cœur des vestiges de l’ancien palais de Bruxelles, des contenus scientifiques et historiques tout en y intégrant l’interprétation contemporaine de la notion de curiosa vue par l’artiste Sabrina Montiel-Soto.


Il y a près de 500 ans, le Palais du Coudenberg était le théâtre d’un évènement singulier. De passage à Bruxelles, Albrecht Dürer (1471-1528), le célèbre peintre et graveur de Nuremberg y a admiré des objets aztèques envoyés à Charles Quint par le conquistador Hernán Cortés. A l’époque, ces choses curieuses et étranges sont désignées par le terme curiosa.

Raviver la mémoire des lieux, jeter des ponts entre l’histoire culturelle et l’histoire du territoire, tels sont les objectifs de l’exposition. Les installations de Sabrina Montiel-Soto ajoutent une composante sensorielle à l’exploration de cette connexion entre le passé et le présent.

Présentation de l’exposition

L’exposition s’attache à contextualiser le parcours de ces objets dépêchés depuis un ailleurs que l’on ne situe pas encore avec précision à l’époque. Elle rend compte de leur perception par les occidentaux alors que ni leur usage ni leur valeur sacrée ne sont pleinement compris. Aucune pièce de ce trésor n’a subsisté.

L’exposition propose de suivre pas à pas trois itinéraires, celui de Charles Quint, de Dürer et celui du trésor, pour s’immerger progressivement au cœur d’une année déterminante à échelle de l’histoire européenne et mondiale, à un moment où les dimensions du monde et sa compréhension n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui.

En écho au récit historique, les installations artistiques de Sabrina Montiel-Soto réinterprètent “l’étrange” et “l’ailleurs”. Palliant en quelque sorte à la présence du trésor original, dont les pièces sont perdues. Les curiosa que l’artiste nous propose dans un registre contemporain, sont inspirées à la fois par l’univers de Dürer, par l’apparat de Charles Quint et par l’imaginaire des cultures préhispaniques. Subtiles combinaisons de toutes sortes d’artefacts, ces objets curieux invitent à la rêverie, à la réflexion et encore, à une mise en perspective des récits.



Les créations de Sabrina Montiel-Soto proposent une confrontation d’images, d’univers, de matières et jouent sur les glissements de sens pour réveiller notre imaginaire.

Aériennes et légères, ces installations habitent les lieux avec discrétion mais toujours dans l’idée de créer un dialogue avec les textes et l’iconographie présentés dans chaque section.
 
Cette exposition est organisée par Urban et le Palais du Coudenberg avec la collaboration des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique ; elle s’inscrit dans le sillage d’une triple commémoration : le voyage de Dürer aux Pays-Bas, la conquête du Mexique et le sacre de Charles Quint comme Empereur du Saint Empire romain germanique à Aix-La-Chapelle.

Informations pratiques 

mardi 28 juin 2022

A La Louvière, découvrir Pol Bury

La Louvière, terre de culture et de musées, jusque fin décembre prochain à sillonner la région pour découvrir l’artiste protéiforme et l’homme qui se cachent derrière le grand nom de Pol Bury... "POL BURY – 100 ANS", un événement participatif et ludique avec un riche programme tous publics alliant balades à vélo, expos, conférences, ateliers... et bien d'autres surprises !

Jusqu’à la fin décembre 2022, la Ville de La Louvière fêtent le Centenaire du célèbre artiste belge Pol Bury. Né à Haine-Saint-Pierre le 26 avril 1922, Bury a marqué le paysage artistique de la seconde moitié du XXe siècle et jouit d’une reconnaissance internationale.

À travers une programmation collective, dense et diversifiée, se focalisant sur le vécu de l’artiste, les acteurs culturels et les musées de La Louvière souhaitent montrer l’influence de la région du Centre sur la personnalité de Pol Bury et, en retour, l’impact de l’artiste sur sa région natale.


En plus de s’adresser à un public amateur d’art et de culture, aux connaisseurs du surréalisme ou aux passionnés d’art cinétique, cet événement se veut inclusif et participatif. Il aborde tous les aspects de la personnalité protéiforme de Pol Bury, aussi talentueux que profondément humain : le peintre, le graveur, l’illustrateur, l’auteur, l’éditeur et le sculpteur (explorant l’art cinétique, l’art sonore ou encore l’art public).

Cette programmation foisonnante, résultat d’une participation massive et inédite des acteurs culturels présents sur le territoire de La Louvière, se donne pour objectif de décloisonner le « monument » Pol Bury et de permettre au public local, national ou international, de découvrir toutes les facettes de son œuvre multiple mais également de l’homme.

Temps forts

« Pol Bury – 100 ans » se veut être un événement qui parle tant aux connaisseurs qu’aux familles. Ludiques et incontournables, deux balades thématiques à travers La Louvière – toutes deux proposées via des applications gratuites –, sont lancées à l’occasion du Centenaire. La balade de Code mémoire comme la chasse au trésor de Totemus permettront de découvrir le centre-ville de La Louvière, ponctué par deux remarquables fontaines cinétiques de Bury. 
Des installations numériques proposées par Transcultures en collaboration avec les Universités Savoie Mont Blanc et Paris 8 mettront elles aussi en exergue les liens entre Bury et le territoire de La Louvière.

Parmi les axes forts du Centenaire, un riche programme d’expositions dans les nombreux lieux culturels que compte la région. Tout au long de l’année, des institutions emblématiques telles que le Centre de la Gravure et de l’Image imprimée, le Centre Daily-Bul & C° et le Mill dévoileront un peu plus la personnalité multiple de Pol Bury à travers, notamment, ses innovations dans le domaine de la gravure ou ses nombreux liens avec La Louvière.


L’écriture occupe une place importante dans la pratique de Bury. Le Centre Daily-Bul & C° et CFC-éditions publient la première étude de l’ensemble de ses écrits. L’essai Pol Bury. Livres et écrits sortira en septembre et sera présenté par son auteure, la chercheuse française Frédérique Martin-Scherrer, à l’occasion d’une conférence. Des ateliers d’écriture seront proposés par la Bibliothèque Provinciale tandis qu’une exposition au Centre Daily-Bul & C° s’intéressera aux mots via la question de la voix.

Le Centenaire explorera un volet inédit de l’œuvre de Bury en soulignant ses relations avec le monde industriel. Le travail à l’usine a marqué l’artiste dans ses réflexions sur la motorisation, le mouvement ou encore l’énergie hydraulique. De jeunes artistes proposent un regard contemporain sur ces questions tandis que les adolescents pourront expérimenter la coulée de métal au Mill.

jeudi 16 juin 2022

A Namur, Biotopia interroge sur notre rapport au vivant et à l'environnement


Jusqu'au 27 novembre, le Pavillon, nouveau symbole de la création numérique installé sur la Citadelle de Namur, accueille l’exposition collective BIOTOPIA.  Interactive et poétique, l’exposition rassemble plus de 30 œuvres, projets de recherche et d’innovation technologique qui interrogent par les sens notre rapport au vivant et à l’environnement.

 
Vivre comme une chèvre grâce à un exosquelette et un estomac artificiel (GoatMan - Thomas Thwaites), interagir avec les arbres (Econtinuum - Thijs Biersteker), entendre les sons émis par des vers à bois (25 woodworms - Zimoun) … Entre biotope et utopie, l’exposition présente une sélection de découvertes et curiosités adressée tant aux esprits avertis qu’aux curieux de tout horizon.

 

BIOTOPIA mixe le regard d’artistes belges et internationaux, scientifiques ou ingénieurs du vivant et repousse les limites du réel et de la perception. 
 
L’exposition est enrichie par un programme de conférences et nocturnes ainsi que par des ateliers ou performances pour explorer en famille les innovations inspirées du vivant -  biomatériaux, biodesign ou biomimétisme.
 
BIOTOPIA est une proposition du Pavillon porté par le KIKK à Namur. Espace de découverte et d’expérimentation dédié aux cultures digitales et créatives, le Pavillon questionne, à travers une approche ludique et accessible, les enjeux liés à la transformation numérique.


 

mardi 31 mai 2022

A la Chataigneraie, l'intime photographié

  A Flémalle à la Chataigneraie jusqu’au 10 juillet

« Nôtre Photographier l’intime »

Série Un AvventurA (2020-2021) © Serge Giotti

 

 Les photographes François Goffin et Thomas Chable invitent, jusqu’au 10 juillet prochain, leur homologue Serge Giotti à présenter son travail au rez-de-chaussée du Centre wallon d’art contemporain : La Châtaigneraie. 

 

 

Il y propose un travail sur l’intime : « Un AvventurA ». Des photos délicates de son amoureuse, des paysages, des moments suspendus en Sicile ou encore des natures mortes gourmandes et emplies de soleil.

Les trois artistes sont accompagnés par une dizaine d’autres photographes, de générations et de pratiques diverses, qui présentent également des images liées à leur définition de l’intimité. Des clichés de famille, des souvenirs de bord de mer, des moments de partage, des retours aux sources… : Yves Auquier, Thomas Chable, Joseph Charroy, Benoit Richard, Lara Gasparotto, Serge Giotti, François Goffin, Jacky Lecouturier, Sandrine Lopez, Chrystel Mukeba, Lucia Radochonska et Pauline Vanden Neste.

 

Sans titre, tirage noir et blanc © Jacky Lecouturier

Informations pratiques : 
Accessible du mercredi au dimanche, de 14 à 18h ou sur rendez-vous. Fermé les jours fériés.

jeudi 2 décembre 2021

Mons et ses anciens abattoirs accueillent des créateurs européens

Carafe © Amstutz Barbara

Du 12 décembre 2021 au 06 mars 2022, une grande exposition réunissant parmi les meilleurs créateurs européens dans le domaine des arts appliqués contemporains ouvre ses portes aux Anciens Abattoirs de Mons. 

L'exposition, qui regroupe 50 artistes issus de 16 pays européens, pour une centaine d'œuvres uniques exposées, se veut offrir ce qui se fait de mieux, en Europe, à travers des créations techniquement et esthétiquement maîtrisées. 

A transparent fall © Hjertholm Kari
 S'y trouvent à l'honneur les métiers d'arts de la céramique, du verre, de l'orfèvrerie, du bois, du textile, du papier, du bijou contemporain… autant de créations faisant appel à la maîtrise du geste. Au-delà du savoir-faire, c'est le caractère contemporain de ces créations qu'il importe tout autant de présenter. 

 

 

Les créateurs actuels s'affranchissent des codes traditionnels pour questionner le monde. 

Deux Prix, d'une valeur de 3.500€, seront remis aux lauréats grâce au soutien du World Craft Council Europe et du Ministère de la Culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

jeudi 11 février 2021

Bruxelles, festival de photos autour du confinement

 


Après le succès de la 4ème édition en 2019, Hangar, le centre photographique de Bruxelles lance la 5ème édition de PhotoBrussels Festival jusqu'au 27 mars 2021. 

Frédéric Stucin
Depuis sa création en 2016 par Delphine Dumont, PhotoBrussels Festival se déploie sur les 1000 m2 du Hangar avec une exposition thématique et propose un parcours photographique dans la ville (35 lieux) ainsi que différents évènements (conférences, workshops...). Hangar a ainsi accueilli une première édition sur le thème du paysage (« Landscape », 2016 ) et successivement mis en avant le portrait (« Portrait », 2017), la ville (« City », 2018) et la nature morte (« Still Life », 2019).


 PhotoBrussels Festival 05 fera mémoire de l’année 2020 : 420 artistes confinés en Europe ont répondu au « Call for European Photographers » lancé pendant le confinement (mars-juin 2020). Un jury d’experts a sélectionné vingt-sept projets lauréats - dont douze artistes français - qui sont présentés au Hangar : une mission photographique comme souvenir et une scénographie immersive rappelant la condition de « confiné ». A travers vingt-sept sensibilités photographiques et/ou vidéographiques différentes, Hangar dévoile les germes de la résilience humaine. Chaque artiste présente sa vision du « monde intérieur », faisant ainsi voler en éclat l’univers pesant de la quarantaine. Créativité, humour, empathie, réflexion, amour, inspiration de la nature sont autant de principes promettant une guérison rapide et un « après » meilleur.

Simon Vansteewinckel

Les vingt-sept lauréats
Gérome Barry, Lucile Boiron, Marguerite Bornhauser, Ferhat Bouda, Bruno Boudjelal, Sarah Bouillaud, Jean-Marc Caimi & Valentina Piccinni, Gonçalo Fonseca, Julia Fullerton-Batten, Gabriele Galimberti, Nick Hannes, Giovanni Hänninen, Philip Hatcher-Moore, Pierre Jarlan, Kíra Krász, Yann Laubscher, Lucas Leffler, Edgar Martins, Alisa Martynova, Patrick Messina, Alice Pallot, Elea Jeanne Schmitter & Le Massi, Alexandra Serrano, Frédéric Stucin, Mattia Sugamiele, Simon Vansteenwinckel, Laure Vasconi.

lundi 18 janvier 2021

Au Mac's, rétrospective autour de Johan Muyle

 


Considéré comme l’un des artistes belges les plus importants de sa génération, Johan Muyle fait l'objet, jusqu'au 18 avril 2021, d'une exposition rétrospective au MACS.

De ses modestes assemblages fabriqués avec l’aide des artisans des rues de Kinshasa à ses motos customisées en passant par ses peintures monumentales confiées aux peintres affichistes de Mumbai, l’œuvre de Johan Muyle (né à Charleroi en 1956) s’est nourrie de ses nombreuses rencontres et collaborations à travers le monde.

Les savoir-faire, les croyances, les rituels, les imageries et les contes populaires qu’il y découvre alimentent son intérêt pour l’altérité et sa foi en un humanisme pourtant maltraité. Par le biais d’assemblages motorisés, d’aphorismes cryptés ou d’œuvres performatives, Johan Muyle réalise des allégories énigmatiques qui nous interpellent sur l’état du monde et ses contradictions.

Réagissant à l’actualité, il s’empare et détourne ainsi des faits divers et des événements historiques dans le but de dénoncer la vanité humaine, la barbarie des gouvernements et l’hypocrisie des religions et de la société du spectacle, mais aussi de montrer, comme le disait Jean-Luc Godard, que « la civilisation est dans les peuples », en célébrant par exemple ces héros de la révolution et de la résistance que représentent à ses yeux ‘les mères de la place de Mai’ en Argentine ou encore les ‘Moustache Brothers’ en Birmanie.

Présentant des sculptures emblématiques (L’Impossibilité de régner, 1991), des installations revisitées (Singin’ in the Rain, 2008) ou jamais montrées en Belgique (Rien ne s’y oppose, 2010) aussi bien que des assemblages récents (De Spinario -Le Tireur d’épine, 2017), l’exposition No Room for Regrets a été conçue par l’artiste lui-même comme un parcours immersif et interactif à travers les principales périodes de son œuvre et en dialogue avec l’architecture du musée.

Johann Muyle profite ainsi de la spécificité des lieux pour instaurer un jeu avec l’architecture contemporaine de l’espace muséal, mais aussi avec celle, néoclassique, du site du Grand-Hornu. 

Informations pratiques

 

mercredi 13 janvier 2021

Kanal-Centre Pompidou lance "Studio K"

Studio K

la webradio de Kanal-Centre Pompidou

 Ce jeudi 14 janvier, pour 4 semaines, KANAL - Centre Pompidou lancera un nouveau projet expérimental: sa webradio « Studio K » ! 

Celle-ci sera en ligne du jeudi au dimanche de 16h à 19h via le site kanal.brussels et podcastable ensuite. Les programmes sont réalisés en collaboration avec le CIVA, Florent Delval, Magali Halter, Samah Hijawi et Xeno–.
 
Entre le démontage de la première partie de It Never Ends et le montage de la seconde, les espaces du rez-de-chaussée du Showroom accueilleront un studio de radio temporaire et expérimental. Alors que KANAL - Centre Pompidou ferme ses portes quelques semaines, l'institution se met en pause et se pose pour s'ouvrir encore plus. Durant quatre semaines d’entretiens, de débats, de rencontres, de tables rondes, d’échanges, de performances, de documentaires, de créations sonores, d'archives inédites et de cartes blanches, KANAL - Centre Pompidou propose de faire la place à une myriade d'invité(e)s de tous horizons et leur propose de prendre la parole - et l'antenne - pour partager leurs urgences, questions, désirs et visions.
 
Pourquoi une radio ? John M Armleder et Ecart, dans les années 70 déjà, avaient utilisé le médium radiophonique pour partager à l’échelle internationale les expérimentations de leur collectif genevois. Dans un monde saturé d’images, dans un espace social soumis au risque constant de désunion, dans un contexte où règnent la précarité, l’inquiétude et le manque de lisibilité, de nombreux artistes ont récemment fait de la radio un espace des possibles et de l’alternative, pour produire, présenter et diffuser collectivement de l’art, mais à distance. Il était logique que KANAL - Centre Pompidou se dote d'un tel outil, léger et ouvert sur la sphère publique. 
 
Plus fondamentalement, Studio K est l’opportunité d’ouvrir un nouveau chantier à KANAL - Centre Pompidou ayant pour objectif, comme l’ensemble de nos expérimentations, de se déployer à long terme. Il est une déclaration de dépendance : si une leçon est à tirer de cette pandémie, c’est bien que nous avons besoin les uns des autres. Studio K est imaginé comme un moment d’hospitalité, de réflexion sur l’avenir du musée et celui de nos sociétés, un moment d’intimité avec l’art, les artistes et les citoyens.
 
C’est ainsi que les « conversations » se feront avec différents acteurs et actrices culturels, artistiques, institutionnels, politiques et de la société civile sur les questions qui se posent de manière encore plus cruciale depuis l’apparition du virus: de l’écologie au rôle des institutions culturelles, de la décolonisation à la question de la construction des savoirs, de la gentrification au travail artistique.