Exposition Hans Op de Beeck au château de Chimay
DECORS ET FIGURANTS
Du 6 avril AU 31 juillet 2015
Du 6 avril AU 31 juillet 2015
Le Château de Chimay entamera sa 3ème saison touristique depuis la grande rénovation. Dès le 6 avril, une exposition d'Hans Op de Beeck, artiste belge de renommée internationale né en 1969 sera installée au Château.
EXPOSITION
Hans Op de Beeck pratique toute forme d'expression : sculpture, installation, vidéo, photographie, film d'animation, dessin, peinture, écriture. Son travail propose une réflexion sur la complexité de nos univers quotidiens, et s'intéresse notamment aux questions existentielles qui continuent de les traverser telles la naissance, la vie, les désirs, les angoisses, les maladies ou la mort. Il considère l'homme comme un être doué pour mettre en scène, de manière tragi- comique, le monde qui l'entoure. Par cette démarche, il cherche à stimuler nos sens, à aiguiser notre perception, à créer une forme de « fiction visuelle » qui nous offre un moment d'émerveillement et de silence.
Pour cette exposition au Château de Chimay, Hans Op de Beeck intègre pour la deuxième fois (la première fois était très récemment au Domaine de Chamarande, France), une nouvelle dimension dans son oeuvre, celle de la rencontre d'un décor existant, d'un patrimoine ancien, celui du château, avec ses figurants sculptés, des êtres sans noms réalisés en plâtre gris. Les pièces du château se transforment en une vaste scène pour ces figures silencieuses à taille humaine. Discrètement disposées, dans des postures introverties, elles dialoguent avec leur environnement, et nous transportent doucement dans un univers où le temps apparaît comme suspendu. Cette installation poursuit le fil des expositions d'art Contemporain au Château de Chimay toujours en lien avec la notion du Temps.
Tous ces figurants aux yeux fermés paraissent imprégnés du calme de l'introspection, de la rêverie ou du délassement. D'apparence informelle, ils sont à demi-vêtus, placés debout sur des socles, dans un esprit qui n'est pas sans rappeler les conventions académiques de la représentation du nu en sculpture. Hans Op de Beeck s'attache ici à caractériser ses figures en apportant des détails particuliers à chacun des corps, en choisissant des vêtements, ou encore en les décorant de banals accessoires quotidiens qu'il considère comme de futurs objets archéologiques.
C'est une exposition intimiste à laquelle nous convie Hans Op de Beeck. Au fil de notre promenade dans les salles du château, nous partons à la rencontre de ces figurants qui nous semblent si familiers et, pourtant, nous ressemblent si peu. Tels des regardeurs contemplatifs, nous observons ces protagonistes immobiles aux histoires méconnues qui nous renvoient inéluctablement à nos propres interrogations, et nous amènent à réfléchir posément sur les mutations de notre société, sur notre relation avec autrui.
De plus, vous pourrez venir contempler l'oeuvre "Lounge" (2014) qui était exposée pour la première fois dans l'exposition personnelle d'Hans Op de Beeck : 'Quiet scenery and wandering extras' à la Sammlung Goetz à Munich l'année passée.
Cette pièce qui représente une chambre grandeur nature de style néoclassique. Elle contient les sculptures d'un sofa Chesterfield ainsi qu'un nombre impressionnant de petits accessoires; le tout étant fabriqué en plâtre massif pigmenté. Cette oeuvre nous transporte dans le salon, encombré et pourtant inoccupé, d'un sombre hôtel rempli d'objets anachroniques et sans intérêt. Surchargée de détails, cette installation artistique renferme des informations visuelles d'une richesse incomparable. Cette pièce qui baigne dans une lumière artificielle est la plus grande oeuvre baroque de type "vanité" que Hans a sculptée jusqu'à présent.
Dans la Maison des Artistes, vous pourrez visionner le film 'Staging Silence (2)' (2013) d'Hans Op de Beeck qui se base sur des paramètres abstraits et archétypaux puisés dans la mémoire de l'artiste, et qui fonctionnent comme les dénominateurs communs de ses différentes expériences de l'espace public. Les images vidéo en elles-mêmes sont à la fois ridicules et sérieuses, exactement comme le mélange éclectique d'images dans notre esprit. Le choix de filmer en noir et blanc accentue cette ambiguité : la qualité amateur de cette vidéo convoque l'héritage
du burlesque tout aussi bien que le suspense insidieux. Le titre de cette pièce se réfère à la mise en scène de décors abandonnés où, en l'absence de personnages, le spectateur peut se projeter comme s'il était le seul protagoniste. Les images de la mémoire sont des mélanges disproportionnés d'informations concrètes et de fantaisies, et dans ce film, elles se matérialisent devant les yeux du spectateur au travers d'un bricolage anonyme et de l'improvisation gestuelle de mains. On y voit des bras apparaitre et disparaitre comme par l'effet du hasard, manipulant des objets du quotidien, on y voit aussi des maquettes et des lumières artificielles créant des lieux aliénants mais presque reconnaissables. Ces lieux ne sont ni plus ni moins des décors animés pour des histoires possibles, qui sont ainsi proposées au spectateur et qui évoquent quelque chose pour lui. Le film est accompagné par une partition qui, inspirée des images elles- mêmes, a été composée par le musicien-compositeur britannique Scanner.
FONDS D'ARCHIVES
Un important travail d'inventoriage du fonds d'archives et de la bibliothèque a été entamé l'été dernier par le conservateur Jean-Charles de la Hamaide, en prélude à la publication d'un Cartulaire de la principauté de Chimay, amené à regrouper une sélection d'actes épars, pour la plupart inédits, relatifs aux 21 princes de Chimay et du Saint-Empire qui se sont succédés à la tête de ce domaine depuis 1486.
SAISON MUSICALE
- Le samedi 28 mars à 19h30 : Orchestre Royal de Chambre de Wallonie dirigé par Augustin Dumay
- Le samedi 30 mai à 19h30 : Eliane Reyes : récital de piano
- Le samedi 27 juin à 19h30 : La Cheville Affolée - octuor de violoncelles
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire