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vendredi 24 février 2012

Concert mexicain et création belge à Liège

Orchestre Philharmonique Royal de Liège

Sacre du printemps chez les mayas

Ars Musica à l’OPRL : création et redécouverte

Sacre mexicain. Les jeudi 1er et vendredi 2 mars, l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège fait l’ouverture du Festival Ars Musica avec la redécouverte de La Noche de los Mayas de Silvestre Revueltas, musique de film composée en 1939 : un véritable feu d’artifice qui rappelle Le Sacre du printemps de Stravinsky par sa force rythmique époustouflante (15 percussionnistes !). Cette œuvre mexicaine sera dirigée par un chef vénézuélien, Manuel López Gómez (28 ans). Comme Gustavo Dudamel (directeur musical du Philharmonique de Los Angeles), Domingo Hindoyan (invité régulier de l’OPRL) et 350.000 jeunes Vénézuéliens, il a été formé par « El Sistema », modèle d’éducation musicale nationale.

Arménie, printemps arabe. L’OPRL assure la création de Ayl pour clarinette et orchestre, la cinquième œuvre de Claude Ledoux créée par l’Orchestre depuis 1985. Dans l’esprit du thème d’Ars Musica 2012 dont il est commissaire artistique (« altra cosa » : autre chose, autre cause), Ledoux plonge ici dans les influences arméniennes (les sonorités et mélodies du duduk) et les expressions artistiques du printemps arabe 2011. Ayl est présenté en Dessous des quartes par Claude Ledoux, le jeudi 1er mars à 18h30 (gratuit pour les moins de 26 ans).

En soliste, Jean-Luc Votano, clarinette solo de l’OPRL : à 29 ans, il a notamment créé en Belgique et au Japon le Concerto de Lindberg avec Christian Arming.

Création belge. Bruno Mantovani est un compositeur bien connu de l’OPRL, qui lui a consacré un enregistrement très remarqué avec Finale, Time Stretch et le Concerto pour deux altos (avec Tabea Zimmermann et Antoine Tamestit, direction Pascal Rophé, AEON, 2011). Finale fut composé en 2007 pour le Concours des jeunes chefs d’orchestre de Besançon (d’où son titre). La flûte, omniprésente et virtuose (la référence au Prélude à l’après-midi d’un faune est lointaine mais avouée), lui donne un caractère très rhapsodique et jubilatoire : en création belge ce 2 mars. Signalons qu’à 37 ans, Bruno Mantovani est déjà directeur du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris.


L’interview de Jean-Luc Votano

Dans Ayl, concerto pour clarinette, Claude Ledoux fait référence à l’Arménie et plus particulièrement au duduk.

Oui, cet instrument à anche double ressemble à un hautbois, mais sa sonorité très chaude et veloutée le rapproche davantage de la clarinette. Claude Ledoux indique dans la partition qu’il faut jouer « comme un instrument ethnique ». Je dois chercher à me rapprocher de la sonorité du duduk, notamment en relâchant l’embouchure de l’instrument, ou en cherchant des doigtés particuliers.

Quel rôle joue la clarinette dans l’œuvre, et quelles spécificités techniques Claude Ledoux exploite-t-il ?

La clarinette est parfois à l’avant-plan, accompagnée par l’orchestre, et parfois elle se fond avec l’ensemble des musiciens. L’écriture est plutôt traditionnelle, même si Claude demande par moments des quarts de ton, ou encore des sons multiphoniques (on produit plusieurs sons simultanément). Nous ne nous sommes pas rencontrés avant qu’il se lance dans la composition de l’œuvre, mais il est lui-même clarinettiste, on sent qu’il connait bien l’instrument même si ce concerto reste l'un des plus ardus pour la clarinette. C’est un très beau concerto, je pense qu’il restera dans le répertoire pour clarinette, au même titre que le Concerto de Lindberg par exemple.

Comment l’œuvre est-elle construite ?

En un seul mouvement, constitué de plusieurs parties dont les transitions ne se remarquent pas. Le tempo évolue progressivement, d’abord lent, puis plus agité, puis retour au calme.

En tant que soliste d’un concerto, comment travaille-t-on une œuvre entièrement neuve ?

Après avoir assimilé sa propre partition, il faut se plonger dans la partition d’orchestre, qui est le seul repère dont on dispose, pour comprendre comment l’œuvre est construite, avec qui on interagit, à quel moment…

Une rencontre avec le compositeur avant les premières répétitions est primordiale, afin de mieux cerner ses attentes, ses idées musicales. Le soliste vient avec des propositions pour l’interprétation de certains passages, et le compositeur peut répondre si cela correspond ou non à l’idée qu’il en a. C’est évidemment ce qui rend ce travail passionnant : pouvoir échange avec un compositeur vivant. On rêverait de pouvoir demander à Mozart comment il veut entendre son concerto pour clarinette !

Les artistes

Manuel López Gómez, direction

Né en 1983, à Caracas, Manuel López Gómez commence le violon à six ans et suit le programme éducatif musical « El Sistema » financé par le gouvernement vénézuélien, tout comme son compatriote Domingo Hindoyan. Comme concertmeister de l’Orchestre Symphonique des Jeunes du Venezuela, puis de l’Orchestre des Jeunes de Caracas, il participe à des tournées aux États-Unis, au Chili, en Uruguay, Argentine, Italie, Allemagne et Autriche… Formé à la direction d’orchestre dès 2000 auprès de José Antonio Abreu, fondateur d’« El Sistema », il dirige régulièrement l’Orchestre Symphonique « Simón Bolivar » et l’Orchestre des Jeunes « Teresa Carreño » du Venezuela.

En 2010 et 2011, il a été l’assistant de Gustavo Dudamel à l'Orchestre Philharmonique de Los Angeles (Disney Hall). En 2011, il a fait ses débuts en Suède avec l’Orchestre Symphonique de Göteborg, et en Corée du Sud, avec l’Orchestre Philharmonique de Busan et l’Orchestre Symphonique de Daegu. Demi-finaliste du Concours International de direction d’orchestre « Georg Solti » (Francfort, 2008), il dirige l’OPRL pour la première fois.


Jean-Luc Votano, clarinette

Formé aux Conservatoires de Mons et de Versailles, Jean-Luc Votano remporte en 1999 le Concours A.GI.MUS (Rome). Il est clarinette solo de l’OPRL depuis 2003. Il a été désigné « Jeune Soliste des Radios Francophones Publiques » de l’année 2004. Il a enregistré les Concertos de Mozart, Weber et Rossini avec l’OPRL et Louis Langrée (Cypres), et des œuvres de Max Bruch avec l’altiste Arnaud Thorette, avec l’OPRL dirigé par Pascal Rophé (Cypres, Diapason d’or). Professeur de clarinette à l’IMEP (Namur), il forme avec ses collègues Sébastien Guedj et Joanie Carlier le Trio Abocalips. Avec Louis Langrée et Christian Arming, il a joué en soliste à New York et Tokyo. À la Salle Philharmonique, il a joué les Concertos de Mozart (2006), Weber (2006), Lindberg (2008), Bruch (2008), ainsi que la Rhapsodie pour clarinette de Debussy avec l’OPRL et Louis Langrée.

Infos : +32 (0)4 220 00 00

lundi 13 février 2012

Liège, concert pour un ange et un héros

Orchestre Philharmonique Royal de Liège

L’ange et le héros

La poésie du concerto de Berg et l’éclat de Richard Strauss

Ce vendredi 17 février, l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège accueille deux jeunes artistes à l’orée d’une brillante carrière. À 28 ans, le chef David Afkham est déjà vainqueur du Concours Donatella Flick 2008 et du Concours Nestlé de Salzbourg 2010, et chef assistant de l’Orchestre des Jeunes Gustav Mahler et de l’Orchestre Philharmonique de Los Angeles. Le violoniste Nikita Boriso-Glebsky (26 ans) est élève d’Augustin Dumay à la Chapelle Musicale Reine Élisabeth et a remporté en 2010 les prestigieux Concours Sibelius et Fritz Kreisler.

Au programme de leur concert, deux chefs-d’œuvre contrastés : le poétique Concerto « à la mémoire d’un ange » de Berg et la rutilante Vie de héros de Richard Strauss. Alban Berg dédie son concerto pour violon à la fille de ses amis Alma Mahler (la veuve de Gustav Mahler) et Walter Gropius, décédée à 18 ans. À l’aube de sa propre mort (1935), il allie une expression profondément lyrique, un langage moderne et le retour aux références classiques (Bach, la musique populaire).

Composé à 34 ans, Une vie de héros de Richard Strauss (1899) est un véritable autoportrait musical. Strauss cite ses propres œuvres et décrit l'avènement du héros victorieux défiant l'univers et les hommes. L’orchestre est gigantesque (pratiquement 100 musiciens).

A découvrir lors du concert du vendredi 17 février, mais aussi en écoute de disques comparée le mercredi 15 février à 18h30, et lors d’un « Samedi en famille » le samedi 18 février à 16h. Destinée à tous les publics, cette séance familiale et interactive sera centrée sur le thème du héros, avec la musique fougueuse de Richard Strauss.

Avec une présentation par le chef David Afkham et Jean-Pierre Rousseau, et de nombreuses surprises multimédia (de Harry Potter à Lady Gaga en passant par des batailles célèbres).

Info : +32 (0)4 220 00 00

vendredi 18 novembre 2011

A Liège, Beethoven en trio

Les trios pour piano de Beethoven joués par 

Papavrami,Coppey et Goerner

Ce dimanche 27 novembre à 16 heures, à la Salle Philharmonique de Liège, trois chefs-d’œuvre de Beethoven seront donnés par le trio Papavrami-Coppey-Goerner.






On les connaît bien séparément à Liège : invités réguliers de la Salle Philharmonique, le violoniste Tedi Papavrami présent aux Portes Ouvertes en septembre, le violoncelliste Marc Coppey qui était au Festival « À toutes cordes » en janvier ou le pianiste Nelson Goerner qui jouait Schumann et Chopin en octobre 2010.

Pour la première fois, et pour le public de Liège, ils forment un trio pour un programme d'exception : trois trios pour piano de Beethoven, trois modèles du genre.

Et trois étapes essentielles de l'activité créatrice de Beethoven : le premier de ces trios est créé en 1795, devant son maître admiré, Joseph Haydn, quatre ans après la mort de Mozart, à l'apogée de la période « classique ».

Avec le Trio « des Esprits » (1808) on est en plein romantisme naissant. Le surnom de ce trio (« Geistertrio ») est dû à une mélodie imaginée au départ pour un chœur de sorcières jamais composé !

Enfin le Trio « Archiduc », sans doute l'archétype de la musique de chambre de Beethoven. Composé en 1811, il est dédié à l’Archiduc Rodolphe, d'abord élève de Beethoven qui va devenir son protecteur fidèle et assurer au compositeur des moyens décents d'existence à Vienne. C’est d’ailleurs avec cette œuvre que Beethoven donne son dernier concert public au piano, en 1814, la surdité lui interdisant désormais toute activité de concertiste.

Interview de Tedi Papavrami

Vous êtes à la Salle Philharmonique de Liège le dimanche 27 novembre avec un programme de musique de chambre consacré à trois trios de Beethoven. D’où vient ce choix ?

Il s’inscrit dans un projet plus vaste : l’enregistrement de l’intégrale des trios pour piano, violon et violoncelle de Beethoven avec le pianiste François-Frédéric Guy, qui sortira pour le label Zig Zag Territoires en 2013. François-Frédéric Guy enregistre depuis plusieurs années l’intégrale de l’œuvre avec piano de Beethoven ; je joue également avec lui les sonates pour piano et violon, dont nous avons donné l’intégrale à la Maison Française de Washington, du 28 au 30 octobre. Quant aux trios, nous les enregistrons avec le violoncelliste Marc Coppey.

Pour le concert de Liège, ce n’est pas François-Frédéric Guy qui sera au clavier mais Nelson Goerner, un pianiste que je connais très bien et que j’apprécie beaucoup : nous sommes collègues au Conservatoire de Genève, nous y donnerons d’ailleurs un concert en 2012.

Chez François-Frédéric Guy comme chez Nelson Goerner, il y a dans le jeu pianistique un vrai travail sur le son, une dimension très importante pour moi. Nelson Goerner joue énormément la musique de Chopin, alors que François-Frédéric Guy est plutôt dans Beethoven et Prokofiev, mais cette recherche du son est essentielle pour moi. Je me sens mal à l’aise avec certains pianistes qui développent une sonorité trop « légère ».

Avez-vous souvent l’occasion de jouer les œuvres de Beethoven ?

Pas autant que je le voudrais ! Je me sens assez à l’aise avec cette musique, mais généralement, on ne m’y associe pas. Je n’ai joué le Concerto pour violon que deux fois ; c’est pourtant une œuvre extraordinaire, mais relativement peu programmée.

Dans les trios de Beethoven, comment les trois instruments se marient-ils ?

Il existe des trios de musique plus « légère » où un instrument est soliste et les deux autres assurent l’accompagnement ou la mise en valeur du premier. Ce n’est jamais le cas chez Beethoven : piano, violon et violoncelle entretiennent un rapport équilibré. Beethoven cherche à tirer le meilleur parti des timbres. Nous proposons trois œuvres qui s’étalent sur presque 20 ans (1793-95, 1808 et enfin 1811), et nous terminons avec son dernier trio, l’un des plus célèbres : le Trio « Archiduc ».

Le Trio « Archiduc » est une œuvre extraordinaire, qui touche à l’abstraction. Une œuvre mystique, le très grand Beethoven à la fin de sa vie. En réalité, si cette œuvre connait un tel succès auprès du public, c’est vraisemblablement parce qu’elle a un surnom ! Un peu à la manière du Concerto pour violon de Berg (À la mémoire d’un ange) : voilà deux œuvres tellement compliquées, difficiles, qu’il est étonnant que tant de gens s’extasient devant elles. Leur surnom donne l’impression de mieux les comprendre… En réalité, ce Trio « Archiduc » est d’une complexité folle. Beethoven y rompt avec la tradition, établie depuis très longtemps, de composer des mouvements contrastés : ici, tous les mouvements ont le même tempo et le même caractère.

Quels sont vos projets ?

J’ai un important projet d’enregistrement de sonates françaises, un double disque qui doit sortir en 2013 chez Zig Zag Territoires, avec le pianiste Philippe Bianconi. On y trouvera les grandes sonates pour violon et piano de Franck, Saint-Saëns, Pierné, Debussy, Ravel, Fauré.

Infos : +32 (0)4 220 00 00


jeudi 10 novembre 2011

Made in America en musique

Orchestre Philharmonique Royal de Liège

Le rêve américain avec Barber, Korngold et Dvorak

Le cinéma a abondamment utilisé l’Adagio pour cordes de Samuel Barber, un des premiers compositeurs nés sur le sol américain.

L’Amérique, ce « nouveau monde », que l’Europe musicale du XIXe siècle puis du XXe siècle découvre par plaisir ou nécessité. Dvorak, le Bohémien, accueilli en héros à New York en 1892 – il écrira non seulement la Symphonie du « Nouveau Monde » mais aussi une Suite américaine. Et Korngold, le compositeur viennois prodige, obligé de fuir le nazisme et de se réfugier à Hollywood – où il écrira les plus belles pages de la musique de film, qui dédie au grand Jascha Heifetz son Concerto pour violon en 1945.

L’Orchestre Philharmonique Royal de Liège propose ce programme « Made in America » les 17 et 18 novembre à 20 heures, au Palais des Beaux-Arts des Bruxelles puis à la Salle Philharmonique de Liège. L’OPRL est dirigé par le chef vénézuélien Domingo Hindoyan. Au violon, Alina Pogostkina, 1er Prix du Concours Sibelius 2005.

Rappelons également que le Concerto pour violon de Korngold vient de sortir au disque avec Laurent Korcia et l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège dirigé par Jean-Jacques Kantorow (Naive, sortie le 7 novembre 2011).

A ne pas manquer, le samedi 19 novembre à 16 heures, « Les samedis en famille » autour de l’Adagio de Barber et de la Suite américaine de Dvorak. Les enfants peuvent venir déguisés en cow-boys ou en Indiens !

Ce concert fait partie d’« Orchestres en fête », une manifestation de l’Association Française des Orchestres qui propose plus de 160 événements pour tous les publics du 18 au 27 novembre.




Alina Pogostkina

Née en 1983 à Saint-Pétersbourg, Alina Pogostkina s’établit en Allemagne en 1992 et étudie au Conservatoire de Berlin. Lauréate du Concours Reine Élisabeth de Belgique (2001) et du Concours d’Indianapolis (2002), elle remporte en 2005 le Premier Prix du Concours Sibelius d’Helsinki.

Carrière. En juillet 2010, elle a participé avec Lisa Batiashvili et Baiba Skride à un « Violin Summit » organisé au Festspielhaus de Baden-Baden avec le Mahler Chamber Orchestra. Au printemps 2011, elle a joué en tournée au Japon avec l’Orchestre Symphonique de la Radio NHK et Jonathan Nott. Elle est l’invitée de nombreux festivals (Schwetzinger Festspiele, Schleswig-Holstein, Aspen Festivals…). Passionnée de musique de chambre, Alina Pogostkina joue avec Yuri Bashmet, Gidon Kremer, Menahem Pressler, Maxim Rysanov, Joshua Bell…

Stradivarius. Alina Pogostkina joue un Stradivarius de 1709 qui lui est prêté par la Deutsche Stiftung Musikleben.

Liège. En janvier 2011, Alina Pogostkina participait au Festival « À toutes cordes » de l’OPRL. En novembre 2008, elle interprétait The Lark Ascending de Vaughan Williams et la Romance pour violon n° 2 de Beethoven à Liège, sous la direction de Paul Daniel.

Domingo Hindoyan, direction

Né à Caracas, Domingo Hindoyan entre à six ans à l’Orchestre des Jeunes du Venezuela El Sistema (visant l’éducation des enfants défavorisés). Après des études de violon et de piano au Conservatoire de Caracas, il se perfectionne à l’Académie de violon d’Amérique latine au Venezuela, puis en Suisse. Diplômé en direction d'orchestre au Conservatoire de Genève, il suit les cours de Bernard Haitink à Lucerne et Jesús López Cobos à Lausanne. En 2010, Domingo Hindoyan reçoit le 2e prix au Concours de Cadaqués. En 2009, il obtient le 4e prix au « Malko International Conducting Competition ». Il est également demi-finaliste au Concours des jeunes chefs d’orchestre de Besançon (2009) et finaliste au Concours International pour les chefs d'opéra Jesús López Cobos au Teatro Real de Madrid (2008). Il vient tout juste d’être sélectionné par la prestigieuse Allianz International Conductors Academy pour travailler avec l’Orchestre Philharmonique de Londres et l’Orchestre Philharmonia sous la houlette de chefs tels que Esa-Pekka Salonen et Vladimir Jurowsky.

Domingo Hindoyan a déjà dirigé de nombreux orchestres à Madrid, Bâle, Lucerne, Lausanne, Berlin, Milan. Il est chef invité de l'Orchestre des Jeunes du Venezuela El Sistema. En juin 2011, il a fait ses débuts à la tête de l’Orchestre de la Suisse Romande… Sa première production d’opéra, Pedro Malazarte de Camargo Guarnieri, au Festival de Feldkirch 2011, dédié cette année à la musique latino-américaine, a reçu un bel accueil.

Depuis 2006, Domingo Hindoyan joue en outre dans les pupitres de violons du West-Eastern Divan Orchestra créé par Daniel Barenboim et Edward Said, projet qui réunit des musiciens israéliens et arabes. Il travaille aussi régulièrement la direction d’orchestre avec Daniel Barenboim à Berlin et Milan. En mars 2010, il a été l’assistant de Claudio Abbado pour ses concerts avec l’Orchestre Simon Bolivar.

Liège. En novembre 2010, Domingo Hindoyan dirigeait l’OPRL pour la première fois pour un concert « L’Orchestre en famille ». En mai 2011, il dirige des œuvres de Franck, Saint-Saëns et Ravel. En octobre dernier, il a dirigé l’orchestre pour plusieurs concerts à Liège et à Bruxelles (Lekeu, Gershwin, Rimski-Korsakov ; Liadov, Sibelius, Tchaïkovski, Bernstein).

Infos : 32 04 220 00 00

lundi 3 octobre 2011

Jonathan Gilad en concerto et en récital !

Le pianiste Jonathan Gilad à la Salle Philharmonique de Liège

En concerto et en récital ces 7 et 9 octobre

À tout juste 30 ans, le pianiste Jonathan Gilad se distingue par son double parcours de pianiste et… d’ingénieur. S’il a désormais décidé de se consacrer exclusivement à sa carrière de musicien, c’est par passion, pour ces émotions fortes que procurent le contact avec le public et la découverte de nouvelles salles, de nouveaux répertoires.

À la Salle Philharmonique, le vendredi 7 octobre, Jonathan Gilad plongera dans l’univers jazzy du Concerto pour piano de Gershwin. L’Orchestre Philharmonique Royal de Liège sera dirigé par le bouillonnant Domingo Hindoyan, issu (comme le désormais célèbre chef Gustavo Dudamel !) du fameux Orchestre des jeunes du Venezuela El Sistema, favorisant l’éducation des enfants défavorisés.

Lors du même concert, l’OPRL proposera Shéhérazade de Rimski-Korsakov, véritable démonstration d’orchestre inspirée des contes des Mille et une nuits. Une œuvre que le public pourra découvrir gratuitement lors d’une écoute de disques comparée (« Écouter la musique ») qui mettra autour de la table musiciens et journalistes pour plonger au cœur de l’œuvre (5 octobre à 18h30).


Interview de Jonathan Gilad

Vous vous distinguez par votre double parcours de pianiste et d’ingénieur. Deux voies qui semblent très difficiles à concilier…

En 2007, j’ai décidé de me consacrer exclusivement au piano. Le métier de pianiste est très chronophage, ce n’était pas possible de concilier cette carrière avec un celle d’ingénieur. J’ai donc choisi la musique : j’aime cela, je fais du piano depuis que je suis tout petit, je ne me voyais pas arrêter. J’ai mon diplôme d’ingénieur en poche, et cela peut toujours être utile pour l’avenir. Mais la vie de pianiste offre tant de plaisir et de satisfactions ! Je ne veux pas renoncer aux émotions qu’elle suscite, en particulier les réactions du public, qu’aucun autre métier ne peut vous rendre. Bien sûr, la vie de pianiste elle aussi est difficile ; c’est une vie solitaire, on est souvent loin de chez soi. Mais je fais de plus en plus de musique de chambre et je planifie des voyages courts afin d’être plus souvent à la maison.

À la Salle Philharmonique, vous jouerez le Concerto de Gershwin le vendredi 7 octobre, et vous donnerez un récital deux jours plus tard avec des œuvres de Mozart, Beethoven, Schubert et Brahms. Deux répertoires très contrastés !

En tant que soliste, il faut constamment s’adapter aux souhaits des organisateurs de concerts et des orchestres qui invitent. Ici à Liège, je suis très heureux de jouer le Concerto de Gershwin, qui est assez peu programmé et que j’aime beaucoup. Mon récital, lui, est consacré aux compositeurs romantiques, ce qui est un peu ma marque de fabrique. J’ai beaucoup de plaisir à jouer le Concerto de Gershwin : avec ses couleurs jazzy, son humour et ses clins d’œil, il reste néanmoins dans un format et une construction très classiques, ce qui surprend par rapport à une œuvre comme la Rhapsody in Blue, de structure beaucoup plus libre. Cela lui donne un côté plus imposant, plus sérieux.

Est-ce difficile de passer du concerto, où tout un orchestre est sur scène avec vous, au récital où vous êtes seul face au public ? Cela vous arrive-t-il souvent ?

Oui, très souvent, cela fait partie de mon quotidien. La difficulté est surtout de cumuler en peu de temps beaucoup de programmes différents, qu’il s’agisse de concertos ou d’œuvres pour piano seul : il faut se ménager du temps de préparation pour que tout puisse rentrer dans la cervelle et être au point techniquement ! La difficulté n’est pas de mémoriser (cela se fait naturellement au fil du travail, par la mémoire du corps, des mains), mais d’acquérir la maîtrise de toutes ces œuvres.

Dans chaque nouveau lieu, vous devez vous adapter à l’acoustique, seul et avec l’orchestre.

Oui, et c’est ce que qui fait aussi l’intérêt de ce métier, sinon on jouerait toujours de la même façon ! Comme pianiste, la plus grande difficulté est de s’adapter à chaque instrument. Le violoniste voyage avec son propre instrument, ce n’est pas le cas du pianiste ! Si le résultat est intéressant, pour moi-même et pour le public, cela justifie largement l’effort et la persévérance. Il faut tester la réactivité de l’instrument, en maîtriser le toucher, jouer avec l’acoustique de la salle bien sûr. C’est plus facile en récital qu’avec orchestre, car là, il faut aussi parlementer avec le chef pour trouver un équilibre. À la Salle Philharmonique, le Concerto de Gershwin pose un problème de volume, lié à l’acoustique très réverbérante. Il se crée une sorte de brouillard et cela sonne trop fort, surtout sur la scène. Ce problème se pose moins, par exemple, avec le Concerto de Grieg, pour lequel l’orchestration est plus légère [Jonathan Gilad a joué des extraits des concertos de Gershwin et de Grieg à la Salle Philharmonique les 10 et 11 septembre derniers, NdlR]. J’ai déjà joué Gershwin dans une salle de concerts plus grande et le problème ne se posait pas.

Il faut donc traiter le problème quand il se pose. En récital, bien sûr vous êtes plus exposé, mais vous ne parlementez qu’avec vous-même, cela va plus vite. En concerto, on cherche les solutions avec le chef et l’orchestre. Ce n’est pas toujours facile, il faut trouver une balance, un équilibre sonore, et le facteur humain intervient aussi. C’est cette grande alchimie qui fait tout l’intérêt du métier : chaque expérience est unique et il faut construire quelque chose de neuf.

Parlons à présent du programme de votre récital.

Il est donc consacré aux grands compositeurs classiques et romantiques viennois (Mozart, Beethoven, Schubert et Brahms), avec une œuvre hallucinante au cœur du programme : la Wanderer-Fantaisie de Schubert. C’est l’une des rares œuvres de Schubert à être aussi virtuose, lisztienne même. Les classiques viennois constituent mon cœur de répertoire. C’est une musique très structurée, ce qui correspond bien à mon esprit scientifique, avec en même temps un débordement d’émotions dans lequel je me sens bien.

On pourrait croire qu’un « esprit scientifique » risque de perdre ce lien à l’émotionnel, à l’excès de sentiment, et préférer une musique plus rationnelle ?

On a souvent cet a priori sur la science qui serait fondée sur la notion de prévisible. En fait, les sciences rationalisent ce que l’intuition nous met en tête. L’intuition reste primordiale, c’est elle qui permet d’avancer, et d’initier la recherche. Le formalisme n’arrive qu’ensuite.

Dans le domaine musical, c’est là que le rôle du professeur est essentiel. Une approche scolaire consisterait somme toute en ceci : « une question, une réponse ». Le professeur de musique doit au contraire préserver l’émotion, la proposition, l’intuition de l’élève. Cela a été une grande chance pour moi de travailler avec Dmitri Bashkirov. On pourrait croire qu’un homme qui a 30 années d’enseignement derrière lui a des idées très arrêtées ; lui, il s’adapte à l’étudiant, il l’écoute. L’important pour lui n’est pas la méthode, mais le résultat à obtenir. Bien sûr, Bashkirov est très sévère et redouté, mais il peut simplement vous indiquer que là, vous faites fausse route, et vous réorienter dans la bonne direction… Ses conseils techniques sur le travail de la sonorité m’ont également été très précieux.

Infos :Tél. +32 (0)4 220 00 00

dimanche 29 mai 2011

A Liège, l'Orchestre Philharmonique crée deux oeuvres d'Escaich et Fourgon


A Liège, ce 10 juin

Deux pianos, un chœur : deux créations

L'Orchestre Philharmonique de Liège convie à une soirée forte de deux créations signées Michel Fourgon et Thierry Escaich. A l'honneur : deux pianos et un choeur

Durant cette 50e saison, l'Orchestre Philharmonique de Liège a effectué pas moins de huit commandes auprès de compositeurs tels Foccroule, Boesmans, Mernier, Dessy, Bartholomée, Fafchamps et Ledoux... Ce 10 juin, c'est au tour du Liégeois Michel Fourgon d'être à l'honneur et signer la dernière de ces 8 commandes. Pour cette saison-anniversaire de l'OPL, Michel Fourgon s'est tourné vers des textes de Corinne Hoex évoquant la Mer du Nord pour créer « Le tracé s'envole » qui sera interprété, avec l'orchestre dirigé par Pascal Rophé, par le Choeur de Chambre de Namur.
« Le titre « Le Tracé s’envole » est la dernière phrase du texte chanté par le chœur, écrit par Corine Hoex. Avec ses 16 chanteurs, le chœur est traité pratiquement comme un pupitre de l’orchestre, au point d’être placé au sein de celui-ci et non derrière. Corine Hoex m’a proposé toute une série de poèmes pour cette composition, y compris des inédits. J’en ai gardé deux qui parlaient de la Mer du Nord, que j’aime beaucoup, quelle que soit la saison. Au niveau musical, je suis parti des lettres « musicalisables » du nom « Orchestre philharmonique de Liège ». En allemand, les premières lettres de l’alphabet désignent LA, SI bémol, DO, RÉ, MI, FA, SOL, SI bécarre. Je n’ai gardé dans le nom de l’Orchestre que les lettres qui trouvaient un équivalent musical (en incluant le S, qui désigne MI bémol). De ces notes, auxquelles j’ai appliqué des traitements variés, j’ai déduit tout le matériau musical de l’œuvre. Je vois dans le titre une double métaphore de l’OPL qui prend son envol et de la musique qui sort des sentiers battus. » explique Michel Fourgon.
Autre création à l'affiche de ce concert en la salle philharmonique de Liège : le « Scherzo fantasque pour deux pianos et orchestre » de Thierry Escaich (Victoire de la musique classique 2011). Les pianistes Frank Braley et Eric Le Sage prêteront leurs talents à cette création mais aussi à l'interprétation du « Concerto pour deux pianos de Poulenc.
« Cette œuvre pour deux pianos et orchestre m’a été commandée au départ par Éric Le Sage, qui souhaitait y associer Frank Braley. L’œuvre devait être créée par un autre orchestre et reprise dans la foulée par l’OPL qui souhaitait l’associer à son 50e anniversaire. Finalement, le premier orchestre ayant abandonné son projet initial, c’est à l’OPL que revient la création du Scherzo fantasque. Ce n’est d’ailleurs pas directement à la forme traditionnelle du « scherzo » que la pièce fait référence mais plutôt à celle du « thème et variations ». […]  Si certaines de ces variations développent le côté canonique du motif thématique, ou développent la part « fantasque » de ce scherzo avec ses brusques contrastes de nuances, ou des « jeux » rythmiques en perpétuel renouvellement, c’est la transformation du motif thématique et de son harmonie vers un aspect plus dramatique qui conduira cette pièce apparemment légère vers un aspect plus trouble, avant qu’une danse finale endiablée ne prenne le dessus. » commente Thierry Escaich à propos de sa création.
La veille, à 18h30, Thierry Escaich sera déjà présent à Liège pour présenter, lors de la séance « Dessous des cartes », cette création pour deux pianos.
Infos : 042 20 00 00

lundi 16 mai 2011

Un chef autrichien à la tête de l'OPL

Un chef autrichien pour l'OPL

Christian Arming veillera, dès septembre prochain,
à la direction musicale de l'orchestre liégeois

Le Conseil d'administration de l'Orchestre Philharmonique royal de Liège a nommé Christian ARMING Directeur Musical de l'orchestre à compter du 1er septembre 2011, pour une période de quatre ans.

Le jeune chef autrichien, actuel directeur musical du NEW JAPAN PHILHARMONIC, a été choisi au terme d'un processus de réflexion au sein de l'orchestre après le départ précipité de François-Xavier Roth en avril 2010. Invité à trois reprises (en 2006, 2008 et 2010), Christian Arming a accepté, à la demande de Jean-Pierre Rousseau, directeur général, d'assumer ses nouvelles fonctions à Liège dès la rentrée prochaine. A partir de 2012/2013, il dirigera dix programmes par saison, ainsi que les tournées de l'orchestre.

En 2011/12, Christian Arming dirigera trois programmes, dont le concert d'ouverture de la saison, et sera présent à Liège aussi souvent que sa mission de directeur musical le nécessitera.


Biographie de ce nouveau chef :

Christian Arming (40 ans) est né à Vienne, il a étudié la direction d orchestre avec Leopold Hager. Entre 1992 et 1998, il collabore étroitement avec Seiji Ozawa, ce qui l amène plusieurs fois à diriger l Orchestre symphonique de Boston à Tanglewood et le New Japan Philharmonic à Tokyo. À 24 ans, il est le plus jeune chef nommé à la tête de l Orchestre philharmonique Janácek d Ostrava, poste qu il occupe jusqu en 2002. De 2001 à 2004, il est Directeur musical de l Orchestre symphonique de Lucerne. Depuis 2003 et jusqu en 2013, il est directeur musical du New Japan Philharmonic (Tokyo).

Christian Arming a dirigé plus de 50 orchestres dans le monde entier (Berlin, Vienne, Francfort, Leipzig, Stuttgart, Strasbourg, Munich, Rome, Genève, Boston, Cincinnati, Houston&) aussi à l aise dans le répertoire classique et romantique que contemporain. Particulièrement attentif à l élaboration de ses programmes, il n hésite pas à confronter les Suvres et les époques, comme en mai 2008 avec l OPRL où le Concerto pour clarinette de Magnus Lindberg (création belge) partageait l affiche avec la Troisième Symphonie de Beethoven.

Christian Arming est également très demandé à l opéra, notamment au Festival de Salzbourg, à Cincinnati (Le tour d écrou de Britten), Trieste (Le chevalier à la rose de R. Strauss), Lucerne (La Bohème), Vérone (Salomé, Elektra), Strasbourg (Le Prince Igor), Francfort (Le vaisseau fantôme, Don Giovanni, Jenufa), Tokyo (Leonore, Jeanne d Arc, Lohengrin, La chauve-souris).

Pour son premier concert de Noël à Liège, il programme des extraits de Hänsel et Gretel de Humperdinck.

En un peu plus de 10 ans, il a enregistré des Suvres de Brahms, Beethoven, Mahler, Janacek et Schmidt (notamment avec le New Japan Philharmonic), chez Fontec et Arte Nova/BMG, et tout récemment Escaich avec l Orchestre National de Lyon.


Les concerts de Christian Arming avec l OPRL en 2011/2012 :

Jeudi 22 septembre 2011 20h Bruxelles, Palais des Beaux-Arts

Vendredi 23 septembre 2011 20h Liège, Salle philharmonique

BEETHOVEN/BARTÓK

VERESS, Threnos

BEETHOVEN, Symphonie n° 5

BARTÓK, Concerto pour orchestre

Vendredi 16 décembre 2011 20h Liège, Salle philharmonique

LE PRINTEMPS

JONGEN, Clair de lune

MONNET, Sans mouvement, sans monde (Commande OPRL / Radio France, création belge) (avec Marc Coppey, violoncelle)

SCHUMANN, Symphonie n° 1 Le Printemps

Vendredi 23 décembre 2011 20h Liège, Salle philharmonique

CONTES DE NOËL

J. STRAUSS fils, Cendrillon, extraits

HUMPERDINCK, Hänsel et Gretel, extraits

mardi 3 mai 2011

L'orchestre philharmonique de Liège célèbre la musique belge !

Week-end à la belge

L'orchestre philharmonique de Liège célèbre la musique et les musiciens belges !

Du 6 au 8 mai à la Salle philharmonique, l OPL, Jean-Pierre Haeck et 12 artistes invités fêtent la musique belge. Pas moins de cinq concerts seront dédiés aux talents belges : interprètes et compositeurs. Sous la direction de Jean-Pierre Haeck, avec des artistes belges que l OPL a fréquemment invités (Marie et Sophie Hallynck, Johan Fostier, Richard Piéta, Nico De Marchi), l Orchestre joue les Suvres de Vieuxtemps, Jongen, Dupuis, le célébrissime Concerto d Aranjuez de Rodrigo, mais aussi Mozart ou des musiques de fanfare de Delerue et Tomasi.
Également au programme : des concerts du Quatuor Danel, actuellement l un des meilleurs en Europe, un récital de Ronald Van Spaendonck et Johan Schmidt (dans des Suvres des Belges Lysight, Van Rossum, Stekke, mais aussi Bernstein, Stravinsky, Horovitz) , et une carte blanche à un pianiste-compositeur éclectique (jazz, musique du monde, pop, classique), Jean-Philippe Collard-Neven, qui a composé un programme sans frontières pour ses amis Jean-Louis Rassinfosse, Fabrice Alleman, Fabrice Bihan et le Quatuor Danel.
Carte blanche à Jean-Philippe Collard-Neven (8 mai, 20h) :

Parole à l artiste : « Cette carte blanche qui m'est offerte par l OPL m'a donné l'envie de regrouper ce qui d'habitude ne l'est pas, des musiques condamnées généralement à vivre leur vie dans des cases séparées. Je n'ai jamais pu faire de différence entre jouer de la musique classique, contemporaine, du jazz, des chansons, de la musique électronique... Pour moi, il y a autant de différences entre jouer un prélude de Bach et un intermezzo de Brahms qu'entre jouer une bossa Nova et une sonate de Haydn. Chaque musique implique un rapport différent au son, exprime sous un angle différent des visions du monde. Visions multiples pour un monde unique. Au début de ma vie musicale, il semblait logique de jouer du jazz dans un club, de la musique classique dans une salle philharmonique, de la musique contemporaine dans les festivals qui lui sont dédiés& Aujourd hui, je pense qu'il y a un véritable enjeu à décloisonner les genres et les époques. 
Les Suvres de cette carte blanche sont autant de carrefours entre les différentes esthétiques qui ont forgé mon identité. Depuis plusieurs années, le besoin de composer de la musique écrite me hante. Ces derniers temps je me suis surtout exprimé à travers des musiques improvisées. C'est justement pour tenter de capturer ces moments, intenses mais fugaces, que prendre la plume s'est imposé à moi, car j'avais le sentiment d'avoir touché à quelque chose de l'ordre d'une expression qui me soit personnelle. Pièces dédiées à des musiciens partenaires, sorties des tiroirs et enfin portées à la scène, Suvre commandée par le Festival Ars Musica, jazz, extraits d un CD qui sort ce mois de mai au Japon& Cette carte blanche est le reflet du souhait de me sentir simplement musicien, citoyen du monde, où que je sois, quoi que je joue. » (Jean-Philippe Collard-Neven)
Les artistes invités
Jean-Pierre Haeck : né à Verviers, il dirige l Ensemble Orchestral Mosan et est invité régulièrement à l OPL depuis 2002 (premier chef invité de 2002 à 2006). Avec l OPL, il a enregistré des Suvres de Mozart (avec Nico De Marchi), Dupuis, Jongen, Mathieu, Lalo. Il a été assistant de Friedrich Pleyer à l Opéra Royal de Wallonie. En septembre dernier, il dirigeait l OPL sur la Place Saint-Lambert pour les concerts d ouverture de la saison des 50 ans. Il dirige les deux concerts de l OPL durant ce week-end, les 6 et 7 mai.
Nico De Marchi : cor 1er soliste de l OPL depuis 1981, il est né au Luxembourg en 1960. Il enseigne actuellement le cor à l IMEP (Namur). Membre du Liège Horn Quartet, invité régulièrement comme soliste par l OPL et d autres formations (entre autres en Chine), il a enregistré l intégrale des Suvres pour cor et orchestre de Mozart, avec l OPL et Jean-Pierre Haeck, en 2006 (JPH Productions). Le 5 mai (Dessous des quartes sur le Concerto pour cor n° 4 de Mozart) et le 6 mai (dans le même concerto).
Marie Hallynck : violoncelliste née à Tournai, invitée entre autres au Carnegie Hall de New York, à la Philharmonie de Berlin, au Musikverein de Vienne ou au Concertgebouw d Amsterdam, elle a enregistré de nombreux disques (Cypres, Harmonia Mundi, Fuga Libera, Ricercar&), dont certains à la Salle philharmonique. Elle est membre de l Ensemble Kheops (clarinette, violoncelle, piano) et professeur au Conservatoire de Bruxelles. Avec l OPL, elle a joué Schumann (2000), Offenbach (2004) et Vieuxtemps (1998, 2004). Le 6 mai (Concerto pour violoncelle n° 2 de Vieuxtemps).
Quatuor Danel : invité régulièrement à la Salle philharmonique (intégrale des quatuors de Chostakovitch, quintette de Chostakovitch avec Brigitte Engerer, concert Ars Musica le 3 mars dernier). De Haydn aux compositeurs d aujourd hui (Lachenmann, Mantovani, Bartholomée, Dusapin, Bacri&), en passant par les Russes (Chostakovitch, Weinberg&), c est l un des meilleurs quatuors à cordes sur la scène européenne. Le 7 mai à 16h (Quatuors de Mozart, Beethoven et Mernier) et le 8 mai à 20h (Carte blanche à Collard-Neven).
Sophie Hallynck : sSur de Marie, Sophie Hallynck pratique la harpe baroque et la harpe moderne et défend également la musique pour harpe des compositeurs wallons, anciens et contemporains. Elle fonde avec Marie l ensemble Arpae et est professeur au Conservatoire d Anvers et à IMEP de Namur. Nombreux disques (Fuga Libera, Arcana&). Elle revient dans le Concerto de Jongen, qu elle a joué avec l OPL en octobre 2007. Le 7 mai à 20h (Concerto pour harpe de Jongen).
Richard Piéta : né à Liège, concertmeister de l OPL depuis 1969 ( !), professeur au Conservatoire de Liège, Richard Piéta est une grande figure de la tradition du violon franco-belge. Il a enregistré en 2010 les Sonates d Ysaÿe. Avec l OPL, il a joué les Concertos n° 4 et 5 de Vieuxtemps (1980, 84, 93, 98, 2002, 2004), créé le Concerto de Boesmans (1980, 81), mais aussi joué les concertos de Mendelssohn (1981), Brahms (1982), Tchaikovski (1984), Sibelius (1989), Khatchaturian (1996), Chostakovitch (2000) et la Symphonie concertante n° 105 de Haydn (2008). Le 7 mai à 20h (Concerto pour violon n° 5 de Vieuxtemps)
Johan Fostier : né à Charleroi, diplômé du Conservatoire de Bruxelles, professeur aux Conservatoires de Gand et Anvers ainsi qu à l Académie de Forest, Johan Fostier a obtenu le Premier Prix du Concours de la Guitar Foundation of America 2001. Il joue un peu partout en Europe, ainsi qu aux États-Unis et au Canada. En 2006, dans le cadre du Festival Viva España, il a donné un récital solo et joué le Concerto d Aranjuez de Rodrigo avec l OPL (dir. Edmon Colomer). Le 7 mai à 20h (Concerto d Aranjuez de Rodrigo).
Ronald Van Spaendonck : clarinettiste né en 1970 à Namur, élu BBC New Generation Artist en 2000, il a reçu de nombreux prix (Juventus, A.GI.Mus, TROMP&) et réalisé une vaste discographie. Il a créé en 2005 le Concerto pour clarinette de Michel Lysight, est conseiller artistique auprès de Buffet Crampon et professeur de clarinette aux Conservatoires Royaux de Mons et de Bruxelles. En 2002, il interprétait le Concerto pour clarinette de Mozart avec l OPL. Le 8 mai à 16h (récital avec Johan Schmidt).
Johan Schmidt : pianiste né à Uccle, élève d Eduardo del Pueyo, il se distingue aux Concours Reine Élisabeth, Tchaikovski, Van Cliburn& Professeur au Conservatoire de Mons, il est féru de musique de chambre et joue entre autres avec Augustin Dumay, David Cohen, Ronald Van Spaendonck. Avec l OPL, il a joué des concertos de Liszt (1984), Beethoven (1991-92), Rachmaninov (1994), Tchaikovski (1996), Prokofiev (1987, 1991, 1997) et Schumann (2000). Le 8 mai à 16h (récital avec R. Van Spaendonck)
Jean-Philippe Collard-Neven, piano et composition : ce jeune pianiste né à Hermalle-sous-Argenteau se forge une identité musicale aux côtés d artistes divers (compositeurs, musiciens, sculpteurs, romanciers&), notamment Jean-Louis Rassinfosse (2 albums chez FUGA LIBERA), Vincent Royer, Luc Ferrari, Jean-Luc Fafchamps, Bob Verschueren, Patrick Davin, Pierre Bartholomée, Jean-Paul Dessy Xavier Desandre-Navarre& En 2003 l Union des Compositeurs belges lui décerne le trophée FUGA pour son activité en faveur du répertoire belge ; en 2008 il est « artiste de l'année » aux Octaves de la musique. Il a enregistré notamment des musiques pour le théâtre, des improvisations au piano et en 2012, de la musique de chambre. À paraître en mai 2011, un cd solo pour le label japonais Flau. En septembre 2011 sortira chez FUGA LIBERA une intégrale de la musique pour piano de Janacek. Jean-Philippe Collard-Neven est professeur de Musique de Chambre et d improvisation au Conservatoire Royal de Mons.
Jean-Louis Rassinfosse (contrebasse) : partenaire recherché, il participe à de nombreux projets jazz (avec Toots Thielemans, Philip Catherine, Jacques Pelzer, Steve Houben, Fabrice Alleman, et durant dix ans, avec Chet Baker) et joue régulièrement avec Jean-Philippe Collard-Neven, en duo, quatuor& Il enseigne au Conservatoire Royal de Bruxelles. Il s investit également dans des projets liés à la poésie et à l humour (notamment avec la Framboise Frivole).
Fabrice Alleman (clarinette-saxophone) : né à Mons, il s initie au jazz au Conservatoire Royal de Bruxelles  puis à la Manhattan School de New York avec Phil Woods, Toshiko Akyoshi et Steve Slagle. Actif dans le jazz, le blues, le rock, les musiques ethniques, il privilégie ses propres projets : Fabrice Alleman Quartet, Fabrice Alleman Jean Warland « the duet », Fabrice Alleman Steve Houben Quartet, Fabrice Alleman « One Shot Band »& Il a joué avec Terence Blanchard, Randy Brecker, David Lynx, Phil Abraham, Michel Herr, William Sheller, Michel Fugain, Stéphane Galland, Eric Legnini, Michel Hatzigiorgeou&
Fabrice Bihan : violoncelliste français, il partage avec J.-Ph. Collard-Neven une implication dans des projets musicaux divers, sans frontières, allant du baroque au contemporain en passant par la danse, le quatuor à cordes, le jazz. Il vient d intégrer le Quatuor Debussy. Il est membre du Trio Arte avec Arnaud Thorette et Ayako Tanaka et travaille depuis peu avec J.-Ph. Collard-Neven. Il a sorti un disque solo en 2009 (Triton) et a créé en 2010 un concerto pour violoncelle de Marc Mellits.
Infos : 04 220 00 53