Bienvenue

Bienvenue sur ce modeste blog dédié à l'information artistique et culturelle dont nous avons connaissance.

Nous recevrons avec plaisir toute information concernant un évènement que vous organisez, un livre que vous venez d'écrire, un CD que vous venez d'enregistrer...

Ce blog est géré par un journaliste professionnel.








jeudi 3 novembre 2016

A Bruxelles, des galeries funéraires rénovées et 269 tombes restaurées au cimetière de Laeken


Le bureau bruxellois Origin Architecture & Engineering, spécialisé dans la restauration, la rénovation et la réaffectation de monuments et de sites, termine la restauration des galeries funéraires du cimetière de Laeken pour la Ville de Bruxelles. Les études ayant débuté en 2001, il s’agit là d’un  projet long et délicat pour un monument unique, qui s’est effectué en étroite collaboration avec la Ville de Bruxelles. Le coût de cette restauration s’élève à près de 4 millions d’euros. Le projet est subventionné par la Région Bruxelles-Capitale et une partie est financée par Beliris.
Dans les années 1870, l’échevin des travaux publics de Laeken Émile Bockstael lance un projet de construction de galeries funéraires afin de pallier un manque de place dans le cimetière de Laeken. Celui-ci est le plus ancien cimetière de Bruxelles et le dernier encore en usage autour d’une église (depuis 1999, une partie du site est classée). Il est rare de trouver des galeries funéraires en Europe du Nord, sauf à Bruxelles : à la même époque, le cimetière de Molenbeek opte également pour cette solution consistant à superposer des niches funéraires hermétiques, pour éviter les odeurs.

La construction des galeries funéraires du cimetière de Laeken s’étend sur une période allant de 1876 à 1935. La partie la plus ancienne est de style néoclassique, tandis que les dernières galeries ont été construites dans le style Art déco. En tout, elles comptent 4 061 niches individuelles et une série de caveaux de tailles différentes, réservés à quelques grandes familles bourgeoises de Bruxelles (Bockstael, Poelaert, Van Volxem, Vaxelaire…). Selon l’époque, des modes de construction divers ont été employés : structures en briques ou en béton, armé ou non, profilés métalliques, revêtements en (imitation) pierre naturelle, etc. Les niches souterraines sont reliées à des monuments en surface, de dimensions et degrés d’élaboration variés. La partie ancienne des galeries et les monuments en surface correspondants ont été classés comme monument en 1997. Les galeries sont entièrement souterraines, ce qui les rend uniques.

L’infiltration d’eau a toutefois fort dégradé le monument, affectant la stabilité de la structure en béton et causant des dommages irrémédiables aux sculptures et pierres tombales. Considérant que la construction souterraine primait sur les monuments en surface, il a été décidé en concertation avec la Direction des Monuments et Sites qu’il fallait démonter les monuments funéraires standard de la Ville de Bruxelles, afin de réaliser une étanchéité à l’eau convenable et la plus permanente possible. Ainsi, 269 tombes ont été démontées et toutes restaurées sur place. Les anciennes voûtes en béton non armé, dégradées par les infiltrations d’eau, ont été suspendues à une nouvelle structure en béton.

Dans les galeries, les interventions ont été menées différemment selon que l’on se situe dans la zone protégée ou non. De nombreuses plaques funéraires souterraines ont également été démontées, afin d’en restaurer le support et de garantir leur bonne conservation à long terme. Ces démontages ont été réduits au minimum dans la zone classée. Le chantier aura duré 4 ans.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire