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lundi 18 janvier 2021

Au Mac's, rétrospective autour de Johan Muyle

 


Considéré comme l’un des artistes belges les plus importants de sa génération, Johan Muyle fait l'objet, jusqu'au 18 avril 2021, d'une exposition rétrospective au MACS.

De ses modestes assemblages fabriqués avec l’aide des artisans des rues de Kinshasa à ses motos customisées en passant par ses peintures monumentales confiées aux peintres affichistes de Mumbai, l’œuvre de Johan Muyle (né à Charleroi en 1956) s’est nourrie de ses nombreuses rencontres et collaborations à travers le monde.

Les savoir-faire, les croyances, les rituels, les imageries et les contes populaires qu’il y découvre alimentent son intérêt pour l’altérité et sa foi en un humanisme pourtant maltraité. Par le biais d’assemblages motorisés, d’aphorismes cryptés ou d’œuvres performatives, Johan Muyle réalise des allégories énigmatiques qui nous interpellent sur l’état du monde et ses contradictions.

Réagissant à l’actualité, il s’empare et détourne ainsi des faits divers et des événements historiques dans le but de dénoncer la vanité humaine, la barbarie des gouvernements et l’hypocrisie des religions et de la société du spectacle, mais aussi de montrer, comme le disait Jean-Luc Godard, que « la civilisation est dans les peuples », en célébrant par exemple ces héros de la révolution et de la résistance que représentent à ses yeux ‘les mères de la place de Mai’ en Argentine ou encore les ‘Moustache Brothers’ en Birmanie.

Présentant des sculptures emblématiques (L’Impossibilité de régner, 1991), des installations revisitées (Singin’ in the Rain, 2008) ou jamais montrées en Belgique (Rien ne s’y oppose, 2010) aussi bien que des assemblages récents (De Spinario -Le Tireur d’épine, 2017), l’exposition No Room for Regrets a été conçue par l’artiste lui-même comme un parcours immersif et interactif à travers les principales périodes de son œuvre et en dialogue avec l’architecture du musée.

Johann Muyle profite ainsi de la spécificité des lieux pour instaurer un jeu avec l’architecture contemporaine de l’espace muséal, mais aussi avec celle, néoclassique, du site du Grand-Hornu. 

Informations pratiques

 

lundi 19 juin 2017

Au Grand Hornu, un été artistique

LE GRAND-HORNU RELANCE SUMMER GRAND-HORNU

Une riche programmation durant tout l'été au Grand-Hornu


Après le succès remporté par sa première édition, le Grand-Hornu relance « SUMMER GRAND-HORNU ».

Ce programme estival propose, comme l'année dernière, une multitude d'activités aussi bien intérieures qu'extérieures imaginées autour des expositions. Cet été, le MAC's met deux artistes belges à l'honneur, le Bruxellois Philippe De Gobert et l'Anversois Wesley Meuris. Le CID, quant à lui, vous invite à plonger au coeur de la culture nippone avec une importante exposition du collectif de designers nendo.

À noter que désormais, les visites guidées des expositions du CID, du MAC's et du site historique du Grand-Hornu sont gratuites pour le public individuel.

Au programme : visites guidées d'expositions en famille, promenades botaniques, pique-niques, siestes dans nos transats, jeux d'extérieurs, apéritifs, stages... et une grande fête nationale. Autant d'activités pour vous faire passer une journée exquise au Grand- Hornu.

Expositions de l'été

NENDO : INVISIBLE OUTLINES
21.05.2017 > 01.10.2017

Après sa première exposition en 2003, le phénomène nendo s'est développé à une allure époustouflante. Sous la conduite d'Oki Sato,le collectif de designers japonais n'a cessé d'impressionner par la cohérence et la force de son vocabulaire, un dessin pétri d'épure japonaise avec un twist non dénué d'humour. Qu'il s'agisse de créer du mobilier, des objets, accessoires, articles de bouche ou aménagements architecturaux, nendo répond aux programmes les plus divers avec la même rigueur naturelle, chargée d'un énorme potentiel poétique. Aujourd'hui âgé de 39 ans, Oki Sato a accepté avec enthousiasme l'invitation du CID et s'emparera, durant quatre mois, de l'ensemble de ses espaces intérieurs : écuries, magasin aux foins, atrium, lampisterie... Son exposition sera une création exclusive, imaginée en étroite complicité avec les lieux.
Une première européenne de cette envergure.

PHILIPPE DE GOBERT
25.06.17 > 03.09.17


L'artiste belge Philippe De Gobert (1946) explore les frontières ténues qui séparent réalité et fiction. Ses photographies en noir et blanc présentent des espaces épurés aux lignes austères qui baignent dans une lumière diffuse et irréelle. Ces lieux évidés sont toutefois marqués par les traces laissées par l'humain avant qu'il ne s'absente. L'observation attentive de ces agrandissements photographiques sème cependant le doute : de ces architectures mystérieuses surgissent des incohérences d'échelles et de prises de vue. L'image, que l'on prenait pour une vue d'intérieur, se révèle être la photographie d'une maquette : des images construites, des lieux imaginés, ou encore des ateliers d'artistes fantasmés.

Pour la rétrospective proposée cet été au MAC's, photographie et maquette affranchies l'une de l'autre sont présentées dans des espaces distincts afin de souligner leurs qualités esthétiques intrinsèques, évitant ainsi l'écueil de les réduire à de simples documents. La publication d'une riche monographie accompagnera cette importante exposition du travail de Philippe De Gobert.

WESLEY MEURIS
25.06.17 > 03.09.17

Le travail de l'artiste anversois Wesley Meuris (1977) examine avec rigueur les dispositifs de présentation qui occupent les espaces d'exposition. C'est ainsi qu'il construit, de manière artisanale, du mobilier muséal et zoologique. Ces structures stéréotypées sont néanmoins vides, et
le resteront manifestement. L'objet servant d'ordinaire à montrer est désormais celui que l'on regarde, et se mue dès lors en objet sculptural. Un travail conceptuel sur les processus de monstration qui rappelle l'héritage de Marcel Broodthaers qui, en 1968 déjà, soulevait avec son Musée d'Art Moderne Département des Aigles des préoccupations semblables.

Pour l'exposition qui lui est consacrée au MAC's, Wesley Meuris présente, tels des vivariums vidés, trois « cages », ainsi qu'une installation monumentale qui interroge le spectateur sur son mode de perception de l'espace d'exposition.

lundi 6 février 2017

Au Mac's - Grand Hornu, deux artistes américains exposent

Du 19 février au 21 mai 2017, au Mac's (Grand Hornu), expositions consacrées aux artistes américains LaToya Ruby Frazier et Lewis Baltz.

LaToya Ruby Frazier, figure incontournable de la photographie contemporaine, a été invitée par le musée à participer à une résidence de trois semaines au coeur du Borinage. Durant son séjour, elle s'est penchée sur l'histoire de notre région et de l'industrie du charbonnage en rencontrant d'anciens mineurs et leurs familles. Le résultat de cette résidence est une oeuvre monumentale d'une intensité exceptionnelle qui prendra la forme de portraits de familles du Borinage et qui sera mise en dialogue avec des séries plus anciennes consacrées au déclin industriel de sa ville natale (Braddock, dans la région de la Rust Belt).

Lewis Baltz, Sites of Technology
En hommage à l'artiste américain Lewis Baltz (1945-2014), pionnier de la photographie conceptuelle, le musée présente une vingtaine de grandes photographies couleur extraites de la série Sites of Technology dénonçant les travers d'une société technoscientifique où l'invisible règne en maître. L'ensemble résonne également comme un écho lointain du site technologique que fut le Grand-Hornu à l'époque des charbonnages.

jeudi 20 octobre 2016

Au Mac's, Grand Hornu, redécouvrir la culture rock

Photo Joris van de morteel

Du 23 octobre 2016 au 22 janvier 2017, le MAC's présente REBEL REBEL art + rock, une exposition inédite consacrée à la culture rock et ses liens avec l'art contemporain. Les utopies, contestations, marginalités, looks et autres attitudes singulières qui caractérisent la musique rock ont inspiré en effet nombre d'artistes plasticiens depuis les sixties.

Denis Gielen, Directeur du MAC's, invite le public à redécouvrir la culture rock à travers le prisme d'oeuvres (vidéos, photos, installations, dessins, peintures, etc.) qui en détournent les codes, les modes et les références. Réunissant les oeuvres de près de 30 artistes belges ou étrangers, l'exposition propose un regard sur le rock tantôt immersif (installation vidéo) tantôt distancié (documents d'archives), qui oscille entre énergie destroy et humour désinvolte.

A épingler, la présence d'une installation rare du grand artiste américain Dennis Oppenheim, qui n'a plus été montrée depuis sa création en 1974 et que le MAC's, en collaboration avec la Fondation basée à New-York, a exhumé des oubliettes.

Pour les amateurs de distorsions et de bidouillages électriques, un concert-performance noise de Joris Van de Moortel, jeune artiste anversois, aura lieu au MAC's le soir du vernissage.

Publié aux Editions Fonds Mercator, un livre abondamment illustré et organisé suivant trois modes importantes de l'histoire du rock (le folk, le glam et le punk) est également édité à cette occasion.

On pourra y découvrir des oeuvres de : Jean-Michel Alberola, Dave Allen, Jacques André, David Askevold, Charlotte Beaudry, Quentin de Briey, David Claerbout, Gilles Élie Cohen, Damien De Lepeleire, Douglas Gordon, Dan Graham, Patrick Guns, Daniel Johnston, Corita Kent, Davis Lamelas, Gauthier Leroy, Jacques Lizène, Christian Marclay, Dieter Meier, Angelica Mesiti, Jonathan Monk, Johan Muyle, Dennis Oppenheim, Tony Oursler, Steven Parrino, Raymond Pettibon, Allen Ruppersberg, Catherine Sullivan, Dennis Tyfus, Joris Van de Moortel, Alan Vega.

mercredi 13 avril 2016

Au MAC à Hornu (Mons), peintures pour tous

Hommage à Jacques Charlier
Au Grand Hornu jusqu'au 22 mai 2016


Peinture indéchiffrable, acrylique sur toile datée de 2014


À l'invitation du MAC's de lui consacrer une importante exposition, Jacques Charlier répond ironiquement par ce slogan publicitaire : peintures pour tous !
« peintures italiennes », « peintures fractales », « peintures inqualifiables » sont les titres phares de cette exposition en forme de juke-box. Le but? En faire voir de toutes les couleurs à la peinture, et échapper par cet 'éclectisme radical' au marché qui réclame aux artistes toujours les mêmes 'tubes'. Une méthode? La caricature et le pastiche qu'il administre de main de maître au monde de l'art, comme une fessée. Sa devise? Qui aime bien châtie bien ; car la peinture passionne Charlier autant qu'elle le désenchante.

Cette exposition est un bel hommage monographique à un des grands artistes belges historiques contemporains. Elle réunit une cinquantaine de peintures récentes, quelques caricatures et une vidéo des années 1970 ainsi qu'une installation inédite produite par le MAC's à découvrir dans la salle carrée. Il s'agit d'une chambre d'illusion d'optique, inspirée de celle qu'inventa l'ophtalmologue américain Adelbert Ames en 1946, que Jacques Charlier a fait produire par le Musée pour y exposer des tableaux. Avec cette installation qui tient de l'attraction foraine, Jacques Charlier émet l'hypothèse que l'histoire de l'art reposerait sur un système d'illusion. Pour lui, le monde de l'art nous forcerait à observer l'actualité artistique selon une perspective forcée qui déformerait la réalité et donc l'art véritable. De son point de vue critique, un artiste ne serait pas nécessairement « grand » parce que sa cote est haute sur le marché ou sa popularité élevée dans les médias. C'est ce mirage, cette manipulation, voire ce « complot » disent certains détracteurs de l'art contemporain, que le peintre- truqueur s'applique avec sa chambre d'Ames à déconstruire pour rééduquer notre regard.
Jacques Charlier débute sa carrière à l'aube des sixties en s'inscrivant d'emblée dans les grands mouvements des années 1960, dont le Pop Art. Avec son comparse Marcel Broodthaers, héritier du surréalisme, de 15 ans son aîné, il pratique l'avant-garde américaine déferlant dans les galeries parisiennes en l'adaptant à l'identité belge. Jacques Charlier y réagit de manière conceptuelle et analytique. Avec Broodthaers, il fréquente les galeries belges les plus en vue, imprégnées d'art minimal et conceptuel. Il y croise Kosuth, Toroni et Buren, avec qui il se lie d'amitié. Dès 1975, Charlier continue sa carrière en cavalier seul. Il rencontre le jeune commissaire d'exposition Jan Hoet avec qui il collabore durant toute sa carrière. Charlier participe en 1986 à la légendaire exposition Chambre d'amis à Gant, où sa « Chambre d'ennemis » est une des installations les plus remarquées. Les oeuvres de Charlier sont présentes dans les musées d'Ostende, au Smak ou au Muhka, ainsi qu'en France, en Allemagne, aux Pays-Bas et au Luxembourg. Il comptera également parmi les artistes belges invités à Herford dans le musée dirigé par ce célèbre curateur flamand et sera présent dans sa dernière exposition présentée à Geel peu avant sa mort.

Le parcours de Charlier revisite l'histoire de l'art en étant en permanence à la pointe de toutes formes d'émergence de la création actuelle, tous médias confondus. Rapidement, Charlier se positionne comme un artiste de la critique institutionnelle, interrogeant avec humour noir et maints détournements le système de l'art. Boulimique, il s'approprie tous les medias : la peinture, la caricature, la photographie, l'écriture, la BD, la sculpture, la chanson, la vidéo, l'installation... Il se met en scène en personnage flamboyant et joue avec les codes de la publicité et des medias.
Fan de Warhol, il réalise, « à la manière de », le portrait sérigraphié de Plastic Bertrand à qui la star américaine avait promis de réaliser son portrait. Jacques Charlier est à la fois un artiste belge par excellence et un inclassable expérimentateur, toujours à l'avant-garde, sans temps ni frontières.
Fractal peinture, acrylique sur toile de 2012, photo Laurence Charlier

mardi 21 février 2012

Les enfants au coeur de la diversité de la vie et du monde

Au MAC's (Grand Hornu), du 4 mars au 3 juin

Le grand Atelier

Traité de l'admirable diversité de la vie
et du monde à l'usage des enfants


Pour ouvrir le programme de ses expositions 2012, le MAC’s, qui célèbre son dixième anniversaire, s’adresse aux enfants et les invite à découvrir « Le grand Atelier ». Un atelier qui est celui de la vie ; la vie comme un cadre propice où faire des expériences. Les images choisies pour l’exposition rendent compte de la diversité du monde dans lequel nous vivons et des infinies possibilités qu’il offre.


La manifestation propose aux enfants un espace propice à l’observation de ces images grâce auxquelles ils pourront aiguiser leur regard et leur curiosité.

Avec les oeuvres de Orla Barry, Christian Boltanski, Balthasar Burkhard, Jean-Marc Bustamante, David Claerbout, Simona Denicolai et Ivo Provoost, Rineke Dijkstra, Jean Fautrier, Seydou Keïta, René Magritte, Guy Rombouts & Monika Droste, José Maria Sicilia, Walter Swennen, Mona Vatamanu & Florin Tudor, ...


« Le grand Atelier est une exposition principalement conçue et voulue pour les enfants même si celle-ci est bien entendu ouverte à tous les publics. La volonté est toutefois de considérer l’enfant comme un regardeur autonome, capable, au même titre que l’adulte, d’apprécier le pouvoir d’évocation des images. Soucieux de créer un environnement propice à l’observation tranquille, Laurent Busine a imaginé un dispositif d’accrochage qui permet aux plus jeunes mais aussi aux adultes, d’appréhender les oeuvres avec la même qualité, à portée du regard de chacun. Que ce soit des oeuvres d’art au sens strict - comme la série de treize dessins « Le problème de la maison » de René Magritte - ou de simples empreintes de la vie - comme des nids d’oiseaux ou des fleurs -, les pièces réunies au sein de l’exposition recouvrent plusieurs thématiques dont principalement la famille, la maison ou
encore l’écriture. Nous ambitionnons que celles-ci puissent surprendre le visiteur et le rendre plus heureux tout en offrant aux enfants l’opportunité d’éveiller leur curiosité. » commentent les organisateurs.

Et Laurent Busine, directeur du MAC's, d'ajouter à propos de cette exposition :

« Ceci est une exposition conçue et voulue pour les enfants. Il ne s’agit pas d’y présenter des oeuvres ou des objets que nous pensons être « à la portée » des enfants mais bien de disposer à leur attention des oeuvres qui leur sont destinées parce qu’elles envisagent les aspects du monde dans son infinie diversité sans fermer quelque porte que se soit. Le grand Atelier est celui de la vie. Le grand Atelier est celui des enfants que nous accueillons comme des personnes responsables, des visiteurs sérieux ouverts sur le monde ou, suivant les termes de Françoise Dolto, nous nous adressons aux enfants comme à des « hôtes de marque ». Les enfants, qui se trouvent au départ de leur existence, ont sous les yeux l’incroyable possibilité de s’intéresser, de voir ; de regarder tout ; d’être curieux de tout de la même manière. Au fur et à mesure qu’ils jetteront les yeux sur l’une ou l’autre chose, ils opéreront inévitablement des choix et cerneront le champ des options qui les conduiront à l’âge
adulte. En ce sens ils seront aidés ou détournés dans leurs choix par le milieu familial, l’éducation, l’instruction, le goût qu’ils développent, le destin ou le hasard. Nous voulons leur proposer de regarder les images du monde de manière simple, tranquillement, en observant seulement ce qu’elles contiennent de possibilités  innombrables car, tous, nous ne voyons, nous n’entendons pas, nous ne racontons pas, nous n’écrivons pas les choses de la même manière. Nous ne tenons à donner aucune leçon, pas plus qu’un quelconque mode d’emploi ; nous n’ignorons pas que chacun peut, suivant ses intérêts modifier le cours de son existence, adulte, suivant sa réflexion, ses rencontres et ses connaissances. Nous voulons montrer le monde varié et riche : il est plein de surprises et d’images fortes qu’il est heureux de voir un jour ; puissent ces images s’imprimer un jour dans le souvenir des plus jeunes. C’est ce jour que nous cherchons à éclairer aujourd’hui. »



mercredi 22 juin 2011

Au MAC's, Grand Hornu. Art contemporain

A Hornu, jusqu'au 15 octobre au MAC's

« Je suis seul avec vous »

Jusqu'au 15 octobre prochain, une vingtaine d'artistes investissent le Musée des Arts contemporains (MAC's) à Hornu (Belgique). Sur le thème : « Je suis seul, avec vous », l'exposition, placée sous le commissariat de Denis Gielen, critique d'art et adjoint à la direction du MAC's. présente principalement des vidéos et photos. Celles-ci s'attachent pour la plupart à représenter des ensembles sociaux donnés : couples, familles, amis, communautés, ethnies, réseaux, forums...
Autant de portraits de groupes ou de groupes de portraits. Au total quelque 1000 images! dont les auteurs, parfois simples compilateurs d'archives anonymes (Jonathan Monk, Fiona Tan, Claes & Rochette), sont à la fois proches et lointains, à l'instar des gens qui y sont représentés, eux aussi, seuls et ensemble.

« Cet espace paradoxal entre nous et les autres, cette
distance qui nous sépare de nos semblables mais qui nous constitue cependant en société, se décline en des lieux que les artistes observent en ethnographe, d’un regard tour à tour distancié et subjugué. Ce sont des pays exotiques, des traditions populaires, des cultures lointaines, dont les sociétés, parfois réduites à des communautés marginales et à des groupes éphémères, attisent chaque fois leur appétit d’altérité : fascination envers le drag-queen (Nan Goldin), la femme publique (Wolfgang Tillmans) ou la simple passante (Miroslav Tichy), empathie à l’égard des victimes du libéralisme mondial (Bruno Serralongue) ou du désenchantement politique (Tobias Zielony), curiosité à l’endroit des folklores locaux (Jeremy Deller), des langues étrangères (Bruant & Spangaro), des rites ancestraux (Ria Pacquée) ou des pièces archéologiques (Jean-Pierre Bertrand). Reste que ces regards portés sur les autres à travers leurs diverses représentations ne s’arrêtent pas à leurs surfaces, mais se prolongent vers nous en s’y inversant – comme dans un miroir – pour nous faire devenir autres à notre tour et nous faire sentir également visibles, englobés que nous sommes par ce monde éminemment visuel où tout ce que nous voyons, même le corps le plus pétrifié, le plus fermé en apparence, nous regarde, nous touche et nous parle. » commente Denis Gielen.
Les artistes présents au MAC's durant tout cet été 2011 : Jean-Pierre Bertrand, Jean-Baptiste Bruant & Maria Spangaro, Marie José Burki, Jacques Charlier, Anne De Gelas, Jeremy Deller, Nan Goldin, Ann Veronica Janssens, Jonathan Monk, Els Opsomer, Ria Pacquée, Olivia Rochette & Gerard-Jan Claes, Bruno Serralongue, Fiona Tan, Miroslav Tichy, Wolfgang Tillmans, Tobias Zielony
Infos : 065 65 21 21