I Love Liberty,
1982. Collection
Lex Harding ©
Estate of Roy Lichtenstein / SABAM 2020 Reverie,
1965. Collection
Lex Harding ©
Estate of Roy Lichtenstein / SABAM 2020
Après
avoir mis à l’honneur de grands noms comme Keith Haring, Andy Warhol ou
Niki de Saint-Phalle, le BAM accueille, du 31 octobre 2020 au 7 février 2021, l’une des plus
importantes figures de l’art du 20e siècle : Roy Lichtenstein, maître du
pop art américain. Depuis près de 10 ans, le musée poursuit ainsi une
politique d’expositions qui se veut à la fois populaire et très engagée
dans des thématiques de la société actuelle.
À travers une centaine d’œuvres (estampes, sculptures, tapisseries, bannières…) présentées en un parcours rétrospectif lié aux thématiques chères à l’artiste (objets, figures féminines, bande dessinée), le public est invité à découvrir une variété de techniques absolument
surprenante. Lichtenstein cherche en permanence de nouveaux supports –
l’émail, la céramique, le plexiglas, le Rowlux. Avide
d’expérimentations, il ira jusqu’à mélanger techniques et matériaux dans
une même œuvre.
Pour la toute première fois en Belgique, cette exposition exceptionnelle
révèle, à travers un étroit dialogue entre les multiples recherches
autour des procédés de reproduction mécanique et les thématiques chères à
Roy Lichtenstein, comment des éléments de cultures diverses se
rejoignent dans son travail pour être traités avec la touche pop
caractéristique de son langage personnel. Reconnaissable au premier coup d’œil,
son art a attiré et influencé des générations de créateurs, de la
peinture à la publicité en passant par la photographie, le design et la
mode.
Véritable réflexion sur la société de consommation, le
questionnement de Lichtenstein sur la reproductibilité mécanique des
œuvres d'art, dont il a peut-être été l’interprète le plus sophistiqué,
l’amène à s’inspirer de la publicité et de ses productions
industrielles. Il s’intéresse ainsi à ce qui serait normalement
considéré comme les pires aspects de l’art commercial, créant par
exemple des peintures à l’apparence froide et unifiée, allusion
humoristique à la société de consommation et à la grande distribution.
Le BAM a ici fait appel à Gianni Mercurio, spécialiste de l’œuvre de Lichtenstein depuis plus de vingt ans. Précédemment
commissaire de l'exposition « Roy Lichtenstein. Meditations on Art » à
Milan, Fondation La Triennale (2010), il a également organisé des
expositions muséales sur Andy Warhol, Keith Haring, Jean-Michel
Basquiat, George Segal, Tony Oursler, David LaChapelle ou encore Anish
Kapoor.
Crying
Girl, 1963. ©
Estate of Roy Lichtenstein / SABAM 2020
Cette exposition contribue à confirmer le statut du BAM en tant qu’acteur actif et engagé dans le questionnement des stéréotypes les
plus populaires de la société actuelle. Les collections du musée
contiennent nombre d’artistes qui s’inscrivent précisément sur la ligne
de fracture entre modernité et postmodernité, culture et contre-culture.
Elles révèlent toutes les nuances d’une période – les années 60 – qui a
vu s’établir sur la scène artistique mondiale un art soit populaire
soit engagé, totalement connecté à la société.
Avec le soutien des fonds FEDER, de prestigieux musées, d’institutions
et de collections privées, dont notamment la Roy Lichtenstein Foundation
ou la Sonnabend Foundation.
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