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mercredi 19 avril 2023

Trois expositions photos au Hangar à Bruxelles

 


Au Hangar à Bruxelles, trois expositions attendent les amateurs de photographies. Jusqu'au 8 juillet 2023.


Echoes Of Tomorrow

Dans un univers onirique aux codes proches du documentaire, Matthieu Gafsou, Alice Pallot et le collectif De Anima nous amènent à réfléchir au vivant et au lien que l’être humain entretient avec la nature. Entre macro-écologie et observation de l’infiniment petit, ces 3 projets artistiques forment un ensemble qui laisse percevoir la force originelle et ultime de la nature, qui se déploit en un réseau, en un « tout lié » puissant et résilient.

La dégradation du monde est montrée par le photographe suisse Matthieu Gafsou dans un tropisme relationnel et humain. Dans le cadre de la Résidence 1+2 « Photographie et sciences » à Toulouse, Alice Pallot se penche sur la problématique des algues toxiques en Bretagne (les « algues vertes »). Point d’orgue de sa série, la vidéo « Anoxie verte » nous offre une plongée parmi les infimes formes de vie aptes à endurer ce fléau provoqué par l'homme.

Le Collectif De Anima nous emporte dans un poétique concert de champignons, fruit d’une observation scientifique et d’un désir de décloisonner les mediums…


Melting Islands

Avec Melting Islands, Hangar présente 4 projets qui illustrent certains des défis auxquels sont confrontées les îles. En effet, la fonte des populations, de la glace et du littoral sablonneux constitue une menace importante pour la durabilité et la résilience des communautés et des écosystèmes insulaires, qu’ils soient tropicaux ou arctiques.

  • La fonte du pergélisol sur les îles entraîne des modifications importantes du paysage et des écosystèmes. Les sols gelés sont un élément crucial du système climatique mondial. En dégelant, ils libèrent de grandes quantités de dioxyde de carbone et de méthane, de puissants gaz à effet de serre qui contribuent au réchauffement climatique. Avec les images hors du temps de Matthieu Litt, nous plongeons dans une contemplation poétique tout en ayant conscience de la menace qui pèse sur ces paysages.

  • L'extraction du sable des littoraux a des conséquences négatives tant pour l'environnement que pour les communautés humaines. Au Cap Vert, Mathias Depardon nous alerte sur un double fléau. Celui de l’érosion et de la perte de biodiversité d’une part, et d’une grande pauvreté et exploitation humaine d’autre part.

  • Les communautés insulaires sont souvent considérées comme fragiles de par leur isolement à tous niveaux. La Firme de Richard Pak s’intéresse à une communauté du « bout du monde » avec des caractéristiques culturelles et sociales uniques. Avec les Rochers fauves, Clément Chapillon nous plonge dans le monde aride de l’île la moins peuplée de Grèce.


Replica Falsifica

Replica Falsifica est le dernier projet de Paul D’Haese (BE, 1958). Conçu sous la forme d’un livre d’artiste, Replica Falsifica est une collection d’images « archétypales » créées par l’artiste, que ce soit à partir d’images réelles prises par lui-même ou d’images collectées sur le net. Ses photographies oscillent entre fiction et réalité.

Il s’ensuit une « promenade » dans des paysages insolites qui font référence à un passé culturel et à une imagerie collective.

En noir et blanc, imprimé sur un carton à l’aspect béton et se déployant sous la forme d’un Leporello de 36 pages, Replica Falsifica se regarde comme un recueil de « faux-amis ». Les textes qui accompagnent les images sembleraient être un guide et une aide à la compréhension. C’est tout l’inverse puisque les « poésies » de l’auteur et essayiste Eric Min (BE, 1959) ne font qu’ajouter au trouble du spectateur car décorrélées des images auxquelles elles semblaient faire miroir.

Informations pratiques :


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jeudi 13 avril 2023

Guitare jazz à l'Atomium avec Philip Catherine

photo Ralf Dombrowski
A Bruxelles, ce 23 avril 2023, l'Atomium propose un concert de l'immense guitariste Philip Catherine, qui vient de fêter ses 80 ans fin octobre 2022. 

Depuis les années '60 Philip Catherine est une figure importante de la scène du jazz européen. Sa collaboration avec des grands artistes comme Charles Mingus, Chet Baker, Stéphane Grappelli, Dexter Gordon, Larry Coryell, Tom Harrell, NHOP, pour n'en nommer que quelques- uns, son style et sa sonorité uniques, son engagement musical, ont été importants et d'une influence incontestable sur le jazz contemporain européen.

Philip Catherine nous présentera le répertoire de son album "Pourquoi", une composition qui donne le titre à cette deuxième rencontre du trio avec le guitariste Paulo Morello et le bassiste Sven Faller. Sans aucun point d'interrogation est la musique de ces trois musiciens de haut vol. Avec un flow naturel, stylistiquement assurée dans tous les genres, parfois exubérante de vivacité puis contemplative et condensée comme une bonne musique de film. Depuis leur premier album "Manoir de mes rêves" (Enja, 2019) et une cinquantaine de concerts, Catherine, Morello et Faller ont fait mûrir leur art du trio et eur répertoire. Comme un bon vin.

Ce qui a commencé en 2010 par un jam entre les deux guitaristes dans les coulisses du "International Jazz Week Burghausen" compte, treize ans plus tard, "comme l'un des meilleurs trios que le jazz européen ait à offrir".

Informations pratiques 

lundi 10 avril 2023

L'Atomium et les arts numériques

L’Atomium invite le collectif d’artistes Visual System à investir ses espaces d’exposition et dédie sa programmation aux arts numériques. RESTART, une exposition temporaire, et CENTRALE, une installation pérenne, sculpteront l’Atomium de lumière et de son.
 

Depuis 2013, le lieu culturel qu’est aussi l’Atomium propose un regard sur la création numérique. Il offre régulièrement des cartes blanches à des artistes qui réalisent des univers immersifs dans la sphère des expositions. Ces propositions originales exploitent la magie des lieux et valorisent la richesse patrimoniale de l’édifice. En 2023, l’Atomium investira pleinement la question du numérique, consacrant sa programmation d’expositions, d’installations et de performances à ce domaine de la création artistique. 
 
Le collectif Visual System est au rendez-vous de cette programmation. « Nous nous réjouissons de cette collaboration avec Visual System » précise la direction de l’Atomium. Et de continuer : « Par leur maitrise technique et la poésie de leurs propositions artistiques, leurs créations rencontrent nos aspirations et les attentes de nos différents publics. Leur passion et leur engouement pour ce bâtiment en font un terrain de créativité propice à l’expérimentation et au développement de projets forts et singuliers qui marquent notre programmation ».

Pour cette édition, Visual System conçoit RESTART, une exposition temporaire, et CENTRALE, une installation pérenne. Des bancs sculptures complètent ces créations en offrant aux publics une assise qui participe à l’expérience contemplative. Visual System donne ainsi vie à une œuvre totale qui plonge le visiteur au cœur d’un parcours aussi spectaculaire qu’hypnotique. Une invitation à explorer, à s’abandonner et à vivre une expérience intense. En créant ce moment intime, Visual System poétise la lumière, le son et l’architecture à partir d'une narration abstraite et d’une émotion pure.

Informations pratiques :

 

Sur le site de l'Atomium

 

dimanche 9 avril 2023

Au pays des Pharaons

Jean Capart dans le désert entre les pyramides de Gizeh et d’Abousir
1907        Plaque de verre - Projet Sura

Jusqu'au 1er octobre 2023, le Musée Art & Histoire (Parc du Cinquantenaire à Bruxelles) présente l'exposition Expéditions d'Égypte. Cette exposition raconte l’histoire de deux siècles de découvertes archéologiques fascinantes au Pays des Pharaons et de la formation de la collection égyptienne du musée.

Deux cent objets issus de cette prestigieuse collection seront pour la plupart montrés au public pour la toute première fois. Parmi les objets phares, figurent les cercueils richement décorés de la Cachette des prêtres de Deir el-Bahari et le Livre des Morts magnifiquement illustré du dignitaire Neferrenpet. Des stèles funéraires, des vases canopes, des figurines ouchebti initient les visiteurs au monde des dieux égyptiens et de la vie éternelle. Un autre point fort de l'exposition est la statue monumentale de la déesse Sekhmet du Palais Royal, transférée au Musée Art & Histoire pour cette exposition. Enfin, l'exposition propose une riche sélection de photos d'archives qui dépeignent l'Egypte d'autrefois.


L'exposition est divisée en huit sections chronologiques qui guident les visiteurs à travers deux siècles d'histoire. Le récit commence au XIXe siècle, alors que les milieux diplomatiques et industriels belges s'intéressent de plus en plus à l'Égypte, qui occupe alors une place centrale dans la politique internationale et l'expansion économique mondiale. Les premiers objets égyptiens de la collection sont principalement des dons privés ou des cadeaux diplomatiques. Viennent ensuite d'autres ajouts importants à la collection, dont les objets amenés d'Égypte par Léopold, duc de Brabant, futur Léopold II, et l'ensemble exceptionnel de cercueils de la Cachette des prêtres de Deir el-Bahari, visibles pour la première fois depuis leur restauration.

C’est dans les premières décennies du XXe siècle que la collection s’accroît de plusieurs milliers d’objets, grâce à l’énergie inépuisable du conservateur Jean Capart (1877-1947), véritable fondateur de l’égyptologie belge. Par ses multiples initiatives, Capart fait alors de Bruxelles la capitale mondiale de l’égyptologie à l’époque. Après avoir visité le tombeau inviolé de Toutânkhamon, en compagnie de la reine Elisabeth, il crée la Fondation égyptologique Reine Elisabeth, un institut scientifique de renommée internationale, qui fête cette année son centième anniversaire.

Aujourd'hui, le Musée Art & Histoire abrite une collection égyptienne d’une richesse remarquable qui se classe parmi celles des plus importants musées européens. Elle fait l’objet de très nombreuses recherches multidisciplinaires et d’une politique active de restaurations, qui remet en valeur de multiples trésors de ce patrimoine exceptionnel.

L’exposition est également ponctuée par les interventions artistiques de Sara Sallam (°1991, Le Caire). L’artiste explore l’identité culturelle égyptienne contemporaine et questionne l’histoire et le sens de l’égyptologie. Empreint de poésie, le travail de Sara Sallam, nourri par ses souvenirs d’enfance, propose un nouveau regard sur l’héritage de l’Égypte ancienne.

Expéditions d’Égypte
 constitue l’un des aboutissements du projet de recherche Pyramids & Progress, Belgian Expansionism and the Making of Egyptology 1830-1952 (EOS, FWO-FNRS), clôturé en 2022, qui avait pour objectif d’étudier l’essor de l’égyptologie belge, en tant que discipline scientifique, dans le contexte du développement économique et diplomatique de la Belgique. Les photographies d’archives qui jalonnent l’exposition ont été révélées par le projet scientifique Sura, Unlocking the Photographic Archives of the Pioneering Years of Egyptology at the Royal Museums of Art and History in Brussels (Belspo).

L’exposition est accompagnée d’un catalogue richement illustré, édité par Ludion, comprenant des descriptions de l’histoire de l’égyptologie belge, ainsi que des objets exposés, rédigées par plusieurs chercheurs associés au projet Pyramids & Progress.

 Informations pratiques :

Sur le site du musée

samedi 11 mars 2023

Bruxelles, Art Nouveau et Art Deco

Hotel Cohn-Donnay ©Explore.Brussels - Ph Sophie Voituron

Décliné sur trois week-ends, jusqu'au  26 mars, le BANAD Festival, qui vit sa 7e édition, est une invitation à la découverte de lieux remarquables issus du patrimoine Art nouveau et Art Déco en Région bruxelloise. 

Au programme : une cinquantaine de visites d’intérieurs habituellement fermés au public, des expériences insolites et des conférences originales, des activités inclusives et familiales, ou encore les incontournables “Foire d’objets” et “Salon des restaurateurs”. 
 

Hôtel Pieper ©Explore.Brussels - Ph Gilles van den Abeele
 

Pour la première fois, les visites permettront l’accès à la Villa Pelseneer, aux hôtels Pieper et Waxweiler, au Centre Scolaire du Souverain et aux maisons Homem de Macédo, Overloop, De Roy et Van Waesberghe, mais aussi aux Anciennes Papeteries De Ruysscher. L’hôpital Brugmann, qui fête cette année son centenaire, l’ancienne maison-atelier Fernand Dubois (Ambassade de Cuba) et l’hôtel communal de Forest, fraîchement rénové, intègrent le parcours.
 

Hôtel Tassel ©Explore.Brussels - Ph Sophie Voituron

Cette année, le festival est enrichi de propositions originales avec des concerts intimistes ou encore les “Visites hallucinées”, une expérience de visite étonnante sous forme d’enquête à la découverte de l’ancien Hôtel Cohn-Donnay
 
Parmi les conférences qui renforcent la découverte, épinglons, le 20 mars, une réflexion consacrée aux couples d'artistes Art nouveau et aux femmes éclipsées par l’Histoire.
 
Inclusif, le festival réserve des visites en plusieurs langues, dont en langue des signes, ainsi qu’aux personnes à mobilité réduite.
 
En clôture du festival, le dimanche 26 mars, le BANAD invite visiteurs et passionnés à une soirée Cabaret au cœur des années folles.

Informations pratiques : 

BANAD Festival 2023
Les weekends des 11 & 12, 18 & 19, et 25 & 26 mars 2023

Les informations complètes ici

Hôtel Max Hallet ©Explore.Brussels - Ph Sophie Voituron


vendredi 3 février 2023

A Bruxelles, en Wallonie et en Flandre, le son en fête

 La 13ème édition de La Semaine du Son 2023, dont le thème est la voix, se déroule jusqu'au 05 février à Bruxelles et dès la semaine suivante en Flandre et en Wallonie. 

Notons la participation de nouveaux partenaires, notamment le Musée de Folklore et Vie Frontalière (MUSEF) à Mouscron, le magnifique Musée des Beaux-Arts de Tournai, conçu par l'architecte Victor Horta, et la Kapel Romaanse Poort à Louvain, qui viennent s’ajouter aux partenariats de longue date dont le Delta à Namur, l’Alba à Charleroi, l’Auditorium Abel Dubois à Mons et Het Bos à Anvers.

Quel est le rôle de la voix humaine dans un monde de plus en plus dominé par la technologie ? Quelles sont les possibilités de notre propre voix ? Quelles sont les différentes voix qui nous entourent et que nous pouvons apprendre à écouter ? Comment faire entendre les voix de ceux qu’on entend trop rarement ? De quelles manières peut-on capter et enregistrer des voix ?

De nombreux concerts d'artistes confirmés et émergents, des performances, des installations sonores, des conférences et des parcours sont organisés dans divers lieux connus ou à découvrir tant dans la sphère publique que dans l'espace privé : salles de concerts (Flagey, le Botanique, le MIM, …), musées, espaces d'expérimentation de l'art sonore, mais aussi en plein air. Chaque lieu explore et éclaire le thème à sa manière, créant ainsi un espace de réflexion et d’émotion hors du commun !

Lors de ces multiples activités, le public pourra rencontrer et échanger avec les artistes, découvrir des installations et des performances interactives ou encore participer à des ateliers et des parcours sonores. L’occasion pour tous, bébés, enfants, jeunes et adultes de se familiariser avec diverses pratiques artistiques autour de la voix.

Jusqu'au 5 février inclus, deux installations sonores de compositeurs de la FeBeME/ BeFeM (Fédération belge de musique électroacoustique) seront accessibles au public au MIM (Musée des Instruments de Musique) de 10h à 17h. 

 
Les Halles Saint-Géry accueilleront quant à elles accueillent une exposition temporaire de cinq installations sonores autour de la portée ou de la puissance de la voix intérieure ou expressive. Le public est invité à plonger dans l’imaginaire des artistes et à interagir avec les installations à travers leur propre interprétation ou ressenti. Dans l’exposition, les spectateurs ont également l’occasion de participer à des performances et à des ateliers organisés et guidés par les artistes. 

Ce n'est qu’une partie des nombreuses activités qui sont au programme aux quatre coins de la Belgique. Et… tous ces événements sont gratuits !

Toutes les infos ici :  www.lasemaineduson.be

vendredi 14 octobre 2022

A Bruxelles, estampes modernes du Japon


 L’exposition « Shin hanga. Les estampes modernes du Japon 1900-1960 », qui se déroule jusqu'au 15 janvier 2023 au Musée Art & Histoire de Bruxelles, présente pas moins de 220 estampes japonaises provenant de deux collections privées des Pays-Bas, ainsi que des croquis, épreuves et estampes provenant de la collection du petit-fils de l’éditeur Watanabe. Ces œuvres sont complétées par un choix d’estampes shin hanga de la riche collection du Musée Art & Histoire.

 
Le mouvement Shin hanga (littéralement : « nouvelle estampe ») est un mouvement de renouveau de l’estampe traditionnelle (ukiyo-e) au début du XXe siècle. L’éditeur Watanabe Shōzaburō (1885-1962), constatant la diminution de la production xylographique due à la concurrence des nouvelles techniques importées telles que la photographie et la lithographie, sera le plus grand promoteur du mouvement. Il rassemblera autour de lui des artistes dont il fit réaliser les dessins selon les techniques traditionnelles de l’impression sur bois.


 
Tout en reprenant les thèmes classiques comme les paysages, les bijin (jolies femmes), les acteurs de kabuki, les fleurs-et-oiseaux, les estampes shin hanga reflètent aussi le Japon qui se modernise et elles séduisent par une nouvelle esthétique et une qualité de production extrêmement soignée. Avec des artistes tels que Kawase Hasui (1883-1957), Itō Shinsui (1898-1972), Ohara Koson (1877-1945), Kasamatsu Shirō (1898-1991) et Komura Settai (1887-1940).


 

mardi 11 octobre 2022

A Bruxelles, le design investit la boutique

FRONT OF THE OKI-NI FLAGSHIP STORE - 2001 - Savile Row, London - 6a architects - © 6a architects

 

Objet de design et d’architecture, tout à la fois lieu d’échange et marqueur social, la boutique tient un rôle central dans notre paysage urbain et dans l’histoire de nos pratiques commerciales. Jusqu'au 5 mars 2023, au Design Museum Brussels, l’exposition "On Display. Quand le design investit la boutique" offre un regard sur ces lieux de séduction nichés au cœur de notre patrimoine et de notre culture, entre « expérience shopping » et laboratoire d’innovations.

Vitrine et vecteur de modernité, l’espace de la vente interpelle les architectes et les designers, depuis les premières boutiques bourgeoises du début du 19e siècle jusqu’au développement du design global, du consumérisme et de l’émergence du retail design au cours du 20e siècle.

La boutique d’hier et d’aujourd’hui offre un terrain d’expérimentation pour les designers et les architectes : des premières recherches formelles d’Adolf Loos aux réalisations de Marc Newson en passant par la recherche d’une identité globale avec l’enseigne AEG et les mythiques boutiques Olivetti.
 

INTERIOR VIEWS OF THE W. & L.T, WILD AND LETHAL TRASH SHOP – 1998 - B-bis architecten and Marc Newson (1963) - © Daniel Nicolas



Interrogeant l’évolution de nos esthétiques et de nos pratiques d’échanges, l’exposition On Display retrace à travers le concept de boutique, l’impact du design dans notre environnement quotidien.

Mobiliers, documents d’archives, aménagements intérieurs, étalages ou supports publicitaires, la visite de On display témoigne des multiples expérimentations et des concepts de boutiques qui jalonnent l'histoire du design et de l’architecture commerciale. 

(c) Design Museum Brussels


À travers ce focus inédit, emmené par le commissaire Benjamin Stoz, le Design Museum Brussels poursuit son exploration des champs de la création du design et de ses impacts sur notre société et notre vie quotidienne.

INTERIOR VIEWS OF THE W. & L.T, WILD AND LETHAL TRASH SHOP – 1996 - Marc Newson (1963) - © Tom Vack, courtesy of Marc Newson Ltd, 2021

 Le Design Museum Brussels se trouve Place de Belgique 1, 1020 Bruxelles

mercredi 6 juillet 2022

A Bruxelles, le Palais du Coudenberg s'offre à Sabrina Montiel-Soto


 CURIOSA

Charles Quint, Dürer et le trésor des Aztèques

 
Jusqu'au 2 octobre, le Palais du Coudenberg à Bruxelles propose, en collaboration avec Urban, l’exposition "CURIOSA - Charles Quint, Dürer et le trésor des Aztèques". Cette exposition offre une approche inédite : mettre en scène au cœur des vestiges de l’ancien palais de Bruxelles, des contenus scientifiques et historiques tout en y intégrant l’interprétation contemporaine de la notion de curiosa vue par l’artiste Sabrina Montiel-Soto.


Il y a près de 500 ans, le Palais du Coudenberg était le théâtre d’un évènement singulier. De passage à Bruxelles, Albrecht Dürer (1471-1528), le célèbre peintre et graveur de Nuremberg y a admiré des objets aztèques envoyés à Charles Quint par le conquistador Hernán Cortés. A l’époque, ces choses curieuses et étranges sont désignées par le terme curiosa.

Raviver la mémoire des lieux, jeter des ponts entre l’histoire culturelle et l’histoire du territoire, tels sont les objectifs de l’exposition. Les installations de Sabrina Montiel-Soto ajoutent une composante sensorielle à l’exploration de cette connexion entre le passé et le présent.

Présentation de l’exposition

L’exposition s’attache à contextualiser le parcours de ces objets dépêchés depuis un ailleurs que l’on ne situe pas encore avec précision à l’époque. Elle rend compte de leur perception par les occidentaux alors que ni leur usage ni leur valeur sacrée ne sont pleinement compris. Aucune pièce de ce trésor n’a subsisté.

L’exposition propose de suivre pas à pas trois itinéraires, celui de Charles Quint, de Dürer et celui du trésor, pour s’immerger progressivement au cœur d’une année déterminante à échelle de l’histoire européenne et mondiale, à un moment où les dimensions du monde et sa compréhension n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui.

En écho au récit historique, les installations artistiques de Sabrina Montiel-Soto réinterprètent “l’étrange” et “l’ailleurs”. Palliant en quelque sorte à la présence du trésor original, dont les pièces sont perdues. Les curiosa que l’artiste nous propose dans un registre contemporain, sont inspirées à la fois par l’univers de Dürer, par l’apparat de Charles Quint et par l’imaginaire des cultures préhispaniques. Subtiles combinaisons de toutes sortes d’artefacts, ces objets curieux invitent à la rêverie, à la réflexion et encore, à une mise en perspective des récits.



Les créations de Sabrina Montiel-Soto proposent une confrontation d’images, d’univers, de matières et jouent sur les glissements de sens pour réveiller notre imaginaire.

Aériennes et légères, ces installations habitent les lieux avec discrétion mais toujours dans l’idée de créer un dialogue avec les textes et l’iconographie présentés dans chaque section.
 
Cette exposition est organisée par Urban et le Palais du Coudenberg avec la collaboration des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique ; elle s’inscrit dans le sillage d’une triple commémoration : le voyage de Dürer aux Pays-Bas, la conquête du Mexique et le sacre de Charles Quint comme Empereur du Saint Empire romain germanique à Aix-La-Chapelle.

Informations pratiques 

vendredi 26 mars 2021

Bruxelles, "Les Orages" et les 50 ans de l'ISELP

Pensée en diptyque avec Inspire, qui ouvrait cette saison anniversaire, l’exposition Les Orages questionne la notion de temps et de sa subjectivité en interrogeant le bouillonnement créatif qui précède l’instant crucial du bouleversement. Ouvert du 23 avril au 19 juin 2021.
 
Conçues avant le début de la pandémie pour célébrer le cinquantième anniversaire de l'I
nstitut supérieur pour l’étude du langage plastique (ISELP) à Bruxelles, ces deux expositions résonnent aujourd’hui d’une manière bien particulière. Inspire interrogeait le temps qui passe et la manière que peuvent avoir les artistes d’en saisir pleinement l’intensité. En écho, Les Orages convoque la sensation d’urgence. L’exposition évoque le climat de crainte et d'espoir qui est le nôtre aujourd'hui. Peur de l'effondrement, espoir du soulèvement : l'un et l'autre mêlés seraient les forces aimantant notre rapport au temps. Dans cette expectative règne la torpeur moite de l'attente de l'orage...
 
C’est précisément ce que l’on retrouve dans les installations de Gwendoline Robin, qui présente ici une version enrichie de Cratère 6899 : image d’un volcan en attente d’éruption au sol; tubes en verre suspendus chargés d’une poudre explosive comme paysage aérien. L’installation sera activée le 6 mai à l’occasion d’une performance publique. Face au cratère, une installation inédite de Jonathan Sullam croise une image des débris des Twin Towers au lendemain du 11 septembre 2001 avec une photographie d’une déflagration lors d’un bombardement de la ville d’Alep. 
 
Une large place sera accordée aux vidéos. Avec le travail de montage intitulé Der Döppelganger, Bernard Gigounon convoque la figure du double en associant plusieurs acteurs de cinéma dans l’acte conjoint du tir et de la mort, chaque acteur devenant ainsi son propre meurtrier. Du même artiste, De loin parallèle chorégraphie une partition de sons et de gestes aussi simples que libérateurs (des lancers de pierres sur une surface d’eau). Dans la vidéo de Mounir Fatmi, History is not mine, la musicalité créée par des marteaux tapant sur une machine à écrire a également une grande importance. Todesfuge, installation vidéo de Michel Lorand, met en parallèle des images d’archives d’événements violents, mêlant témoignages d’époque et plans fixes d’aujourd’hui, pour faire résonner l’écho d’un vacarme enfoui. Lui répond un extrait du film Le territoire des autres (François Bel, Michel Fano, Gérard Vienne) dont Orson Welles disait : « Tous ceux qui le verront seront touchés et y trouveront la présence d’une magie. » D’autres installations plastiques seront présentées, dont plusieurs peintures et dessins d’Obi Okigbo, une impressionnante collection de plus de 200 matraques reproduites au tour à bois par Cathy Coëz et une sculpture suspendue en équilibre instable, de Simon Deppierraz.
 
En écho à l’exposition, pour en enrichir et en nuancer la perception, une série d’entrevues seront éditées sur le soundcloud de l’ISELP. Christian Ruby y fera état de ses recherches sur le cri (Le Cri, La Lettre Volée, Bruxelles, 2020). Joëlle Zask analysera les catastrophes des feux de forêts et ce qu’ils disent de notre rapport à la nature (Quand la forêt brûle. Penser la nouvelle catastrophe, Premier Parallèle, Paris, 2019). Rosanna Gangemi évoquera l’imaginaire survivaliste à partir d’une analyse du livre Le Mur Invisible de Marlen Haushofer (1963), écrivaine faisant l’objet d’un projet de thèse de doctorat. Pierre Arese contextualisera la révolte de la scène rock britannique des années 1960-70…
 
Créé en 1970 dans le but d’offrir au grand public un accès à la création contemporaine, L’institut supérieur pour l’étude du langage plastique commence par proposer des conférences et des rencontres avec les artistes avant d’investir les écuries du Palais d’Egmont, en 1974, développant alors une politique d’expositions sur les sujets les plus novateurs de la création. 


Commissaire de cette exposition, Laurent Courtens est historien de l’art, critique d’art et curateur, en charge du Centre de la Parole de l’ISELP. Il s’intéresse particulièrement aux articulations entre art et mouvement social.

Informations pratiques 

jeudi 11 février 2021

Bruxelles, festival de photos autour du confinement

 


Après le succès de la 4ème édition en 2019, Hangar, le centre photographique de Bruxelles lance la 5ème édition de PhotoBrussels Festival jusqu'au 27 mars 2021. 

Frédéric Stucin
Depuis sa création en 2016 par Delphine Dumont, PhotoBrussels Festival se déploie sur les 1000 m2 du Hangar avec une exposition thématique et propose un parcours photographique dans la ville (35 lieux) ainsi que différents évènements (conférences, workshops...). Hangar a ainsi accueilli une première édition sur le thème du paysage (« Landscape », 2016 ) et successivement mis en avant le portrait (« Portrait », 2017), la ville (« City », 2018) et la nature morte (« Still Life », 2019).


 PhotoBrussels Festival 05 fera mémoire de l’année 2020 : 420 artistes confinés en Europe ont répondu au « Call for European Photographers » lancé pendant le confinement (mars-juin 2020). Un jury d’experts a sélectionné vingt-sept projets lauréats - dont douze artistes français - qui sont présentés au Hangar : une mission photographique comme souvenir et une scénographie immersive rappelant la condition de « confiné ». A travers vingt-sept sensibilités photographiques et/ou vidéographiques différentes, Hangar dévoile les germes de la résilience humaine. Chaque artiste présente sa vision du « monde intérieur », faisant ainsi voler en éclat l’univers pesant de la quarantaine. Créativité, humour, empathie, réflexion, amour, inspiration de la nature sont autant de principes promettant une guérison rapide et un « après » meilleur.

Simon Vansteewinckel

Les vingt-sept lauréats
Gérome Barry, Lucile Boiron, Marguerite Bornhauser, Ferhat Bouda, Bruno Boudjelal, Sarah Bouillaud, Jean-Marc Caimi & Valentina Piccinni, Gonçalo Fonseca, Julia Fullerton-Batten, Gabriele Galimberti, Nick Hannes, Giovanni Hänninen, Philip Hatcher-Moore, Pierre Jarlan, Kíra Krász, Yann Laubscher, Lucas Leffler, Edgar Martins, Alisa Martynova, Patrick Messina, Alice Pallot, Elea Jeanne Schmitter & Le Massi, Alexandra Serrano, Frédéric Stucin, Mattia Sugamiele, Simon Vansteenwinckel, Laure Vasconi.

lundi 8 février 2021

A Kanal-Centre Pompidou, It Never Ends vit sa seconde version


Depuis ce 4 février, KANAL - Centre Pompidou présente la deuxième partie de l’exposition It Never Ends, vaste carte blanche offerte à John M Armleder. Invité à investir depuis septembre 2020 les 6 étages du Showroom de l’ancien garage Citroën, l’artiste suisse propose, 
en dialogue avec une série de grandes installations qu’il a pensées pour le lieu, une constellation d’expositions, de performances, de concerts et de rencontres, qui seront présentées au public en fonction de l’actuelle situation sanitaire.


Cette deuxième partie de It Never Ends continue d’explorer l’univers d’Armleder. Exposition à la fois personnelle, tout en accueillant les travaux d’autres d’artistes, ce projet réaffirme la dimension éthique et esthétique du travail de John M Armleder, qui a toujours pensé l’art à l’aune des notions de collaboration, d’amitié et d’hospitalité.
 
 L’Espace public
 
L’exposition s’organise autour d’un espace public, ouvert du jeudi au dimanche de 11h à 19h en accès libre, occupant les deux premiers niveaux du bâtiment. Dès l’entrée, l’artiste propose en son centre une nouvelle installation, conçue à partir d’échafaudages, de plantes, de lumières, d’écrans, reliant le rez-de-chaussée et le premier étage où l’artiste a réalisé sur place l’une de ses plus importantes furniture sculpture à ce jour. Une bibliothèque expérimentale (pensée et réalisée en collaboration avec le CIVA-Centre International pour la Ville, l'Architecture et le Paysage), une imprimerie temporaire proposant des ateliers tous publics et un lieu de co-working complètent cet espace public, libre et gratuit.
 
It Never Ends, part II
 
L’exposition continue et se déploie aux quatre niveaux supérieurs : chacun des plateaux industriels du Showroom est occupé par Armleder de manière distincte. Comme lors de la première partie, l’artiste propose différentes expositions, conçues et mises en scènes par lui-même. Ces expositions comportent des invitations à d’autres artistes ainsi que des présentations de collections.
 
C’est ainsi que le visiteur pourra découvrir, aux côtés de certaines installations déjà présentes lors de la première partie, une sculpture monumentale en forme de champignon doré de Sylvie Fleury (Mushroom Autowave Rich-Gold Petzold silber F14 - du 4 février au 25 avril), une spectaculaire exposition personnelle de l’artiste helvéto-américain Christian Marclay (du 4 février au 7 mars) et la présentation rare d’un ensemble de boîtes Fluxus issues de la collection du Musée national d’art moderne - Centre Pompidou de Paris, mise en scène par Armleder lui-même. 
On pourra également découvrir l’œuvre de Genesis (Breyer) P-Orridge (Loyalty Doesn’t End with Death – du 18 mars au 25 avril), artiste décédée en mars 2020 alors qu’elle travaillait à son exposition dans le cadre de It Never Ends. L’exposition Big Bird clôturera le cycle en mettant en relation trois peintres, Domenico Battista, Thomas Downing et Olivier Mosset dans une scénographie expérimentale, spécialement imaginée par Armleder.
Comme pour la première partie de It Never Ends, Armleder propose chaque mois un choix de films d’artistes, imaginé à partir des collections du Mnam - Centre Pompidou. C’est ainsi que l’on pourra y découvrir, entre autres, les films expérimentaux de Fluxus, un chef d’œuvre érotique des années 1960 de l’artiste américaine Caroline Schneemann, des vidéos féministes de Hannah Wilke, sculpteure, performeuse et vidéaste américaine, et une nouvelle œuvre inédite de l’artiste suisse de Philippe Decrauzat. 
 
Une extension radiophonique 

Initialement, le projet d’Armleder devait être accompagné d’un important programme live : concerts, performances, projections, rencontres et ateliers, conçus en dialogue avec l’artiste. La pandémie ne permettra pas à KANAL - Centre Pompidou de les présenter dès le 4 février. Elles seront proposées au public dès que la situation sanitaire le permettra. Le projet Studio K – A radio room est né de cette situation, et propose, depuis le 14 janvier 2021, à différents artistes, performeurs, musiciens, producteurs culturels, collectifs et médiateurs de disposer d’un espace d’échange et de création accessible, ouvert et tourné vers l’expérimentation et la réflexion, malgré les contraintes actuelles. Du 4 au 7 février, à l’occasion de l’ouverture de It Never Ends, part II, Studio K émettra en live depuis le Showroom durant les heures d’ouverture de l’exposition avec entretiens, lectures, créations et archives, en lien avec l’exposition conçue par Armleder.