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dimanche 26 mars 2023

Chronique 10 « Plaisir CD » du 15 janvier 2023 sur Radio 4910

 


Le premier CD de cette chronique qui ouvre l’année nouvelle va nous mener dans la Rome baroque, la Naples galante et en d’autres lieux comme par exemple Milan, mais surtout dans un répertoire rare qui va côtoyer aussi Haendel. « Angelica Diabolica » est le titre de ce CD, le premier album d’une chanteuse reconnue pour ses interprétations du répertoire baroque et mozartien : Giulia Semenzato. Avec grâce, finesse et légèreté, la soprano italienne excelle dans ce répertoire des 17e et 18e siècles. Elle explore l’univers féminin du Roland furieux de l’Arioste publié en 1516. Dans celui-ci, elle a choisi Angelica, une princesse païenne. Certains morceaux ont une allure martiale, d’autres la mélancolie ou des sentiments plus intimes exprimant des souffrances.
Il y a aussi des pages plus familières pour l’auditeur avec par exemple l’Orlando de Georg Friedrich Haendel qui propose une Angelica telle une héroïne sensuelle et sans scrupule. De ce disque, il serait agréable de partager chaque plage tant grâce et musicalité sont présentes. Giuilia Semenzato mais aussi l’orchestre de chambre de Bâle partagent de belle manière ce voyage musical au cours duquel l’auditeur va rencontrer des femmes tour à tour angéliques et diaboliques.
Ecoutons les dans une œuvre d’Agostini Steffani « Orlando Generoso », particulièrement séduisante avec ce basson et ce violon solo qui, par leur union, offre une atmosphère assez rêveuse.
 Avec le CD suivant, nous allons remonter un peu dans l’histoire de la musique. Le MIB Wind Ensemble nous propose, avec beaucoup de musicalité et de brio, un rondino et un octet pour instruments à vent de Beethoven et une sérénade de Mozart. Ce n’est pas un hasard car ces deux compositeurs ont été les premiers, parmi les grands musiciens, à écrire pour les instruments à vent. Il ne s’agit donc pas ici d’adaptations mais bien d’œuvres originales.
Voici un disque particulièrement savoureux avec de jolies envolées mélodiques, des basses typiques de l’époque, de l’énergie et le timbre particulier des instruments à vent : le hautbois, la clarinette, le basson et le cor.
Voici donc des pages musicales de Mozart et Beethoven servies brillamment par un ensemble italien né de la volonté de musiciens issus d’importants orchestres italiens et européens. Leur ambition ? Donner une plus large place au répertoire pour ensembles d’instruments à vent dans les salles d’Italie et d’Europe.
Ecoutons les jolies couleurs instrumentales qu’offre ce mariage des différents instruments avec le MIB Wind ensemble dans un andante de Beethoven…
Pour clôturer, je vous emmène dans un monde magique et poétique, dans ce que je permettrai d’appeler du « baroque fusion », un délicieux mariage de baroque avec Bach et de jazz avec l’habile trompette de Jean-Paul Estiévenart. Un pont très intéressant entre deux mondes musicaux. Ce n’est pas la première fois que pareil mariage a lieu mais dans ce cas-ci, la musique est puissante, prenante, transcendante et les styles sont respectés. Difficile de dissocier jazz et Bach. Trompettiste belge, Jean-Paul Estiévenart dialogue, souvent en improvisant, avec un autre grand musicien, le hautboïste Marcel Ponseele. Avec eux, l’ensemble « Il Gardellino » brille avec un soutien efficace et énergique. « Triptyque » est le titre donné à ce CD car divisé en trois parties : la misère avec sa vallée de larmes, la transition avec un changement dans la vie quotidienne et au centre, la transfiguration avec les couleurs vives de la félicité.
L’album est le fruit d’une carte blanche accordée par Flagey en avril 2022 à Jean-Paul Estiévenart. Quel beau fruit que cette réunion entre la musique baroque et le jazz, parfois très contemporain. Nous voici à l’écoute d’un magnifique tableau musical où chacun avec sa palette sonore et son style peint une œuvre collective. Une œuvre qui respire la joie des musiciens à jouer ensemble et qui semble avoir été écrite telle qu’il nous l’offre avec magie et conviction.
Amateurs de Bach et de jazz, ce CD est pour vous !
Ecoutons ces excellents musiciens dans un extrait d’une Sinfonia.
                     Du plaisir en CD profitez-en bien !

vendredi 4 novembre 2022

A Spa, musique et conférence pour honorer Marcel Proust

 

 Hommage à Marcel Proust à Spa

 une conférence 

et un concert exceptionnels

Dans le cadre du 100e anniversaire de la mort de Marcel Proust, un événement inédit prendra place dans le paysage culturel spadois le vendredi 18 novembre au Centre culturel de Spa.

Articulée en deux volets, la soirée dédiée à l’auteur des célèbres romans « Du côté de chez Swann » ou « A la recherche du temps perdu », débutera à 19h au Salon bleu par une conférence présentée par Laure Hillerin. A l’aide de nombreux documents visuels, l’autrice et conférencière parisienne illustrera la vie et l’œuvre de Marcel Proust en abordant les liens que l’écrivain tissa avec la station balnéaire de Cabourg, ville jumelée avec Spa.

Lauréate du Concours Reine Elisabeth 2019 et prix du public, la violoniste Sylvia Huang, accompagnée par le pianiste Boris Kusnezow, sera à l’affiche du concert organisé à 21h avec le partenariat de « Musique à Spa ».

Programmé en seconde partie de la soirée, le concert illustrera les goûts musicaux de Marcel Proust qui considérait la musique « au-dessus de tous les arts ».
 
Au programme : la Sonate pour violon et clavecin BWV 1016 (3) de Johann Sebastian Bach, la Sonate pour violon et piano n°5 en Fa Majeur op. 24 « Le Printemps » de Ludwig Van Beethoven et la Sonate pour violon et piano en la Majeur FWV 8 de César Franck : trois œuvres sublimes du grand répertoire pour violon !

Passionné de musique classique, l’écrivain affectionnait particulièrement les œuvres de ces trois compositeurs qu’il écoutait avec passion dans les salons tenus par la haute société parisienne. 
 
L’œuvre de César Franck, dont on fête cette année le 200e anniversaire de la naissance, l’avait particulièrement ému et enthousiasmé. Considérée comme une œuvre de choix dans le répertoire pour violon et piano, cette sonate composée en 1886 est l’œuvre la plus connue du compositeur d’origine liégeoise. 
 
La venue dans la cité thermale d’une lauréate du célèbre concours Reine Elisabeth constitue un événement d’autant plus que Sylvia Huang avait également remporté le prix du public en 2019. La presse avait vanté son "lyrisme, sa musicalité touchante ainsi que sa simplicité et sa sensibilité”.  
 
Voilà un moment littéraire et musical à épingler dans votre agenda (conférence 8€ - concert 18€) ou un tarif exclusif de 20€ pour l’ensemble de la soirée ! Réservation indispensable.

Infos : 

ccspa-jalhay-stoumont.be

087/77.3000 (lu-ve de 9-17h). Info@ccspa

lundi 6 avril 2020

Belgian National Orchestra @home!

" Vous ne pouvez pas vous rendre dans une salle de concert ? Alors nous viendrons à vous !" 

Sous la direction de leur directeur musical Hugh Wolff et d'un groupe de musiciens du Belgian National Orchestra, voici interprétée un extrait de l'ouverture d'Egmont de Beethoven, notre "Symphonie de l'espoir". 

"Notre vision de l'avenir est positive.  Après tout, cette période nous fait aussi prendre conscience de ce qui compte vraiment" déclare Hugh Wolff, chef d'orchestre.


vendredi 7 février 2020

10 heures de Beethoven sous les doigts de Paul Badura-Skoda


La collaboration entre le regretté pianiste viennois Paul Badura-Skoda (décédé en septembre 2019) et Michel Bernstein, le producteur de disques français fondateur d’Arcana, a été l’une des relations les plus fructueuses et durables de l’histoire de l’enregistrement. 

Parmi leurs principales réalisations, citons l’intégrale des sonates pour piano de Franz Schubert jouées sur instruments d’époque. Enregistrée dans les années 1990, elle est longtemps restée une référence et l’un des best-sellers du catalogue Arcana.
Dans le cadre des célébrations de l’anniversaire de la naissance de Beethoven, Arcana publie une nouvelle édition d’un enregistrement réalisé dans les années 1980, épuisé pendant de nombreuses années, 9 CD reprenant l'oeuvre complète de Ludwig van Beethoven de ses sonates pour piano, soit plus de 10 heures de musique. C’est à ce jour l’un des rares enregistrements complets sur instruments d’époque, et à bien des égards une réalisation majeure.
« Pour l’enregistrement complet des sonates de Beethoven, le musicien a choisi sept instruments de l’époque. Les instruments d’époque sont parfois victimes d’une conservation hasardeuse et d’une restauration hâtive et peu scrupuleuse. Cependant, les meilleurs d’entre eux possèdent une sonorité inimitable, une richesse de couleurs presque inconcevable et un charme indéfinissable. C’est pourquoi Paul Badura-Skoda ne travaille qu’avec des instruments originaux, acceptant le risque des difficultés qui peuvent surgir pour faire sortir la poésie et le rayonnement du discours. » explique Michel Bernstein.

 

samedi 1 février 2020

Passion Bach... 50 ans de musique avec Philippe Herreweghe et le Collegium Vocale Gent

La Passion selon saint Jean de Bach, avec son célébrissime chœur d’ouverture traversé d’ombre et de lumière, est une puissante réflexion musicale et spirituelle. Dramatique, grandiose, complexe, résolument théâtral, les superlatifs ne manquent pas pour décrire ce chef-d’œuvre absolu de la musique occidentale.
Philippe Herreweghe et le Collegium Vocale Gent en proposent une lecture aboutie qui reflète leur connaissance du compositeur, fondée sur d’abondantes recherches et approfondie par d’innombrables concerts.
Les solistes Krešimir Stražanac et Maximilian Schmitt démontrent l’étendue de leurs talents dans les rôles de Jésus et de l’Évangéliste.
Sortie du CD (un double) ce 1er février 2020 !


50 ans d'aventures musicales...

Il y a cinquante ans, le Collegium Vocale Gent débuta une aventure musicale merveilleuse, quoique inattendue.
Dans un coffret "anniversaire" de six cd's, Philippe Herreweghe a rassemblé les plus beaux enregistrements qu’il a réalisés avec le Collegium sur le label Phi, fondé avec Outhere en 2010. 

S’y côtoient les chefs-d’œuvre de Tomás Luis de Victoria, Johann Sebastian Bach, Ludwig van Beethoven, Johannes Brahms et Antonín Dvořák.
L’excellence artistique dont le Collegium Vocale Gent fait preuve dans tous les répertoires constitue le cœur de cette sélection enivrante. La sortie de ce coffret est prévue pour début mars 2020 et une
tournée de concerts est prévue (Bruxelles, Anvers, Bruges...)

vendredi 17 mars 2017

A Liège, Kristian Bezuidenhout en récital de pianoforte


Premier Prix du prestigieux Concours de Bruges (2001), Kristian Bezuidenhout est pour la première fois à la Salle Philharmonique, le dimanche 26 mars à 16 heures. Haydn et Beethoven au programme !

« Bezuidenhout est un prince du pianoforte, il fait chanter chaque mélodie comme personne sur cet instrument intraitable. » (The London Times). Kristian Bezuidenhout est pour la première fois en récital à la Salle Philharmonique de Liège, le dimanche 26 mars à 16 heures, dans le cadre de la série « Piano 5 étoiles ». Une fois n’est pas coutume, le grand Steinway de concert est laissé en bord de scène au profit de cet instrument rare, le pianoforte, ancêtre du grand piano romantique qui supplanta le clavecin et séduisit Haydn, Mozart, Beethoven et bien d’autres, par ses possibilités nouvelles de produire nuances et variétés de couleurs grâce à ses cordes frappées.



HAYDN ET BEETHOVEN

Reconnu comme l’un des plus grands spécialistes des claviers anciens (pianoforte et clavecin, même s’il joue aussi sur piano moderne) depuis son Premier Prix au prestigieux Concours de Bruges à l’âge de 21 ans, Kristian Bezuidenhout est né en Afrique du Sud et a notamment étudié à l’Eastman School of Music (USA). Son intégrale en cours de l’œuvre pour piano de Mozart (harmonia mundi) est unanimement saluée par la critique internationale. Pour son premier récital à Liège, il part à la conquête de Haydn (Variations en fa mineur) et des grandes pages préromantiques de Beethoven, avec notamment sa Sonate n° 7 et la célèbre Sonate n° 8 « Pathétique ».


mercredi 15 février 2017

A Liège Namur, Ottignies et Huy, neuf slameurs de la Zone invités de l'OPRL


ça slame à L’orchestre

Neuf jeunes slameurs de « La Zone » (Liège) ont écrit des textes sur des œuvres symphoniques de Beethoven, Bach ou encore Ravel. Ils les interprètent sur scène, accompagnés par l’OPRL, pour plusieurs centaines d’élèves du secondaire.

Susciter des rencontres

Entre une scène accueillant des musiciens d'orchestre et une scène slam, il n'y a qu'un pas. Ce pas, franchi par l'Orchestre Philharmonique Royal de Liège et par neuf slameurs de l’asbl « La Zone » (nommés Skash, Christiane Dunia, Lisette Lombé, Vol-au-vent, Nestor, Ami Terrien, Josh, NK et Simon Raket), permet à la musique classique et à la poésie d'aujourd'hui de se rencontrer. Du 21 au 24 février prochains, sept concerts scolaires sont proposés à environ 2.000 élèves d’écoles secondaires, à Ottignies, au Centre Culturel de Namur (Les Abattoirs), à Huy (pour l’ensemble des écoles provinciales liégeoises) et à la Salle Philharmonique de Liège.

Chacun des slameurs de « La Zone » a choisi, parmi une liste de « tubes » du répertoire symphonique proposés par l’OPRL, une œuvre, qui leur a inspiré un texte, un rythme, des rimes. La rencontre de ces œuvres (de Bach, Mozart, Beethoven ou encore Ravel) et de leurs textes est porteuse de messages forts, en connexion avec le sens de la musique. Pour les concerts, ces slameurs vivront l’expérience rare de se produire avec l’OPRL, en formation de 40 musiciens, dirigés par Sébastien Lemaire.

Impliquer les élèves

Plusieurs connexions ont été voulues par l’OPRL et « La Zone » de façon à offrir une dimension participative à ce projet inédit. Ainsi, tous les élèves de première secondaire de l’enseignement provincial liégeois seront invités, s’ils le souhaitent, à intégrer des ateliers d’écriture dans le cadre de leur école et avec les slameurs. Une vaste dynamique dans laquelle l’enseignement provincial implique ses professeurs de musique et de français et qui débouchera sur des prestations avec l’OPRL en novembre prochain. Cette dimension participative a d’ores et déjà pris forme à Namur, en collaboration avec le Centre Culturel de Namur et le slameur Maky : les élèves qui assisteront à la séance du 24 février ont réalisé leurs propres textes, qu’ils pourront eux aussi porter sur la scène aux côtés de l’OPRL.


lundi 25 avril 2016

A Liège, petit souci pour petits enfants

L’OPRL et l’ASBL Pantalone s’associent pour une création pédagogique sur un conte d’Anne Herbauts

 

Ce spectacle pédagogique, co-production de l’OPRL et de l’ASBL flamande Pantalone, vise à sensibiliser les tout-petits à la musique classique et à leur offrir leur première découverte des instruments de l’orchestre.

Du 28 avril au 3 mai, à la Salle Philharmonique de Liège, environ 1000 enfants de 2 ans et demi à 5 ans viennent avec leur école maternelle découvrir cette animation originale conçue sur le livre « Le petit souci » d’Anne Herbauts, écrivaine belge largement reconnue dans le monde de la littérature pour enfants.

« Le petit souci » d’Anne Herbauts constitue le noyau narratif du spectacle ; Filip Bral, compositeur-arrangeur belge et directeur artistique de Pantalone, met en musique les mots, les images, les sensations et les émotions découlant de l’histoire. Une trentaine de musiciens de l’OPRL et la violoncelliste et conteuse Claire Goldfarb racontent aux enfants, avec quelques mots et surtout beaucoup de sons, comment le petit ours Archibald parvient à se débarrasser d'un bien ennuyeux nuage au-dessus de sa tête...

Pour ces séances pédagogiques, les enfants sont placés sur scène, au plus près des musiciens : proches d’eux, des sensations et des vibrations que dégage la musique, ils peuvent découvrir toutes les familles d’instruments à travers des compositions originales de Filip Bral, des improvisations au violoncelle de Claire Goldfarb, et des extraits d’œuvres de Ravel, Tchaïkovski, Mendelssohn, Beethoven, etc.

vendredi 6 novembre 2015

Concert et enregistrements pour l'OPRL de Liège avec le chef Jean-Jacques Kantorow

Jean-jacques kantorow dans Beethoven et Ysaÿe :


des retrouvailles prometteuses


Le chef d’orchestre français revient à Liège avec la Huitième Symphonie de Beethoven et poursuit les enregistrements Ysaÿe pour Musique en Wallonie.


 
Les Retrouvailles de Kantorow et de l’OPRL dans Beethoven

Invité régulier de l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège avec lequel il a enregistré Tchaïkovski, Korngold (Naïve, Diapason d'or 2011) et Ysaÿe (Musique en Wallonie, Diapason d'or 2014), le chef d'orchestre français Jean-Jacques Kantorow est aux commandes de l'Orchestre le vendredi 13 novembre à 20h, à la Salle Philharmonique de Liège, dans la Huitième Symphonie de Beethoven. Des retrouvailles beethovéniennes pour le chef et l’OPRL, qui avaient donné une Septième Symphonie d’anthologie en novembre 2013.

La thématique de saison « Il était une femme » n’est pas oubliée lors de ce concert, avec le premier poème symphonique de Saint-Saëns, Le rouet d’Omphale (1872), qui illustre le pouvoir de la séduction féminine : l’œuvre rappelle tout en subtilité comment la reine Omphale emprisonne le héros Hercule dans ses filets. Le violoniste Amaury Coeytaux, super-soliste de l’Orchestre Philharmonique de Radio France depuis 2012, est le soliste de trois œuvres pour violon et orchestre d’Eugène Ysaÿe : Berceuse, Chant d’hiver et Au rouet.

 

Une nouvelle session d’enregistremeNt

L’OPRL et Jean-Jacques Kantorow poursuivent également, dans la foulée du concert, leurs enregistrements de l’œuvre concertante d’Eugène Ysaÿe pour Musique en Wallonie, après un premier volet réalisé en 2014 avec huit solistes de l’OPRL. Cette fois, les solistes sont les jeunes violonistes Amaury Coeytaux (Berceuse, Chant d’hiver, Au rouet et Berceuse de l’enfant pauvre) et Svetlin Roussev (Neiges d’antan, Divertimento et Extase).


 

vendredi 21 novembre 2014

L'OPRL accueille Laurence Equilbrey

Laurence Equilbey voit triple

A Liège et à Bruxelles, trois dates et trois œuvres de Beethoven, dont le Triple Concerto et la Fantaisie chorale

 


L’Orchestre Philharmonique Royal de Liège accueille pour la première fois Laurence Equilbey, dans un programme 100% Beethoven, à la Salle Philharmonique de Liège le vendredi 28 novembre à 20 heures, et à Flagey le mardi 2 décembre à 20h15 dans le cadre du « Music Chapel Festival Beethoven », en collaboration avec la Chapelle Musicale Reine élisabeth.

 Avec son chœur Accentus, et depuis 2012 Insula Orchestra, Laurence Equilbey s’est forgé une réputation de premier plan, en France et bien au-delà, dans des répertoires très divers. En témoigne son actualité discographique cet automne, avec le Requiem de Mozart (Naïve) et l’opérette Ciboulette de Reynaldo Hahn (FraMusica).

 Pour ce programme Beethoven, Laurence Equilbey dirige l’OPRL dans le Triple concerto pour piano, violon et violoncelle (1804), avec trois jeunes musiciennes de la Chapelle Reine Elisabeth : Harriet Langley (violon), Lidy Blijdorp (violoncelle) et Lilit Grigoryan (piano). L’ouverture du Roi Étienne (1811) est un vibrant hommage au fondateur de la nation hongroise. Enfin, la Fantaisie chorale pour piano, chœur et orchestre (1808) marque les prémices de l’Ode à la joie de la 9e symphonie, tant par ses thèmes musicaux et philosophiques (le même message de paix) que par la présence d’un chœur (le Chœur Symphonique Octopus), auquel vient s’ajouter pour cette Fantaisie un piano soliste (Kaito Kobayashi).

 Au moment où s’ouvre le procès des quatre accusés de l’assassinat d’Ihsane Jarfi, Beethoven est aussi au programme d’un concert intitulé « Musique contre Barbarie », le mercredi 26 novembre à 20 heures, à la Salle Philharmonique. Les bénéfices de la soirée seront intégralement reversés à la Fondation Ihsane Jarfi, qui lutte contre toutes les formes de discrimination et de violence, plus particulièrement celles motivées par l’homophobie. L’OPRL et Laurence Equilbey y donnent le Triple Concerto de Beethoven, et deux jeunes solistes de la Chapelle Reine Elisabeth interprètent la 4e Sonate pour violoncelle et piano.

 

vendredi 18 novembre 2011

A Liège, Beethoven en trio

Les trios pour piano de Beethoven joués par 

Papavrami,Coppey et Goerner

Ce dimanche 27 novembre à 16 heures, à la Salle Philharmonique de Liège, trois chefs-d’œuvre de Beethoven seront donnés par le trio Papavrami-Coppey-Goerner.






On les connaît bien séparément à Liège : invités réguliers de la Salle Philharmonique, le violoniste Tedi Papavrami présent aux Portes Ouvertes en septembre, le violoncelliste Marc Coppey qui était au Festival « À toutes cordes » en janvier ou le pianiste Nelson Goerner qui jouait Schumann et Chopin en octobre 2010.

Pour la première fois, et pour le public de Liège, ils forment un trio pour un programme d'exception : trois trios pour piano de Beethoven, trois modèles du genre.

Et trois étapes essentielles de l'activité créatrice de Beethoven : le premier de ces trios est créé en 1795, devant son maître admiré, Joseph Haydn, quatre ans après la mort de Mozart, à l'apogée de la période « classique ».

Avec le Trio « des Esprits » (1808) on est en plein romantisme naissant. Le surnom de ce trio (« Geistertrio ») est dû à une mélodie imaginée au départ pour un chœur de sorcières jamais composé !

Enfin le Trio « Archiduc », sans doute l'archétype de la musique de chambre de Beethoven. Composé en 1811, il est dédié à l’Archiduc Rodolphe, d'abord élève de Beethoven qui va devenir son protecteur fidèle et assurer au compositeur des moyens décents d'existence à Vienne. C’est d’ailleurs avec cette œuvre que Beethoven donne son dernier concert public au piano, en 1814, la surdité lui interdisant désormais toute activité de concertiste.

Interview de Tedi Papavrami

Vous êtes à la Salle Philharmonique de Liège le dimanche 27 novembre avec un programme de musique de chambre consacré à trois trios de Beethoven. D’où vient ce choix ?

Il s’inscrit dans un projet plus vaste : l’enregistrement de l’intégrale des trios pour piano, violon et violoncelle de Beethoven avec le pianiste François-Frédéric Guy, qui sortira pour le label Zig Zag Territoires en 2013. François-Frédéric Guy enregistre depuis plusieurs années l’intégrale de l’œuvre avec piano de Beethoven ; je joue également avec lui les sonates pour piano et violon, dont nous avons donné l’intégrale à la Maison Française de Washington, du 28 au 30 octobre. Quant aux trios, nous les enregistrons avec le violoncelliste Marc Coppey.

Pour le concert de Liège, ce n’est pas François-Frédéric Guy qui sera au clavier mais Nelson Goerner, un pianiste que je connais très bien et que j’apprécie beaucoup : nous sommes collègues au Conservatoire de Genève, nous y donnerons d’ailleurs un concert en 2012.

Chez François-Frédéric Guy comme chez Nelson Goerner, il y a dans le jeu pianistique un vrai travail sur le son, une dimension très importante pour moi. Nelson Goerner joue énormément la musique de Chopin, alors que François-Frédéric Guy est plutôt dans Beethoven et Prokofiev, mais cette recherche du son est essentielle pour moi. Je me sens mal à l’aise avec certains pianistes qui développent une sonorité trop « légère ».

Avez-vous souvent l’occasion de jouer les œuvres de Beethoven ?

Pas autant que je le voudrais ! Je me sens assez à l’aise avec cette musique, mais généralement, on ne m’y associe pas. Je n’ai joué le Concerto pour violon que deux fois ; c’est pourtant une œuvre extraordinaire, mais relativement peu programmée.

Dans les trios de Beethoven, comment les trois instruments se marient-ils ?

Il existe des trios de musique plus « légère » où un instrument est soliste et les deux autres assurent l’accompagnement ou la mise en valeur du premier. Ce n’est jamais le cas chez Beethoven : piano, violon et violoncelle entretiennent un rapport équilibré. Beethoven cherche à tirer le meilleur parti des timbres. Nous proposons trois œuvres qui s’étalent sur presque 20 ans (1793-95, 1808 et enfin 1811), et nous terminons avec son dernier trio, l’un des plus célèbres : le Trio « Archiduc ».

Le Trio « Archiduc » est une œuvre extraordinaire, qui touche à l’abstraction. Une œuvre mystique, le très grand Beethoven à la fin de sa vie. En réalité, si cette œuvre connait un tel succès auprès du public, c’est vraisemblablement parce qu’elle a un surnom ! Un peu à la manière du Concerto pour violon de Berg (À la mémoire d’un ange) : voilà deux œuvres tellement compliquées, difficiles, qu’il est étonnant que tant de gens s’extasient devant elles. Leur surnom donne l’impression de mieux les comprendre… En réalité, ce Trio « Archiduc » est d’une complexité folle. Beethoven y rompt avec la tradition, établie depuis très longtemps, de composer des mouvements contrastés : ici, tous les mouvements ont le même tempo et le même caractère.

Quels sont vos projets ?

J’ai un important projet d’enregistrement de sonates françaises, un double disque qui doit sortir en 2013 chez Zig Zag Territoires, avec le pianiste Philippe Bianconi. On y trouvera les grandes sonates pour violon et piano de Franck, Saint-Saëns, Pierné, Debussy, Ravel, Fauré.

Infos : +32 (0)4 220 00 00