Christian Arming dirige
l’OPRL dans la Huitième Symphonie de Bruckner, à Bruxelles et Liège.
Fruit de nombreuses années de travail et de divers
remaniements, la Huitième Symphonie de Bruckner est une fresque
monumentale d’une heure et quart environ, souvent considérée comme le
« couronnement » de la symphonie romantique.
Dédiée à l’empereur
François-Joseph, elle bénéficie à sa création, en 1892, d’un immense triomphe,
un succès que Bruckner a rarement connu de son vivant. Dans les pays
anglo-saxons, son énergie intarissable lui vaut parfois le surnom
d’« Apocalyptique ».
Christian Arming et l’Orchestre Philharmonique Royal de
Liège en sont les interprètes, le jeudi 30 mars à 20 heures au Palais des
Beaux-Arts de Bruxelles et le samedi 1er avril à 20 heures à
la Salle Philharmonique de Liège. Un véritable challenge pour tous les
musiciens de l’orchestre, et selon Christian Arming, une œuvre « à la fois
religieuse et métaphysique, à laquelle le chef doit avant tout conférer une
unité et un souffle, une dimension contemplative. »
Longtemps persécuté
par la critique, notamment par le Viennois Édouard Hanslick – anti-wagnérien
notoire et défenseur inconditionnel de Brahms –, Bruckner ne connaît ses
premiers succès qu’une fois atteint l’âge de 60 ans, et n’entendra jamais
certaines de ses œuvres.
Sa production porte la trace de sa grande admiration
pour Richard Wagner, qui, à son tour, aura des paroles d’estime pour Bruckner :
« Vous êtes dans la symphonie ce que je suis dans la musique dramatique ».
La Huitième,
dernière symphonie entièrement achevée par Bruckner, est aussi la plus
monumentale de toutes. Elle fit l’objet d’importants remaniements par Bruckner
lui-même, mais aussi par Max von Oberleithner.
Il fallut attendre les premières
éditions conformes aux textes originaux, publiées par la Bruckner-Gesellschaft
(Société-Bruckner) à partir de 1932, pour que ces œuvres s’imposent sous la
forme voulue par leur auteur. Christian Arming a choisi de diriger la version de
1890, éditée par Robert Haas, qui a gardé la faveur de la majorité des grands
chefs d’orchestre.
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