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samedi 15 octobre 2022

A Liège-Guillemins, une fresque murale et monumentale

 

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Une nouvelle fresque murale et monumentale vient de prendre place dans le nouveau quartier Paradis Express, dans le quartier Liège-Guillemins. 

Signée par l’artiste britannique PREF, à l’initiative du concept coworking Silversquare, elle vient compléter l’offre street art de la ville.

 

Elle a été réalisée à l’initiative de Silversquare, en collaboration avec Spray Can Arts et l’opération Paliss’art de la Ville de Liège.
 
Pour célébrer la récente première phase d’ouverture de son coworking à Liège-Guillemins – première implantation hors de Bruxelles – Silversquare a choisi de collaborer avec l’artiste PREF pour réaliser une gigantesque fresque murale, juste en face de l’espace de coworking (situé dans les nouveaux bâtiments du quartier Paradis Express).
 
Silversquare invite des artistes à la conception de chacun de ses espaces. Silversquare Guillemins, signé Jean-Paul Lespagnard, ne fait pas exception à la règle : offrir un espace de travail hors-du-commun et unique en tout point. C’est dans cette démarche artistique que Silversquare a souhaité marquer le quartier de son arrivée, par une œuvre d’art géante peinte à la main par l’artiste PREF.
 
 
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PREF est un artiste britannique bien connu pour ses peintures murales typographiques uniques et ses œuvres pour galeries, qui explorent des mots et des phrases courants. La flexion et la torsion des lettres introduisent un élément de déchiffrage, le spectateur étant invité à démêler les mots et les significations des images.
 
Que se cache-t-il derrière le trompe-l’œil de cette œuvre ?
 
L’idée proposée par l’artiste repose sur la phrase « shake hands » (serrer la main) dans un style tissé.
 
Cette phrase parle principalement de collaboration. Toute collaboration commence et se termine par une poignée de main. Se serrer la main est aussi un geste d’amitié et d’accueil.
 
Toute personne qui descend du train et arrive à Liège est désormais accueillie par cette fresque géante colorée qu’on en peut pas manquer. 
 
 
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vendredi 14 octobre 2022

A Liège, Daniel Buren met de la couleur dans la gare des Guillemins

 

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Jusqu'au 15 octobre 2023, à l’initiative du groupe Uhoda, qui a réalisé ce projet, la gare de Liège-Guillemins est le support d’un grand chantier artistique : une œuvre monumentale et temporaire de Daniel Buren, l’un des artistes français les plus reconnus sur la scène internationale.
 
Conçue en rapport avec l’architecture de Santiago Calatrava, l’œuvre, intitulée « Comme tombées du ciel, les couleurs in situ et en mouvement », se déploie sur l’ensemble des verrières de la gare, à travers un jeu de couleurs. Ce projet artistique monumental sera sans cesse mouvant selon la lumière du jour, les heures et les saisons.
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Avec ce geste, l’artiste métamorphose la gare et invite le public à renouveler son regard sur cette architecture, sur les possibilités poétiques du quotidien, à la découverte d’expériences inattendues.
 
"Je suis un partisan du décloisonnement de l’art contemporain. Une de mes motivations premières avec ce projet était de rendre visible au plus grand nombre une œuvre d’un artiste internationalement reconnu au travers d’un lieu populaire et de mettre en avant notre ville sur la scène culturelle internationale." Stéphan Uhoda
 
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La proposition artistique

« Comme tombées du ciel, les couleurs in situ et en mouvement » s’appuie sur la voûte principale et les deux casquettes latérales de la gare. Daniel Buren est parti d’une analyse très précise de l’existant, en insistant seulement sur les données du lieu à partir d’un jeu très minimal, et en propose une transformation.

Il aime voir son travail comme un « emprunt du paysage », tiré de l’expression japonaise « Shakkei ». Pour un laps de temps défini, le travail de l’artiste et celui de l’architecte forment un tout. Empruntant ce sur quoi et avec quoi l’œuvre existe.

L’œuvre recouvre en partie le toit de la gare de filtres auto-adhésifs colorés et transparents. Au total, sept couleurs ont été sélectionnées pour recouvrir 10.000 m2 de la toiture de l’édifice.

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 Cinq couleurs (rose, vert, bleu, blanc et orange) ont été disposées en damier sur la verrière et deux autres (jaune et rouge) sur les deux casquettes latérales, leur forme faisant échos aux célèbres lambris de l’artiste – récurrents dans son travail depuis les années 1960.

À l’exception du rouge et jaune des casquettes, que l’artiste a voulu référer en clin d’œil au drapeau de la Province de Liège, le choix et l’articulation des couleurs ne découlent pas d’une demande spécifique ou d’une préférence esthétique de l’artiste. Elle est tributaire de la palette de couleurs disponible pour le matériel utilisé et d’un principe récurent dans son travail à savoir, positionner les couleurs de gauche à droite selon l’ordre alphabétique de celles-ci dans la langue du pays où son travail a lieu.

« Du début à la fin d’une grande succession de blocs colorés, des lignes parallèles sont laissées vides pour laisser apparaître la couleur du ciel et ajouter aux couleurs de ce travail toutes les couleurs naturelles. » Daniel Buren

La disposition des couleurs en damier permet aux visiteurs de contempler de manière concomitante l’évolution du ciel et celle des projections de couleurs. Leurs permettant de découvrir et comprendre le rapport entre la lumière et la projection colorée. Une immersion totale dans la couleur (sans laisser de carreau vide), perdrait selon l’artiste, le sens de son travail.

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L’horizontalité de la structure rend la projection colorée d’autant plus visible. Au contraire des vitraux dans les églises qui, du fait de leur verticalité, n’engendrent que des projections minimes sur le sol.

En résulte un jeu de contrastes forts à la fois mobile grâce aux projections et reflets toujours changeants, et stable par l’effet des auto-adhésifs sur le toit.

« Les jours de soleil, on verra des taches de couleur sur le sol, très loin de soi et très proche de soi, selon où on se trouve dans la gare. Et ça devrait faire lever la tête de ceux qui s’aperçoivent qu’il y a de la couleur sous leurs pieds. À ce moment-là, ils verront ce qui a été fait. En deux temps. » Daniel Buren

Volontairement étalée sur une année, l’œuvre sera sans cesse mouvante, rythmée par les quatre saisons. Transformant ainsi de manière radicale le bâtiment et permettant un renouvèlement du regard sur l’architecture tout en impulsant une nouvelle approche.
 
Une œuvre à 80% financée par le privé
 
Le budget de réalisation de l’œuvre hors avant-projet avoisinera les 600.000 € ; le risque financier est entièrement supporté par le groupe Uhoda. Ce dernier noue des partenariats avec des acteurs privés afin de couvrir l’ensemble du budget de l’opération.

Le budget alloué par le secteur public via la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Ville de Liège et la Province de de Liège, couvre une faible part du montant total, à savoir moins de 20%. Le secteur public a soutenu l’étude préparatoire visant à concevoir l’avant-projet de l’œuvre et à vérifier la faisabilité technique et juridique.
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