C’est
le flûtiste le plus en vue du moment : Emmanuel Pahud
est à Liège et Saint-Vith dans Flûte en suite de Jörg Widmann,
une « suite de danses réinventée ».
est à Liège et Saint-Vith dans Flûte en suite de Jörg Widmann,
une « suite de danses réinventée ».
Photo Fabien Monthubert |
« Flûte
en suite »
Composé
en 2011, le concerto Flûte en suite de Widmann est pensé dans
l’esprit d’une suite de danses baroque, comme l’explique le compositeur :
« Flûte en suite ne fait pas partie de mes concertos ‘épiques’, comme
ceux pour violoncelle, violon ou hautbois. Il s’agit plutôt d’une sorte de suite
de danses réinventée. Des mondes perdus émergent ici, tel un trait de lumière
qui vacille à la surface de manière dangereusement déformée, puis, sombre à
nouveau […]. Chaque mouvement, individuel ou presque, confronte à la flûte
soliste un seul timbre spécifique, un seul groupe instrumental de l’orchestre
[…]. Ainsi, la flûte demeure l’élément qui donne toujours l’impulsion. En
attirant les différents timbres instrumentaux vers elle, elle reprend de la
couleur et peut ainsi briller d’une lumière tour à tour austère, douce, pâle ou
resplendissante. ».
En
ouverture de concert,
l’OPRL et Christian Arming plantent ce décor aux teintes baroques avec la
célèbre Suite pour orchestre en si mineur de Johann Sebastian Bach,
dont la « Badinerie » est d’ailleurs reprise par Widmann à la fin de son
concerto...
Jouée
le 22 avril à Liège (elle est remplacée à Saint-Vith par la Huitième
Symphonie de Dvořák), la Neuvième Symphonie « la Grande »
de Schubert (1826) ne fut jamais interprétée de son vivant. Il faut
attendre l’intervention de Schumann pour que la symphonie soit créée en 1839, à
Leipzig, sous la direction de Mendelssohn. Surnommée « la Grande » pour la
distinguer de sa Sixième Symphonie (écrite dans la même tonalité), elle
en a tous les attributs : sa puissance orchestrale, sa durée, la profusion de
ses thèmes, son esprit général (à l’opposé de l’intimité de « L’Inachevée »).
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